Revenir à la page "Bonus et surprises". Accueil.

Anciens thermes

dans les Hautes-Pyrénées

Les soins thermaux ont beaucoup participé au développement économique de notre département. On compte encore aujourd’hui huit établissements dans les Hautes-Pyrénées (Cauterets, Bagnères, Barèges, Luz-St-Sauveur, Capvern, Argelès, Beaucens et Saint-Lary) - voir en bas de cette page pour plus de détails. Pendant l’âge d’or du thermalisme, beaucoup de communes rêvaient d’avoir leurs thermes et certaines ont mis en œuvre leur projet. Mais pour diverses raisons (accès difficile, manque d’hébergement, perte d’agrément, mais aussi des catastrophes : incendie ou même avalanche), ces établissements ont fermé.

1 - Cadéac-les-Bains

Déjà réputées pour leurs vertus au temps des Romains et au Moyen-Age, les sources de Cadéac voient vers 1850 deux établissements privés se moderniser. Mais en 1897, il fallait encore trois heures de diligence entre Lannemezan et Cadéac, et les thermes n’ont pas pu se développer et sont restés de petite taille.

3 - Ferrère (en Barousse)

Une source thermale a été exploitée aux chalets Saint-Nérée. Elle est aujourd’hui utilisée pour l’eau potable et pour l’embouteillage. La Maison des sources, à Mauléon-Barousse, permet à ses visiteurs de découvrir ce patrimoine.

La source du sang, eau ferrugineuse, tenait son nom de sa couleur rougeâtre.

2 - Campan (source du Bagnet)

L’établissement thermal a fonctionné de 1854 au 6 janvier 1895, date de sa destruction par une avalanche. Cliquez-ici pour en savoir plus.

4 - La Barthe-de-Neste

L’établissement a ouvert en 1843 et on soignait ici l’arthrite et les maladies de peau. On y comptait une dizaine de cabinets de bains, avec des eaux de qualité comparable à celles de Capvern-les-Bains. L’établissement de La Barthe ferma au profit de celui de Capvern, avec une histoire qui nous est racontée dans « Lannemezan au fil d’un siècle », volume 1, pages 188 à 190).

5 - Lagrange (près de Lannemezan)

Un établissement a fonctionné dans la commune, qui portait alors le nom de Lagrange-les-Bains. Mais on connaît peu de choses sur son histoire (merci de nous renseigner : loucrup@orange.fr). Ci-contre, une belle photo de la donneuse d’eau de Lagrange.

6 - Saléchan (en Barousse)

Un petit établissement thermal privé a fonctionné à Saléchan. C’était l’établissement Saint-Antonin, qui avait bien sûr, des tas de bonnes vertus.

7 - Siradan (en Barousse)

L’établissement thermal de Siradan eut un peu plus de succès que celui de Saléchan. Deux sources thermales (une sulfatée et l’autre ferrugineuse) ont été longtemps exploitées. Une gare Siradan-Saléchan a été créée pour attirer la clientèle

Malheureusement, l’établissement thermal fut incendié le 20 janvier 1929. On le voit, sur ces deux clichés, livré aux mains des démolisseurs. Le parc thermal, classé, existe toujours. La commune s’est reconvertie avec succès en station climatique (centre médical infantile et maison de retraite).

8 - Tramezaygues (en vallée d’Aure)

La source est de très bonne qualité, mais l’établissement ne reçut qu’une très faible fréquentation, due aux mauvaises conditions d’accès. La source a été récupérée avec succès pour les nouveaux thermes de saint-Lary.

Revenir à la page "Bonus et surprises".

Informations diverses

Arreau : trois baignoires en plein air, ravitaillées par diverses sources, n’ont pas connu d’exploitation sérieuse.


Labassère : une source thermale fit la richesse de cette commune - en savoir plus.


Loudenvielle : « trois baignoires dans une méchante grange » décrivent l’exploitation de la source de Saouassas. Source exploitée aujourd’hui par le centre thermo-ludique « Balnéa ». Avantage énorme, c’est une eau chaude.


Loures-Barousse : la commune a pu se développer grâce à la station thermale voisine de Barbazan (création d’hôtels, d’une gare…).


Montgaillard : Une source aurait pu être exploitée, mais on raconte que la commune de Bagnères-de-Bigorre, n’y était pas favorable - en savoir plus.


Moudang : L’eau du Moudang était vendue comme « reine ferrugineuse » à Arreau et à Guchan.


Tarbes : un établissement de bains a fonctionné - en savoir plus.


Thermes-Magnoac : malgré ce nom évovateur, il n’y a jamais eu de thermes ici. C’est en fait l’erreur orthographique de Terme (limite du Magnoac) qui engendre une confusion.

Les huit stations thermales actuelles

Cauterets - cette station historique, située à 1000 mètres d’altitude, a ses établissements thermaux répartis en deux groupes : en ville (César, Rocher et Pauze) et à la Raillère (Griffons et Mauhourat). On pratique surtout les soins rhino-laringologiques et les rhumatismes.

Bagnères-de-Bigorre - Les Grands Thermes draînent de nombreux curistes. On traite surtout les séquelles traumatiques et la rééducation fonctionnelle. A noter la présence d’un établissement privé (Reine), dernier survivant d’une longue liste de bains privés à Bagnères - en savoir plus. Bagnères est aussi la rare ville thermale qui a eu également une vocation industrielle.

Saint-Sauveur (commune de Luz) - A gauche, l’ancien établissement, a droite le nouveau. Surnommée autrefois la « station des dames », réputée pour ses indications gynécologiques, elle se tourne désormais vers le thermoludisme - lieu très agréable.

Barèges - La vue ci-contre date de 1870. C’est la plus haute station d’Europe (1250 mètres). Station des os et des articulations, on y traite aussi les voies respiratoires

Capvern - C’est la station de Fernandel, Raimu et Brassens. On livre l’eau en bouteille étiquetée directement dans la chambre des curistes, afin qu’ils la boivent couchés. Les autres soins se font ensuite aux thermes. Très bonne station pour les voies urinaires, les rhumatismes, elle offre aussi des séjours « minceur ».

Argelès-Gazost - Superbe bâtiment fait de galets roulés et de briques. On y soigne phlébites et varices. Très beau parc thermal.

Beaucens - Cette toute petite station accueille 500 curistes par an dans son établissement construit après 1918 (photo de gauche). L’ancien bâtiment est visible sur la photo de droite. On y soigne dans un cadre très reposant sciatique, rhumatismes, névrite, lumbago et arthrite.

Saint-Lary - Dernière née des stations thermales (en 1988). On a détourné les sources de l’ancienne station de Tramezaygues pour y soigner les rhumatismes et faire de la rééducation fonctionnelle. Bains très appréciés après le ski dans la superbe vallée d’Aure.

A partir de 1946, la sécurité sociale commence à rembourser les cures, mais refuse l’agrément à Cadéac, dont les établissements sont jugés trop petits. C’est la fin des thermes de Cadéac dont les eaux étaient pourtant connues pour avoir soigné au XIe siècle Sanche d’Aragon, blessé par les Maures, et Jeanne d’Albret au XIVe siècle, malade de la lèpre.

Le bâtiment existe toujours, mais a été transformé en maison d’habitation (photo 2018).

Ivan Salle-Canne nous envoie ces deux clichés d’une bouteille « collector » de l’établissement thermal de Cadéac. Au dos de la bouteille, la description de l’eau thermale par le docteur Filhol en 1857.