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Arrépourés

(Proverbes)

Notre ami François Pujo travaille sur un dictionnaire occitan qu’il écrit à partir de plusieurs sources et avec l'aide des habitants de la vallée de Luz. Il souhaite mettre en ligne la partie proverbes (plusieurs centaines). Il a pris une option d'occitan phonétique et non pas académique. Une seule exception, le « ù » se prononce « ou », Caùbère se prononce ainsi Caoubère. Il est intéressé par des remarques constructives sur des erreurs éventuelles. Vous pouvez nous écrire ici, nous transmettrons vos messages.


Arrépourés (Proverbes)


À Anouyo, ta trouba u aùnesté houmé, qué gué lou caù hica, è s’en troubés u, qué lou né caù tira ! À Anoye, pour trouver un honnête homme, il faut l’y mettre et si tu en trouves un, tu dois le sortir !

A  Arrens, pénes è garrens ! A Arrens, falaises et « garrens », taillis ? A rapprocher du basque « larrein » ? Ou « garrens », proche de « garrot », rocher ? Ou encore « gargan, gargantan », gorge, précipice ? Dans tous les cas peu flatteur pour nos amis d’Arrens

A âsou bielh, cabestré naù ! Au vieil âne licol neuf ! Aux vieux garçons, une femme jeune et autoritaire!

A Aùberti, tout so qui gu’a dé bou, qué dé ét bi ! A Aubertin, tout ce qu’il y a de bon, c’est le vin !

A Bayounno tout qué’s dounné, quand arribes tout qu’ey dat ! A bayonne tout se donne, quand tu arrives tout est donné !

A Biélanabo à Nadaù et sou qu’arribé à u oro mench u quart è qué s’én ba méyo oro aban ! À Villenave à Noël le soleil arrive à 1 heure moins le quart et s’en va demi-heure avant ! Le village est à l’ombre du Bergons

À bisto dé nas. À vue de nez (méthode de calcul très puissante appelée ABDN)

A cado pet ua cartoucho bouèdo ! A chaque coup de fusil une cartouche vide ! Mais le résultat ?

A caresmé bélhya coum’ ét asou boula ! A carême veiller comme l’âne voler !

A Castet Bou tout qué dé bou quand sourié éts cops dé bâtou ! A Castet Bon tout est bon quand cela serait les coups de bâton !

A Caùtarets tout qué garech ! A Cauterets tout guérit !

À coustat dé l'aygo è dét castèt dét Ségnou, nou henkiés éra maysou! À côté de l'eau et du château du Seigneur, ne construis pas ta maison! (Loucrup)

A Gabarnïo qué gu’a dués sasous, ed hiber è nousto Damo ! A Gavarnie, il y a deux saisons, l’hiver et notre Dame (le 15 août) ! On peut supposer qu’ils avaient un été très court à l’époque. Cela a beaucoup changé.

Agnets d’herbè, ni camo ni pè ! Agneaux de février, ni jambe ni pieds ! Les agneaux nés en février étaient trop faibles pour la transhumance

A hilhyo maridado, cent partis qué’s présentén ! A fille mariée, 100 partis se présentent ! Affaire conclue, on trouve à la faire dans de meilleures conditions !

À hum dé calhyaù ou à houéc dé bârro.  À fond (à faire fumer les cailloux)

A mésuro qu'éra tèrro s'énduréch, ét co tabé ! A mesure que la terre (des sépultures) durcit, le cœur aussi !

A Morlaas qué t’inbitén quand t’en bas ! A Morlaas, on t’invite quand tu t’en vas !

A Mountagut Agut, qué soun touts nas agut ! A Montagut (nord du Béarn), ils sont tous nez pointu !

A Mountané ‘res gouyes déts curès qué hèn braguès ! A Montaner les servantes des curés font « braguè » les seins grossissent. Elles sont enceintes ?

A paraùles sottes, arélhyes sourdes ! A paroles sottes, oreilles sourdes !

A parti dé 60 ans, à capbat tout dïo ! A partir de 60 ans, vers le bas tout le temps !

A pay amassadou, hilh barréyadou ! Père qui amasse, enfant qui disperse!

A poques olhyes, pétits chiùlets ! A peu de brebis petits sifflements !

À prou dé soucous, qué gahen et ous ! Quand on est nombreux (soucous) on a du résultat (on attrape l’ours) !

A ‘ra réha (à nou hè arré) tout qué s’en ba ! A ne rien faire tout s’en va !

A Saùbélado qué gu’a toustem pics è péléyades ! A Sauvelade (commune du Béarn de « séùbo » forêt et « lade » grande) il y a toujours des frottements et des querelles !

A Sént Miquéù, appéù, à Sént Luc, ét gran truc, à Sént Grat, ét gran patac, à Martérou, ‘ra flou, à Sént Marti, ‘ra fi ! A la Saint Michel, appeau, à la Saint Luc le grand truc, à la Saint Grat, le grand coup, à la Toussaint, la fleur, à la Saint Martin, la fin ! Qué parlan dé ‘res paloumbes !

A Sénto Luço ét dïo qué crech du saùt dé puço, à Nadaù du saùt dé braù, at cap d’an du bol dé hasan ! A Sainte Lucie le jour croit d’un saut de puce, à Noël d’un saut de bœuf, au premier de l’an d’un vol de faisan ! Ce proverbe n’est exact que dans le calendrier julien car la sainte Lucie est le 13 décembre et le solstice d’hiver devait être le (ou les) jour juste avant. Source Pierre Salles. 9 décembre 1582, passage au calendrier grégorien. (En France). Le pape Grégoire XIII décide en octobre, d’abandonner le calendrier julien (utilisé depuis l’an - 46) pour corriger la dérive de 10 jours induite par 15 siècles de pratique. Le roi de France, Henri III, l’adopte le 9 décembre pour son royaume et ses dépendances. Le lendemain du 9 est donc cette année-là, … le 20 décembre. Le calendrier grégorien tout en étant plus exact que le précédent n’est pas mathématiquement parfait et occasionne lui aussi une dérive d’un jour tous les 10 000 ans.

Aben è yé qué éssendhyen dé pa è dé hé ! Décembre et janvier démunissent de pain et de foin !Abisabé quand éts oubrès tournen ta planta éts casaùs ! Attention quand les ouvriers replantent le jardin ! Proverbe de Sazos. Patrick BORDEROLLES raconte que suite à la crise économique de 1936, des cadets « éts caddets » ouvriers journaliers avaient demandé à leurs familles à Sazos des bouts de terrains pour faire le jardin. Des tensions étaient apparues car les ouvriers vivaient mieux que les paysans avant la crise et l’avaient fait remarquer. Il y avait des émeutes à Paris en 1936 (séquelles du krach de 1929), et une dévaluation du franc.

Aben è yé, barra’m éra la porto è da mé hé! Décembre et janvier, fermes moi la porte et donne moi du foin! Il ne faut rien espérer de ces deux mois! (Arrabat)

Abén è yé, quan béncouris ét sou én Ase, nou yèssies esta éra capo à caso ! Décembre et janvier, quand tu verrais le soleil à l’Ase, ne laisse pas la cape à la maison !

Amassa ‘ra hâmi dap éra sét ! Rassembler la faim et la soif ! Se disait quand deux cadets se mariaient.  Pierre raconte que sa grand-mère avait refusé le mariage de sa tante avec un cadet. « Aoun la bos hè sé, n’as mêmo pas ua cadièro ! » Où vas-tu la faire assoir, tu n’as même pas une chaise ! La pauvre fille est devenue folle. Son frère Prosper est allé la voir à Lannemezan et est revenu effrayé par l’état de sa sœur (ouverture de l’hôpital psychiatrique en 1938)! Mario chourro è Youan pinsa qué bon hè nouces douma. Més qué nou an ni miquo ni pa ! Le troglodyte et la mésange veulent faire la noce demain, mais ils n’ont ni « miques » ni pain!

Amistat dé gran, bent dé cu, qu’ey tout ! Amitié de grand, vent de cu, c’est tout !

Amou qué pot hè, aryén qué pot tout ! L’amour peut le faire, l’argent peut tout !

Amou qué’s pagé per amou ! L’amour se paye en amour !

An dé cépèro, an dé misèro ! Année de cèpes, année de misère !

An dé glandèro, an dé paloumèro ! Année de gland (fruit du chêne) année de palombe !

Analphabètes dilhyéù, més pas bestiés ! Analphabètes peut-être mais pas bêtes ! Pierre racontait qu’au début du XX° Sc. on pouvait rentrer dans l’administration si on savait lire et écrire !

Annado dé balaguèro, annado dé hartèro ! Année de balaguère (foehn) année d’abondance !

Annado dé hè, annado d'arré!  Année de foin, année de rien, souligne la pluie du printemps qui fait pousser l'herbe mais détruit les jardins par absence de soleil.

Annado dé mourelles, annado dé séquèro ! Année de hannetons, année de sécheresse ! André T.

Aoun gu’a dandhyè, nado bergougno ta hulhyé ! Là où il y a danger, aucune honte à fuir !

Aoun gu’a pourets nou cantén éres garïes ! Où il y a des coqs, les poules ne chantent pas ! Dans le sens que les hommes réglent la dépense lors d’un repas.

Aous qué hè séca éres houns, et sétémé qué hè péta éts pounts ! Août fait sécher les sources, et septembre fait péter les ponts !

Aquesté qué coupèri u so en dus ! Celui-là couperait un sou en deux !

Aquesté qué dé préssat coum’ u labas en-u platè! Celui-là, il est pressé comme un schiste posé dans un plat! (Jeantou P)

Aquet qu’a dués aréilhyés è ua bouco ! Celui-là, il a deux oreilles et une bouche ! Il écoute plus qu’il ne parle.

Aquét qué hè ets ouélhs coum' u luzer en u hourat dé peyregn! Celui-là il a les yeux comme un lézard dans un trou d'un mur de pierre! Laurent dé Cap dét Cam

Aquéts brums qué hèn éra yasso d'éra néù! Ces nuages (laiteux) font le lit de la neige.

Aquiù qué l’as ét biadhyè ! Là tu l’as ton viager ! Qu’ey dit ét houssé (croque mort) quand u houmé sé mourigou aban d’è ét bé ! (Longuet)

Aquiù qué las ! Là tu l’as ! ça s’est fait (ua bestiésso)!

Arc dé Sént Marti baù més ét sé qu’ét mayti ! Mieux vaut l’arc en ciel du soir que celui du matin !

Arc dét mayti qué hè néga éts moulis, arc dét sé n’a pas poudé ! L’arc en ciel du matin noie les moulins, l’arc du soir n’a pas de pouvoir !

Aro qu’a hè bet, sé ploy qué nébé! Maintenant il faut qu’il fasse beau, s’il pleut, il neige ! Proverbe de la Saint Michel qui donne le coup d’envoi des premières neiges

Arrè dé més arraré qué la sudou du cantouniè! Rien de plus rare que la sueur d'un cantonnier!

Arré per arré ! Rien pour rien !

Arribé qué plantiè ! Arrivera ce que l’on a semé ! Les dés sont jetés ! Advienne que pourra !

Arroto porc, douma qué’t pélaron ! Rote cochon, demain on te pèlera ! Dit-on aux gens impolis.

Arrougagna countro et temps è et goubernomen qué hè perdé soun temps è soun arien! Pester contre le temps et le gouvernement fait perdre son temps et son argent! (Loucrup)

Arrougan coum’ u ca dé bouchè ! Arrogant comme un chien de boucher

Arrouy qu’ét bouy ! Rouge je te veux

Arrouyou dét mayti, plouyo p’ét câmi! Aube rouge, pluie en chemin

Arrouyou det sé, sou dé magnano ! Rougeur du soir, soleil du matin !

Asou arruit, cagat dé couho ! Ou Tout petit asou, grosso couho ! Petit âne, grosse queue !

Asou flourit qué baù dus sos dé més en marcat! Âne fleuri vaut deux sous de plus au marché. (Loucrup)

At Biroulet qu’an prés ét loup dap éra camaligo ! Au Biroulet ils ont pris le loup avec la jarretière ! Ils se sont mariés ???

At bord dét cami, qué gu’a toustem baléns ! Au bord du chemin, il y a toujours des vaillants ! Se dit des voleurs de bois tiré des fossés ou précipices et laissé au bord du chemin (Philippe S.).

At cap è at casaù, qué counaichén éra henno ço qui baù ! A la tête (intelligence ou beauté ?) et au jardin, nous connaissons ce que femme vaut !

At darrè dét ouradhyé ét bet temps ! Après l’orage le beau temps !

At Diù qui nou da maynats, ét Diablè qué da nébouts. Nébouts è néboudes én ta pla disé, loups et loubes ! Si Dieu qui ne donne pas d’enfants, le diable donne des neveux. Neveux et nièces, autant dire loups et louves !

At enhourna qué’s hèn éts pas cournuts ! A l’enfournée se font les pains « cournuts », cornus (avec des défauts) ! Il faut bien commencer une chose !

At hart ‘ra hartèro, at praùbo ‘ra misèro ! Au riche la richesse, au pauvre la misère !

At prémé d’herbè, éra pigo qué placé ét saùmè (saùman) ! Au premier février la pie place l’entrait (de la charpente de son nid) !

At prémé dé mars, touto cuquo ou cuquat qué lhyebè ét cap ! Au premier mars, toute vipère lève la tête !

At soum d’Anie, dé brouches è démouns furie ! Au sommet du pic d’Anie il y a furie de sorcières et démons ! Au XVIII° Sc. les paysans voulurent empêcher (à coup de fourches) le chevalier de Borda d’approcher le pic d’Anie

Ataù qué ba toustem ét moundé, perdouna éd esparbè è puni ét couloum ! Le monde va toujours comme ça, pardonner à l’épervier et punir la colombe !

Aùbo rouye, bént o plouyo ! Proverbe landais. Aube rouge, vent ou pluie !

Aùta dayt d’è pruguèro, pruguèro taù diablé ! Aussitôt que cela démange, démangeaison au diable ! Se gratter là où cela démange !

Aùtan qué ploy, aùtan ét bént échugo ! Autant il pleut, autant le vent essuie ! Proverbe du réchauffement climatique. « Qué ploy, ya » qué disébé Marquet, ét ayré qué t’at séqué tout ! Il pleut, oui, disait Marquet mais le vent séche tout !

Bacha ét cap, ana è tribalhya ! Baisser la tête, se faire aller et travailler ! Proverbe terrible de soumission de la classe ouvrière.

Balén coum’ er’ ago dét barat ! Vaillant comme l’eau des fossés ! Eau immobile et dormante (of course)

Balén è boulur n’an yames hèt cami amasso ! Vaillant et voleur n’ont jamais fait chemin ensemble !

Baques d'Aùssoue (Ossoue), olhyes dé Troumouso, yègues d'Aulian. Vaches d'Ossoue, brebis de Troumouse, jument d'Aulian (JMS). Proverbe pour souligner la qualité des pâturages par espèces

Baques dé Bareilles, yègues dé Lourou, hénnes d’Aspi, n’an yames bis u bou mayti ! Vaches de Bareilles, juments du Louron, femmes d’Aspin, n’ont jamais vu un beau matin !

Baques dé Labassèro, gouyates dé Trébons, déches-les aoun soun ! Vaches de Labassère, jeunes filles de Trébons, laisses-les où elles sont !

Baques piguétes, bedet pigat ! Vache bi-colore, veau également !

Baques poumpouses, bédèt cagarous ! Belle vache, veau négligé

Bara coum’ u arrat empousouat ! Tourner comme un rat empoisonné !

Baù més ana croumpa bi qu’ ana t’at apouticayre ! Il vaut mieux acheter du vin qu’aller chez le pharmacien !

Baù més esta maù maridado qué bielhyo critiquado ! Mieux vaut être mal mariée que vieille critiquée !

Baù més ét nas en-à goutto qu’éra goutto én nas ! Il vaut mieux le nez dans la goutte (armagnac) que la goutte au nez ! B. Pivot

Baù més paga haùré qu’haùrilhyou ! Il vaut mieux payer le forgeron qu’un apprenti forgeron !

Baù més t’ats maynats, qu’ayén bésougn d’éra brido qué d’ét espérou ! Il vaut mieux que les enfants aient besoin de la bride que de l’éperon !

Bé caga en-à bigno è tourna mé la claù ! Va chi.. à la vigne et rend moi la clé ! Va te faire voir ailleurs !

Bé dé praùbé ét qui nou s’en pot péla u ! Il est bien pauvre celui qui ne peut s’en peler un (et porc) !

Béarnés faùs è courtets ! Béarnais faux et petits (ou courtois)! Disent les Bigourdans, les Béarnais rétorquent « Bigourdans pirès qu'éts cas ! Bigourdans pires que les chiens !

Bébédou, cassadou è pescadou n'an yames hèt bouno maysou ! Buveur, chasseur et pêcheur n'ont jamais fait une bonne maison. Cassayre, pescayre, yougadou, bebedou nou hèn bouno maysou ! Ou même sens : « n’é’n yames bis u cassayré o u pescayre croupa u cam ! » Nous n’avons jamais vu un chasseur ou u pêcheur acheter un champ !

Bernad dét cu crémat, en paradis nou’n bon nat, déts torts è déts escamats ! Bernard du cul brulé, au paradis ils n’en veulent pas, des tordus et des boiteux !

Bèro candélèro, lèbo primabèro ! Belle chandeleur, vilain printemps. Equivalent français du : « Noël au balcon, Pâques au tison ».

Bettes è Castilhyou dap ua padéno qué n’an prou ! Bettes et Castillon, avec une poêle, ils en ont assez ! Souligne la frugalité (pauvreté ?) de ces deux hameaux proches de Bagnères de Bigorre

Bibé coumo ca è gat ! Vivre en mauvais termes comme chien et chat

Bisté hèt è pla foutut ! Vite fait bien fait !

Bouey bielh, sé nou tirè, qu’entén ! Le vieux bœuf, s’il ne tire pas, il entend ! Dans le sens ou les personnes âgées ont de l’expérience !

Bouho balaguèro, maduro milhyouquèro ! Souffle vent d’autan, murit champ de maïs !

Boulet béyé cént ans ét sou ? Bébét bi blanc dé Castelvielh ! Vous voulez voir 100 ans le soleil ? Buvez le vin blanc de Castelvielh !

Bouno net è abisot dé pichat én lhyet ! Bonne nuit et méfie-toi de ne pas pisser au lit!

Bouno rénoumado qué baù més qué cinto daùrado ! Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée !

Bourroulh dé hé ahumat, t’abriù négré séyé saùbat ! Qu’une poignée de foin enfumée (de mauvaise qualité) soit gardée pour le moi d’avril !

Brenté d'Azu, cames dé Caùtaretz, esprit dé Barèdhyo qué hasourin u béroy houmé ! Ventre d'Azun, jambes de Cauterets, esprit de Barèges feraient un bel homme !

Brénte du, droum ségu ! On dort bien le ventre plein

Ca qui trop layré, nou gnaqué gayré ! Chien qui aboie trop ne mord guère !

Cado billadhyé soun langadhyé, cado aùsérou sa cansou! Chaque village son langage, chaque oiseau sa chanson ! Souligne les différences de langage qui peuvent exister à quelques kilomètres de distance.

Cado cop qué s’escappé ua bertat, qué lou què u ouelh et nou dé pas borgni ! Chaque fois qu’il dit la vérité, il perd un œil, et il n’est pas borgne !

Cado cuquo qu’aymé sué cuquat ! Chaque vipère aime son petit ! Chaque mère aime son petit, aussi laid soit-il.

Cado harri qué bo hè ét sué saùt ! Chaque crapaud veut faire son saut ! On parle d’élévation sociale

Cado locou ét sué tinel ! A chaque fou sa marotte !

Cado u qué sap so qué cotz en-à sûo oulo (en sué métaù) ! Chacun sait ce qui cuit dans sa marmite (la tête)! Dans le sens où chacun a des faiblesses qu'il ne veut pas révéler! (Loucrup)

Cambia dé mouliè, cambia dé fripou ! Changer de meunier, changer de fripon!

Cambia dé tisné qué podes, cambia dé layrou nou hèros ! Tu peux changer de tisserand, tu ne changeras pas de voleur !

Cambïo d’assiétto, éra soupo qué dé més bouno ! Change d’assiette, la soupe sera meilleure ! Changer de femme at ségu !

Cara-sé qué dé u bet billadhyé ! Se taire est un beau village !

Carnabal dap éres hénnes Pasques dap ét curè ! Carnaval avec les femmes et Pâques avec le curé !

Cas d’hiber è gats d’estiù, tout t’at arriù ! Chien d’hiver et chats d’été, tout au ruisseau !

Caso, casetto. Equivalent du home, sweet, home anglais. Qué’m y caùhi la caméto, én ets aùtes larès, nou’m y pous caùha éts pés ! Source Marcel LAVEDAN.

Castagnes è bi noubeù qué hén picha éres hennes én tabléù ! Châtaignes et vin nouveau rendent les femmes joyeuses (et au delà elles se piss.. dessus)

Caùcarré qué gu’a quan layré ét ca ! Il y a quelque chose quand le chien aboie !

Céù agnèrè, plouyo at darrè! Ciel moutonneux, pluie en suivant!

Co d’espargnat (d’estaùbiat), qué dé ço dé prémé gagnat ! Ce qui est épargné, c’est ce qui est le premier gagné !

Co dé bou  marcat qué tourné ca ! Le bon marché revient cher !

Co qui nous n’è, qué m’en passi ! Ce que je n’ai pas, je m’en passe !

Counfienço poco ! Peu de confiance ! Qué disébén ets bielhs d’éts pouliticards !

Courré après ua hénno è abisa-sé qué’t hè marcha ! Courir après une femme et s’apercevoir qu’elle te fait marcher ! B. Pivot.

Cousturèro maridado, agulhyo espuntado ! Couturière mariée aiguille épointée !

Créba dé hâmi è mouri-sé d'arri! Crever de faim et mourir de rire! Nos aînés aimaient les bons mots! Doumadhyé dé nou poudé pourta éts chourriscles ta ‘ra banquo !

D’ago qué n’abém pas set ! D’eau nous n’avons pas soif !

D’éts d’éra mét, bét u qué s’en escape ! Des peureux, quelques-uns en réchappent. Ou « éra mét qué n’a saùba més qué u ! » La peur en a sauvé plus d’un !D’éres putes è d’éres cagnes, qu’én yèssén éres tarragnes ! Des putes et des chiennes en sortent des obsessions ! Au lecteur le soin de l’interprétation !

Da ét co més presta ét cu !  Donner son cœur mais prêter son cul ! Souligne la maitrise par les femmes de leur corps.

Dap éts mensoundhyes qué podes ana louégn, més nou podes tourna! Avec les mensonges tu peux aller loin, mais tu ne peux pas revenir.

Dap tou fray, mindhyo è béù è sapies ço qui’t déù ! Avec ton frère mange et bois et sache ce qu’il te doit !

Dap toutes éres aygues dét gabé è dét ceù nou t'en labaros yames! Toutes les eaux du gave et du ciel ne laveront pas les soupçons qui pèsent sur toi! Ou « dap touto ‘r’ aguo dét gabé nou s’én labéri pas ! »

Daù her ! Donne du fer ! Expression employée comme « coup de collier ». Je pense que cela vient de l’aiguillon en fer pour exciter les bœufs

De hè ua couyolo qu'én semble hè u castet ! De faire une cage il semble faire un château ! Il exagère l’importance de ce qu’il fait

Dé nou né g’a, nous s’én pot tira ! De là où il n’y a rien, on ne peut rien en tirer ! Quand nou né ga, nou’n podes tira arré ! Quand il n’y a rien, tu ne peux rien en tirer !

Dé palhyo o dé hè, qué’t brenté séyé plé ! De paille ou de foin, que le ventre soit plein !

Dé so dé maù dat, ni mercés ni grat! Pour ce qui est mal donné, ni merci ni gré !

Déshè u sent ta hè u santet ! Défaire un saint pour en faire un petit saint !

Dét ho et dét bériat, qu'en sabéros éra bertat ! Du fou et de l'ivrogne, tu sauras la vérité! (JP)

Dét péù arrouy è dét cagot saùbot sé podes ! Du poil rouge et du cagot sauve-toi si tu peux !

Diù mé préserbi dét an dé bisets, dét an d’aban o dét an d’après ! Dieu me préserve de l’année bissextile, de l’année d’avant ou de l’année d’après !

Diù mé préserbi d’éra hami dé may è d’éra lacado d’aous ! Dieu me préserve de la faim du mois de mai, et de la « lacado », pluies abondantes d’août !

Diù mé préserbi d’éra ma dét Trangot è dét diné det Cagot ! Dieu me préserve de la main d’un « Trangot » et de l’argent d’un « Cagot » ! Comminges. Ils faisaient là une différence entre les « Trangot », (Goths ?), et les « Cagots »?  

Diù nou gardé d’éra pousco dé may è d’éra hânquo d’aoust ! Dieu nous garde de la poussière de mai et de la boue d’août !

Du âsou, nou n’en yames hèt u chibaù dé courso ! D’un âne, on en n’a jamais fait un cheval de course !

Du leù bencilh qu'en pot yéssé ua béro matto! D'une vilaine pousse, il peut en sortir un beau bosquet!

« è tant dé bou bi è pas poudé mindhya pa ! Avoir tant de bon vin et ne pas pouvoir manger du pain ! La phrase exacte en languedocien est « Abéré tant dé bou bi et pas pourré mangea dé pan ! ». On parle de la révolte des vignerons du Languedoc en 1907.

E toustem qué plouyibé, è toustem qué nébabé, ed aùté hilh dé puto, toustem qué cantabé ! Et toujours il pleuvait, et toujours il neigeait, et l’autre fils de pute, toujours il chantait !

Ed asou més qué lou pourréyés piré qué dé ! L’âne, plus tu le frappes à coups de bâton, pire c’est !

Ed ayrè dé mars qué hè péla ‘res pigues ! Le vent du mois de mars fait « peler » (transies de froid) les pies !

Ed esquiro dé brousto en brousto, éra badalhyo dé bouco en bouco ! L’écureuil de branche en branche, le bâillement de bouche en bouche!

En abor qué ploy toua qué nébé, en-à primabèro qué nébé toua qué ploy ! En automne, il pleut jusqu’à qu’il neige, au printemps il neige jusqu’à qu’il pleuve !

En ascolo ét cu qué trembolé, én hespitaù ét cu qué hè maù ! A l’école le cul tremble, à l’hôpital le cul fait mal !

En câso dé haùre, cabilhyo dé husto ! Maison du forgeron, chevilles de bois! Équivalent français de : "les cordonniers sont les plus mal chaussés".

En cassou quéùt, tout lou moundé qué gué hè légno ! Sur le chêne tombé, tout le monde fait son bois !

En éts grands palhyès qué soun éts grands arrats ! Dans les grandes meules (au sens de maison) sont les grands rats (les grandes dettes ou affaires)!

En grand,  qué gué ba ét trop è ét poc ! Dans quelque chose de grand, il y va le trop et le peu !

En més d’abriù, lou coucut qué caù qué cantié mourt o biù ! An mois d’avril le coucou doit chanter mort ou vif

En més d’abriù, nou dèchiés éra la ta préné et hiù ! Au mois d’avril ne laisse pas la laine pour prendre le fil !

En més dé gulh, tira mé ér’agnèro è bouta mé ér’esquéro ! Paroles de brebis. Au mois de juin, enlève moi l’agnelle et met moi la cloche !

En païs déts abuglés éts borgnis soun arreys ! Au pays des aveugles les borgnes sont rois !

En païs estrandhyè, érés baques qué tumén éts bouéùs ! En pays étranger les vaches « tument » (donnent des coups de cornes) aux bœufs ! (Sous entendu, pas chez nous)

En ta nou hè maynats, toussi dédéns è éscoupi déhoro ! Pour ne pas faire d’enfants, tousser dedans et éjaculer dehors !

En temps dé Carnabal qué baù més esta asou qué porc ! En temps de Carnaval, il vaut mieux être âne que cochon ! C’est le temps du pèle porc…

En Térranèro è Mailhyoc qué soun ets grans cagots, én Andurans è Canarie qu’ey ‘ra grano cagoterie ! Au quartier de Terranère et Mailhyoc sont les grands cagots, à Andurans et Canarie est la grande cagoterie ! (Loucrup). Térranèro (près d’Aucun), Mailhyoc (prés de Saint Savin), Andurans (prés d’Ayzac), Canarie (quartier d’Argelès). Source société Ramond 1866

En u coueyla du praùbé, éts calhyaùs nou quén pas ! Dans le « coueyla » d’un pauvre, les cailloux ne tombent pas ! Il est soigneux de ce qu’il a !

En u pugn barat nou gué entré pas arré ! Dans un poing fermé, rien n’y rentre !

En ua lit, nado péroque nou’s sentech arréspounsablé ! Dans une avalanche, aucun flocon ne se sent responsable !

En-à câso dét trop mindhyadou, set cops per dïo qué sé’g peyrébatou ! Dans la maison du gros mangeur, sept fois par jour il y grêle ! Le malheur arrive sur la maison du dépensier !

Enés pétites bouètes qué soun éts bous engoenhs, enés granes éts pudents ! Dans les petites boites sont les bons onguents, dans les grandes les puants !

Enta Sent Bertrand, ét blat én-à ma ! Pour Saint Bertrand, le seigle (le grain en général) à la main (semailles) !

Entro fripous nado canalhyo ! Entre fripons, aucune canaille !

Er’ estèro qué semblé à ‘ra husto ! Le copeau ressemble au bois dont il est issu.

Éra balaguèro nou dé yames mourto dé sét! La balaguère n'est jamais morte de soif! Ou même sens : « Balaguèro è tabarnayre nou passén yames set ! », la balaguère et un « pilier de bistrot » ne se passent jamais la soif  (ont toujours soif)!

Éra bèro péro qué barè, qué barè, è qué quingou en-u merdè! La jolie poire a tourné, tourné et est tombée dans un merdier! Se dit des belles filles, ayant eu l'embarras du choix, et qui ont mal choisi! (Lisou dét Lôlou)

Era bielhyésso nou’t perdounné arré ! La vieillesse ne te pardonne rien !

Era bielhyo, à cént ans, qu’aprénou à hè éra cordo én sentoé ! La vieille, à cent ans, apprit à faire la corde dans l’écheveau ! On apprend à tout âge.

Era bîto nou dé coum’éra « caisse d’épargne », éts intérests nou serbén t’ad arré à ‘ra fi ! La vie n’est pas comme la « Caisse d’Epargne », les intérêts ne servent à rien à la fin !

Era couhô qué t'a het perdé ét cap! La queue t'a fait perdre la tête!

Éra diabluro qué s’em bo què p’éres areilhyes en bat ! La « diablerie » va nous tomber dessus (depuis les oreilles jusqu’en bas) ! Dit par ma grand-mère Marie Louise quand la grange avait brûlé. Ça m’avait valu un des plus beaux fous rires de ma vie !Éra forco qué bé dét brénte! La force vient du ventre! Proverbe très moderne car notre époque s’intéresse au fonctionnement de l’intestin qui régule beaucoup de chose

Era hâmi qué dé ‘ra melhyou d’éres saùces ! La faim est la meilleure des sauces !Era henno è ét dalh qué soun ta’t qui a asqueùt ! Une femme et une faux sont pour celui qui a réussi ! En prenant femme ou en achetant une faux, on tombe rarement bien !

Era hum qué s’én ba ta’ts béroys è qué hè toussiqua éts léùs ! La fumée s’en va vers les jolis et fait éternuer les vilains !

Era lenco n'a nat os, més qué n'a hèt pouda déts gros! La langue n'a pas d'os mais en a fait casser des gros!

Era luo dé Sent Youan, qu’éns amïé ta Nadaù ! La lune de Saint Jean (solstice d’été) nous amène à Noël ! Aussi, « Sent Youan qué dé ‘ra claù dét estiù », Saint Jean est la clé de l’été

Era néù d’herbè, ni alo ni pè ! La neige de février, ni aile ni pied !

Era mét qué gardé éra bigno ! La peur (du gendarme) garde la vigne !

Era mourt qu’escoubo éts bielhs è qu’arrastèré éts youens ! La mort balaie les vieux et ratisse les jeunes !

Era néù d’herbè qué baù engrè ! le neige de février vaut engrais !

Era paraùlo du houmé, qué baù u acté notariat ! La parole d’un homme vaut un acte notarié !

Era qui l’ayè sous éra haùto, nou maù parlinquié d’ér’ aùto ! Celle qui l’a sous la « haùto » (elle est enceinte hors mariage mais peut encore le cacher), ne parle pas mal de l’autre !

Éra séquèro dé sétémé qu'a tirat ét bouc d'éra péno! La sécheresse de septembre sort le bouc des falaises! (JP)

Era surétat dét Mauser, aré dé mélhyou ! La sureté du Mauser, rien de meilleur. Roger ROUDET

Era trouyo qué ba baisa ét porc ! La truie va baiser le porc ! Dans le sens de revanche d’une femme sur un homme.

Era yasso caùto qué hè mindhya éra soupo hérédo ! Le lit chaud fait manger la soupe froide !

Eres bères yéstres que soun en éts bèts castets ! Les belles fenêtres sont dans les beaux chateaux ! Les beaux visages ont de beaux yeux !

Eres cachiles nou lou hèn pas més maù ! Les dents ne lui font plus mal (il est mort) !

Eres caùses gadagnades p’ét hilh dap éts bés dét pay, ét bibén, soun propis dét pay ! Les choses gagnées par le fils avec les biens du père, lui vivant, sont propres (appartiennent) au père !

Eres crabes d’Arrayou nou soun bounes ni ta ‘ra ompro ni ta ‘ra calou ! Les chèvres d’Arrayou ne sont bonnes ni à l’ombre ni à la chaleur !

Eres gouyates dé Lescu qu’an toutés è poupes è cu ! Les filles de Lescun ont toutes des seins et des fesses !

Eres granes espoustéyades qué hèn éres pétites yournades ! Les grands discours font les petites journées !

Éres hennes qu’an u grand nas, qu’an u bèt bach ! Les femmes qui ont un grand nez ont de beaux dessous ! (Nouguè)

Éres hennes nou soun pas maçous, més qué hèn o deshèn éres maysous ! Les femmes ne sont pas maçons, mais font ou défont les maisons !

Eres hilhyés dabat, éres crabes déssus ! Les filles en bas, les chèvres au-dessus ! On parle de la saison d’été où « érés caddèttes » se louaient « gouyes », bonnes par en bas ! Proverbe récent aux yeux de l’histoire.

Eres leyts qué soun t’at aùtes ! Les lois c’est pour les autres !

Erés mas négrés qué hèn mindhya ét pa blanc ! Les mains noires font manger le pain blanc !

Escoupi-sé en-es dits ta gaha éra pus ! Se cracher dans les doigts pour attraper la puce ! Ne rien négliger.

Escouta coumo ét porc quand pichè ! Écouter comme un cochon qui pisse ! Prendre un air faussement contrit

Esmoulé ét coutet è parti ta éres Amériques ! Qué disében éts caddets aban dé muda dét païs (aban dé cambia dé coueyla). Affuter le couteau et émigrer ! Souligne la pauvreté des migrants.

Esquïo dé gat, nas dé ca, cames dé capéra, nou soun yames trop caùhats ! Dos de chat, nez de chien, jambes de curé ne sont jamais trop chauffés !

Esta court déts pés dé darrè ! Etre court des pieds de derrière ! Etre petit !

Estaùbio’t pouri, nou’t bos arrépaùsat roussi, mindhyo pa quand n’as !  Economise toi poulain, tu ne te reposeras pas cheval, mange du pain quand tu en as !

Estira ét mandhyé d’éra ‘scoubo més escouné ét bras ! Rallonger le manche du balai mais cacher le bras ! Promettre beaucoup mais tenir !!!!

Et âgo qué ba à capbat, è éts locous à catchus ! L’eau va vers le bas et les idiots vers le haut ! Qu’ey dit éra gran may at sué pétit hilh d’Artalén maridat à Sazos !

Et âsou è et yendré qué soun dués bestiés qui's podén carga! L'âne et le gendre sont deux bêtes qui peuvent se charger!

Et âsou fart qué trobé éres sariéses amares! L'âne repus trouve les cerises amères! Qué dé bertat, éts youens qu'a gan tout è nou sabén mèmo pas qué lous caù croumpa à Nadaù! È qué nou soun countents encôro!

Et baran dé la luo, qué séqué éra lagüo. Et baran dét sou qué moulhye éra capo  dét pastou. L’auréole autour de la lune sèche la mare, l’auréole autour du soleil mouille la cape du berger.

Et bént nou dé ni cassayré ni pascayré ! Le vent n’est ni chasseur ni pêcheur.

Et ber qué s’a coupa dap éra luo nabo ! Le vergne doit se couper à la lune neuve !Et bétilh arremplacé ét pay è ‘t hilh ! Un levier remplace le père et le fils ! Ou même sens « Era masso è ét prépaùt qué soun més horts qu’ét mestré è ét baylet arréunits ! ». La masse et le levier sont plus forts que le maître et le valet réunis !

Et bi embassat nou baù pas ago ! le vin renversé dans le « bas »  ne vaut pas eau !

Et bi qué dé ‘ra let déts bielhs! Le vin est le lait des vieux! (Loucrup)

Et bi qué dé ‘ra més sano d’éres buéssous ! Sentence de Pasteur, traduit en patois, le vin est la plus saine des boissons ! Nous parlons du temps où les voyageurs ne savaient jamais si l’eau de la source ou du puits était saine. Ils préféraient boire des boissons fermentées (bière, cidre ou vin) moins alcoolisées que maintenant

Et blat d’Ens, u an déhoro è ua net dédéns ! Le « blat » blé (ou autre céréale) d’Ens, un an dehors et une journée dedans ! Souligne le faible ensoleillement de ce village de la vallée d’Aure

Et blat nou crech sens sémenço ! Le blé ne pousse pas sans semence !

Et bou mestré qué hè et bou baylet ! Le bon maitre fait le bon valet !

Et briùlou déts cas, que dé ét totchou ! Le violon des chiens c’est le bâton !

Et ca qui entre, hè ana 'ra couho! Le chien qui entre remue la queue! Dit-on aux personnes qui n'ont pas salué à leur entrée!

Et ca qui piche, lhyèbe ‘ra couécho ! Le chien qui pisse lève la cuisse ! (proverbe Landais)

Et campanè dé Poumarous, enta truca meydïo è ‘ra hénno, n’espié pas ed oro ! Le sonneur de cloches de Poumarous, pour sonner midi et frapper sa femme, ne regarde pas l’heure !

Et da qu’a perdut ét béné ! Le donner a perdu le vendre!

Et dé qui a dé qué cara-sé, qu’a dé qué parla ! Celui qui a de quoi se taire a de quoi parler !

Et dé qui n'a, cara-sé ! Celui qui a des enfants ne fait pas de réflexions sur les enfants des autres !

Et dé qui’n tiré, nou’n hiqué ! Celui qui en sort n’en remet pas ! Dit par J.L.P. à propos des sangliers trop chassés les années précédentes et devenus rares en 2021

Et dé qui té et libé, qu’at sap ! Celui qui tient le livre le sait !

Et débé d’éres hénnes qué dé dé ploura éts mourts, ét déts houmes dé soubé-s’én ! Le devoir des femmes est de pleurer les morts, celui des hommes de s’en souvenir !

Et dïo d’éra Candélèro qué caù hè ua crespèro ta cado olhyo agnérèro ! Le jour de la chandeleur, il faut faire une crêpe pour chaque brebis mère ! René Theil

Et dïo d’éra Candélèro, et sou qu’arribé én-à carrèro per ‘ra grano bréquèro ! Le jour de la Chandeleur, le soleil arrive dans la rue par la granche brèche !

Et dïo d’éra Candélèro, Marïo bèro o nou bèro, sé nou hè crespères, estacado én calhyaù d’éra carrèro ! Le jour de la chandeleur, Marie belle ou pas belle, si elle ne fait pas de crêpes, attachée au caillou de la rue !

Et dïo d’éra Cabdélèro, ét sous qué bé dus cops en calhyaù d’éra carrèro ! Le jour de la chandeleur, le soleil vient deux fois sur le caillou de la rue ! Ces 3 trois proverbes ci-dessus sont de Saligos, « ét calhyaù d’éra carrèro » existait vraiment et le soleil se lève, se cache derrière l’Ardidén puis se relève

Et dïo d’éra Candélèro, néù è troubèro ! Le jour de la chandeleur neige et tourmente !

Et dïo d’éra Sent Silbestro dé Biey qué bouy esta, més dé cap d’an enna, ni et més ni et an ! Le jour de la Saint Silvestre je veux être de Viey, mais à partir du premier de l’an, ni un mois ni l’année ! Souligne la bonne table du réveillon, mais la misère ensuite.

Et dïo qu’estè téllamén loung qué ‘ra baco qu’estè taùrido ét mayti é qué bédérè ét sé ! La journée fut si longue que la vache fut fécondée le matin et elle mit bas le soir !

Et gat nou yès éres urpes souque quand a bésoung ! Le chat ne sort ses griffes que quand il a besoin !

Et hémé près, è ét yendré louégn ! Le fumier prêt et le gendre loin !

Et izard, quand l’as aùcit toustém trop pétit, quand lou carréyés toustém trop gros ! L’isard quand tu le tues, toujours trop petit, quand tu le portes toujours trop gros ! Roger ROUDET (dé so dé Fayrotou).

Et lard bielh qué hè bouno soupo ! Le vieux lard fait bonne soupe !

Et laùré, ét higuè qué déchén toustem hérétés! Le laurier et le figuier laissent toujours des héritiers!

Et léù qué dé melhyou qu’ét béroy, ét léù qué duré ! Le laid est supérieur au beau car la laideur dure !

Et loup è ‘ra boup qué ban cassa, béro perdrix qué ban trouba, ét loup qué ‘ra casso, éra boup qué ‘ra prend, béro perdrix coumpay qu’abén ! Le loup et le renard vont chasser, quelques perdrix ils vont trouver, le loup la chasse, le renard l’emporte, belle perdrix que les compères ont !

Et loup qué t’ey à marri ‘res olhyes ! Que le loup te bai.. les brebis !

Et maù qu’entré à quintaùs è qué yés à ounces ! Le mal entre à quintaux (subitement, fortement) et sort à onces (lentement) ! Ou même sens, « Et maù qu’arribé à chibaù è qué s’en tourné à pè ! ». Le mal arrive à cheval et part à pied !

Et més bet ségnou dap soun aryent nou baù pas lou pastou qui biù countén ! Le plus beau seigneur avec son argent ne vaut pas le berger qui vit content !

Et més d’aous, qué hè toustem ua pintouado ! Au mois d’août, il fait toujours une « pintouado », coup de mauvais temps avec de la neige sur les sommets !

Et més gran proupriètari dét Labéda qué dé ét gabé ! Le plus grand propriétaire du Lavedan, c'est le gave!

Et més sourd ét qui nou bo enténé ! Le plus sourd celui qui ne veut pas entendre !

Et papé qué dé u âsou, qué prén tout ! Le papier est un âne, il prend tout ! Les paroles s’envolent, les écrits restent !

Et paysa n’a dé groussiè qué ‘ra pélhyo! Le paysan n’a de grossier que la robe ! Souligne la misère des habitants mais aussi leur noblesse.

Et pécat qué hè hourat ! Le péché fait un trou ! On est puni par où l’on a péché !

Et pech gran qué s’a toustem craquat et petit ! Le grand poisson a toujours mangé le petit !

Et porc nou dé pas engréchat dap aguo claro ! Le cochon n’est pas engraissé à l’eau claire !

Et prou qué dé prou ! L’assez est assez !

Et qui a hèt éra gleyso qué henquiè ét auta ! Que celui qui a fait l’église fasse l’autel !

Et qui a, à câso, hilho aù hilhyou, qué nou parliè yames maù ni dé 'ra puto ni dét layrou ! Celui qui a des enfants ne doit jamais dire du mal d'une pute ou d'un voleur !

Et qui ayé bou youlh, qué’s hassie bou tras ! Que celui qui a un bon genou se fasse sa trace ! Chacun pour soi !

Et qui’s biré dét hort pourets è clouques qu’a toustems hèro ta hè ‘ra soupo ! Celui qui « vire » de son jardin poulets et poules a toujours de quoi faire sa soupe !

Et qui biù dap éts cas qu'appren à layra ! Celui qui vit avec les chiens apprend à aboyer !

Et qui biù én espérant, qué mourech én cagant ! Celui qui vit en espérant meurt en chiant ???? Béarn. On peut penser qu’il a loupé sa vie en convoitant quelque chose qui n’est jamais venue.

Et qui cinquantéyé, nou maynadéyé ! Les quinquagénaires ne doivent pas faire d’enfants ! Et c’est bien dommage.

Et qui dé estat pichigat per ua cuquo, qu’a met d’u sédés ! Celui qui a été piqué par une vipère a peur d’un lacet !

Et qui hè ço qui pot nou hè ço qui bo ! Celui qui fait ce qu’il peut ne fait pas ce qu’il veut !

Et qui a lenco, à Roumo qué ba ! Celui qui a de la « langue », va à Rome !

Et qui m’a tirat ét poudé qué m’ey à tira l’embéyo ! Celui qui m’a sorti le pouvoir aurait dû me sortir l’envie ! On parle de l’activité sexuelle.

Et qui mindhyé at plasé, qué’s mindhyèri u bé ! Celui qui mange lentement mangerait un bien !

Et qui n’a yames hèt camadères, yèté ét prémé beyré ! Que celui qui n’a jamais fait de « camadères » (titubations), me jette le premier verre ! Renaud

Et qui négué ét ca qu’arrécupèré éres pus ! Celui qui noie son chien récupère les puces !

Et qui nou a ét cap, qu’enquié cames ! Que celui qui n’a pas de tête, ait des jambes !

Et qui nou a ni bouéù ni carrio, qué nou laùré quand bo ! Celui qui n’a ni bœuf ni charrette ne laboure pas quand il veut !

Et qui nou a paraùlo, nou a arré ! Celui qui n’a pas de parole n’a rien !

Et qui nou bo cré ét bou pay qu’a cré ‘ra malo may ! Celui qui ne veut pas croire le bon père doit croire la mauvaise mère !

Et qui nou hè arré qué s’apparté ! Celui qui ne fait rien se pousse !

Et qui nou pot garbéya qué’s countenté d’espiga ! Celui qui ne peut faire des gerbes (moissonner) se contente de quêter !

Et qui passé per Luc è droumi à Anouyo, qué pot passa én lou diablé boulhyé ! Celui qui passe par Luc et dort à Anoye peut se promener par où le diable veut !

Et qui sémié, qué coelh ! Celui qui sème récolte ! Ou même sens « ét qui pungnéyi, qué haùquéyi ! » que celui qui « pungnéyi » sème avec son poignet, « haùquéyi », récolte avec le « haùcat » faucille.

Et qui trabalhyé qué mindhyé palhyo, et qui nou hè arré qué mindhyé hé ! Celui qui travaille mange de la paille, celui qui ne fait rien mange du foin ! Peu de différence entre les deux (voire un avantage à l’oisiveté).

Et qui's maridé louégn, qué troumpé o qué dé troumpat ! Celui qui se marie au loin trompe ou est trompé !

Et sang qué nou dé yames ago ! Le sang n’est jamais eau ! On ressent et parfois on essaye de venger une offense faite à la famille.

Et sou d’éra Candélèro, quarante dies è ét ous en-à tutère ! Soleil à la chandeleur, 40 jours et l’ours dans la caverne ! Equivalent de Noël au balcon, Pâques au tison !

Et sou d’herbè qué’t hiqué ét cap en-à catsèro ! Le soleil de février met la tête dans l’oreiller ! Dans le sens de se découvrir et d’être malade ensuite.

Et tambour, sé lou pagués aban, qué hè u méchant soun! Si tu payes le tambour avant, il donne un mauvais son! (Henri Nogué)

Et taùré, sé lou hiqués ét anet, qué l’amiés aoun bos ! Le taureau, si tu lui mets l’anneau, tu l’amènes où tu veux ! Le mariage ? Robert m’a cité ce proverbe dans des relations oncle neveu, où l’oncle tenait ses neveux par la promesse de l’héritage.

Et temps qué dé coumo 'ra santat déts bielhs ! Le temps est comme la santé des vieux !

Et trabail qué dé fi brabé, qué lou caù lécha tranquillé sénou qué’t mouchigué ! Le travail est très gentil, il faut le laisser tranquille sinon il te mord !

Ets arrépics dét tounédou o dét dalhyadou, nou hén bouno maysou ! Les restes du tondeur ou du faucheur ne font pas une bonne maison !

Ets bielhs ! Hicaù’s éna bordo éd hiber daps ets arratéts è anaù’s cerca ta Pasques ! Ta estaùbia ‘ra soupo. Les vieux ! Les mettre à l’automne dans la grange avec les râteaux et aller les chercher à Pâques ! Pour économiser la soupe ! Emile Labit

Ets bielhs qué soun coum’ éts prats, qu’en caù tira tout ço qui podes ! Les vieux sont comme les prés, il faut en tirer tout ce que tu peux ! Ce proverbe fut dit par Georges Sandyou à propos de « Loulou » Lafond travaillant souvent au profit de ses enfants à « la Carde »

Ets buts quérats dét bielh castét qué s'esmicailhyén dap ét temps. Més ét bermi lou caù aùci! Les statues (buts) vermoulues (quérats) du vieux chateau s'effritent (esmicalhyén) avec le temps. Mais il faut tuer le ver !

Ets cailhyaùs nou quén yames dé cap à catsus ! Les cailloux ne tombent jamais vers le haut

Ets chibaùs qué soun éres ales déts houmes ! Les chevaux sont les ailes des hommes !

Ets d’Arrens, qu’an éts dents à très arrengs ! Ceux d’Arrens ont trois rangées de dents !

Ets dé Rome, éts dé Berlin è éts dé Bielsa, qué lous té bouy tira dét Campbielh, qué disébé Laurent. Ceux de Rome (les Italiens), ceux de Berlin (les Allemands), ceux de Bielsa (les Espagnols), je vais te les sortir du Campbielh ! Laurent s’était battu contre les Italiens en 1940, passeur ensuite de 42 à 44 (contre les Allemands) et sa haine des Espagnols n’est pas encore expliqué ! Voir « Sabatut Laurent ».

Ets Espagnouls qué courrén toustem après éra Gleyso. Ets us dap u cierbé, éts aùtes dap u totchou ! Les Espagnols courent toujours derrière l’Eglise, les uns avec un cierge, les autres avec un bâton !

Ets grans esprits hèn ét cami escounuts ! Les grands esprits font le chemin cachés

Ets grands pourtaùs qué’s barén coum’ éts pétits ! Les grandes maisons (pourtaùs) se ferment comme les petits !

Éts maynats, da-ous bîto, è sé bon esta bestiés, qu'ous arrégardé (qu’én soussen)! Les gosses, leur donner à manger et s'ils veulent être bêtes, ça les regarde.

Ets maynats, pourvu qué nou panièn, è qué nou aùcinquin ! Les enfants, pourvu qu’ils ne volent pas, et qu’ils ne tuent pas ! (Yvette dét Benquè)

Ets pouricous séguichén éra garïo ! Les poussins suivent la poule ! Les chiens ne font pas des chats !

Éts tors è éts boussuts qu'an et diable déssus ! Les tordus et les bossus ont le diable dessus. Ou, même sens : Qué nou gu’a ni tor ni boussut qué nou soussi courroumput ! Il n’y a ni tordu ni bossu qui ne soit corrompu !

Fart è bouno yasso ! Repus et bon lit ! Se dit des enfants manquant de motivations car trop aidés par les parents. Qué lous manqué ! Qu’est ce qu’il leur manque !

Fégnant coum’ u gat borgni ! Fainéant comme un chat borgne !

Fégnant coum’ u gat dé baquè ! Fainéant comme un chat de vacher, nourri tous les jours probablement !

Fi coum’ ét peù dét porc ! Fin comme le poil du porc ! Cousu de fil blanc

Frays è sérous qué soun coumo cas è gats ! Frères et sœurs sont comme chiens et chats !

Garaùlo pradèro, neù et troubèro! Corneille dans les près, tourmente de neige! (JP)

Gat arratè, arrata qué hèro ! Chat « arratè » chasseur de rats, « arrata » chasser les rats il fera !

Gato (o âsou) bielhyo nou bo migoles, quand né bo qu'én bo poques ! La vieille chatte ne veut pas de caresses, quand elle en veut, elle en veut peu !

Gentilhyot més u chugnaù pépiot ! Gentil mais un peu simplet

Gouyo dé gouyo, gouyo dét diablé! Servante de servante, servante du diable !

Gra dé milh én garganto d’âsou ! Grain de millet dans la gorge d’un âne (peu de choses) !

Grano ligasso è pétit maù ! Grand pansement et petit mal ! (Paul Pratdéssus)

Gùerdot dé maù è dé hèné ! Garde toi du mal, et d'en faire

Habilhyo u tisou qué sémblé u ségnou ! Habille un tison, il ressemble à un seigneur !

Hardit coum’ u pesh en-es touyes ! Hardi comme un poisson dans un buisson !

Hart coum’ u ca dé barguèro ! Repu comme un chien de parc ! Proverbe d’Ariège, se disait lors des rassemblements de troupeaux dans les « barguères » suivis de la traditionnelle ripaille de « coustéttes ».Hart coum’ u porc dé mouli ! Repu comme un cochon de moulin ! Où sont en abondance grains et farine

Hayno dé curè, taco d’oli ! Haine de curé tâche d’huile!

Hè arré sou, douma calou ! Faire arrière soleil (soleil de fin de journée), demain chaleur !

Hè coum’ ét asou d’éra espugo dét Alhyet, mouri-sé én damouran qué hasoussie bét ! Faire comme l’âne de l’espuge (abri sous roche) de l’Alhyet, mourir en attendant qu’il fit beau !

Hé coumo ‘ra esquèro de Boulhyou, toustem at sué soun ! Faire comme la cloche de Boulhyou, toujours à son son ! Ne pas tenir compte des avis des autres.

Hè crédit d’éra ma ta ‘ra potcho ! Faire crédit de la main à la poche ! Payer au comptant !

Hè ét âsou ta è bren ! Faire l’âne pour avoir du son !

Hè ét cambi dét bouhou !  Faire l’échange de la taupe (faire un échange pas équitable). Voir couho

Hè ét pount aban d'è éres crabes ! Faire le pont avant d'avoir les chèvres, vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué !

Hè hè agnets è tardans ! Faire faire des agneaux et des « tardans » agneaux tardifs ! Faire faire double rente !

Hè Pasques aban éts Arrams ! Être enceinte avant le mariage ! (Célinou)

Hè plasé à u asou, qué’t pagaro dap pets ! Fait plaisir à un âne, il te paiera avec des pets !

Hénno gleysèro, puto o sourcièro! Femme “gleysèro” (fréquentant trop l’église), ou pute ou sorcière!

Hénno barbudo, tout lou moundé la saludé ! Femme barbue, tout le monde la salue ! (sorcière ?)

Hénno barbudo, olhyo cournudo, bedet mascarat, bouta mé aquéro tout à part ! Femme barbue, brebis dotée de cornes, veau tacheté, mettez moi ça à part ! Comminges

Her naù, sé nou talhyé qué lutz ! Fer neuf, s’il ne taille pas il luit ! Tout nouveau tout beau !

Hica tayres à l’oumpro ta poudé bé éra lutz ! Mettre de l’argent à l’ombre (cacher que l’on a de l’argent) pour voir la lumière (pour mieux vivre discrètement)

Hilhyo è capéra, nou sabén pas aoun ana mindhya pa ! Filles (au sens de cadette) et homme d’église ne savent pas où manger le pain ! Souligne la pauvreté des campagnes d’autant plus que l’on était une cadette ou un curé !

Houmé casaniè, ou putou ou bourratchè ! Homme casanier, ou pute ou ivrogne

Hurous coumo ‘ra trouétto én ago ! Heureux comme la truite dans l’eau (comme un poisson dans l’eau) !

Lèbo souquo, bét béncilh ! Vilaine souche, jolie pousse ! A père méchant, fils gentil !

Légno séco, poc dé hum ! Bois sec, peu de fumée !

Léquo’t aquéro ! Léche toi celle-là ! Le sens est dur à traduire. Se dit quand on a reçu une réprimande ou une remarque désagréable mais vraie, et qu’il faut encaisser.

Lèt dap broyo ta disna, broyo è lèt ta brespalhya, lèt o broyo ta soupa ! Lait avec du brouet pour diner, brouet et lait pour goûter, lait ou brouet pour souper !

Lécho troutta ‘ra mulo ! Laisse trotter la mule ! Laisse le se tromper

Loubatou è salabano, aùtan per ua net coumo per ua sémano ! Louvetier et meule foin, autant pour une nuit que pour la semaine (mêmes précautions)! Pour le louvetier, un affût pouvait durer une nuit ou la semaine ?

Loung coumo ‘ra hâmi dé may. Long comme la faim du moi de mai. Souligne la faim du mois de mai quand le grenier à foin est vide et la neige n'est pas encore partie des prés. Ou même sens : « May hérédou, ni tougnes ni tougnous ! », mai froid ni miches (pains) ni petites miches !

Lous dé Ricaud, en-u métaù qué hiquén u crépaùt ! Ceux de Ricaud, dans la gamelle ils mettent un crapaud (ou un enfant) !

Lous dé Sérou, léchaùs en soun ! Ceux de Séron, laissons les où ils sont !

Mal haye éra may qui l’ey quériat ! Maudite soit la mère qui l'avait pourri (quériat, vermoulu) ! Nos aînés n'avaient pourtant jamais entendu parler de Freud!

Malaùt dé bouno maysou, dap poc qué n’a prou ! Malade de bonne maison, avec peu il en a assez ! Soit il est peu exigeant malgré une grave maladie, soit il est à chaque fois peu malade ?

Malo pét nou pot mouri ni ‘ra bouno arréberdi ! Mauvaise peau (mauvaise personne) ne peut mourir ni la bonne reverdir (rajeunir) !

Mama ségu, Papa dilhyéù ! Maman sur, Papa peut être ! Souligne la très grande liberté sexuelle en montagne

Marida-sé dab ét prémé asou qui l’a bramat daban ! Se marier avec le premier âne qui lui a bramé devant !

Marido et gâbé, qu’es câré ! Mariez le gave et il sera maté !

Mars hérédous, may plouyous ! Mars frileux mai pluvieux !

May més déts âsous ! Mai mois des ânes (rut) !

Méchanto annado quand éts curés laùren è ‘res putes hialen ! Mauvaise année quand les curés labourent et les putes filent !

Més d'âsous, més dé pets ! Plus d’ânes, plus de pets. Plus de fâcheux, plus de nuisances.

Més qué ba, més poc (mench) qué ba ! Plus ça va, moins ça va (on parle de l’âge).

Més qué bén éts amics, més qué gué yén estacats ! Plus on voit ses amis, plus on y est attaché !

Mesdayt qué dé heù ét mélic, qué l’hossen hèt ét herbè ! Plutôt que lui couper le cordon,  il eut mieux valu lui couper l’œsophage !

Mindhya broc è caga la ! Manger de la bruyère et chi.. de la laine ! Chose impossible of course !

Mindhya è droumi, bito dé couqui ! Manger et dormir vie de coquin !Mountagno claro, Bourdéù escu, plouyo o néù at tout ségu ! Montagne claire, Bordeaux sombre, pluie ou neige assurément ! (Benquè)

Mountâgno escuro, Bourdeùs cla, plouyo nou bo da! Montagne sombre, Bordeaux clair, pas de pluie !

Mourt et ca, mourto ‘ra royo ! Le chien est mort, la rage est morte!

Mousquo magré qué piqué ! Les mouches maigres piquent !

N’aùcin pas so dé gras! On ne tue pas les gros (usuriers)! Rien ne change, ils sont supra nationaux maintenant

Nadaù escu, blat at ségu, nadaù luat, ni mil ni blat ! Noël sombre, blé sûr, noël "luat", avec lune, ni millet ni seigle!

Nadaù sence luo, cén olhyes qué tournén à uo ! Noël sans lune, cent brebis deviennent une !

Nado bergougno à hica er’ aùardo a’s qui nous bon éra sèro ! Par de scrupule à mettre le bât à ceux qui refusent la selle ! Dit à propos des huguenots Béarnais « Coutro ets huganaùts, det arrépourè déts chibaùs o matchous opiniastres mé serbi ». Contre les huguenots, du proverbe des chevaux ou mulets opiniâtres je me sers

Néù ta Martérou, Nadaù at sou ! Neige à la Toussaint, Noël au soleil !

Nou balhyé ét lard  t’ats cas ! Il ne donne pas le lard aux chiens. Ou même sens : « Aquet nou estaqué pas éts cas dap saùcisso ! ». Celui-là, il n’attache pas les chiens avec de la saucisse !

Nou caù pas cerca ua noubïo en ua proucéssiou ! Il ne faut pas chercher une femme pour se marier dans une procession ! Voir « capèro »

Nou caù pas démanda à u’ olhyo dé hè Sent Miquéù ! On ne peut pas demander à une brebis d’organiser Saint Michel !

Nou caù pas gants t’ats gats t’arrata ! Il ne faut pas des gants au chats pour chasser les rats ! (Loucrup65)

Nou caù perdé et pèché p’ét béla! Il ne faut pas oublier l'essentiel (pèché) pour le paraitre (béla)! (JP). Simone le disait avec une différence : « nou caù perdé ét pèché per péla », il ne faut pas oublier de paître (se nourrir) pour « péla », peler l’herbe, le superflu ! Touto olhyo qui bélo perd u mous ! Toute brebis qui bêle perd une bouchée !

Nou dé ni dédéns ni déhoro ! Il n’est ni dedans ni dehors !

Nou dé pas dap méchant sang qué hèn bonno tripo! Ce n’est pas avec du mauvais sang que l’on fait bon boudin !

Nou g’a arré dé maù dit ta qué séyé arrédit ! Il n’y a rien de mal dit jusqu’à ce que ce soit redit !

Nou g’a hum qué nou g’ayé houec ! Il n’y a pas de fumée sans feu !

Nou gu’a pas dissaté sensé sou (leil), ni ua biélhyo sensé counseils ! Il n’y a pas de samedi sans soleil ni une vieille sans conseils !

Nou gu’a qu’u béroy thyoy én moundé è cado may qué l’a ! Il n’y a qu’un seul beau garçon au monde et chaque mère l’a !

Nou hé’m pas poussa ‘ra yerbo én estirant déssus ! Nous ne faisons pas pousser l’herbe en tirant dessus !

Nou l’a pas boutat én-u saquet traùcat ! Il ne l’a pas mis dans un sac troué ! Il a de la mémoire !

Nou né g’a pas t’at clot dét cachaù ! Il n’y en a pas pour le trou d’une dent !

Nou podes hè bébé u asou sé nou a set ! On ne peut pas faire boire un âne s’il n’a pas soif !

Nou podes pas esta en-à proucéssiou è souna éres campanes ! On ne peut pas être à la procession et sonner les cloches ! Ou « u aùset qui bolé nou pot coua », un oiseau qui vole ne peut pas couver. Voir ci-dessous.

Nou s’et bo bouta ‘ra mousquo ! La mouche ne s’y mettra pas ! Ou « en cas qué sé hiquiè ‘ra mousco ! » en cas que la mouche s’y mette ! Sé pourtabés ua boutélhyo à Pierre, qué la bédibé té-tiro « en cas qué sé hiquiè ‘ra mousco !

Nou s'et pot abandoua et ayumpa! On ne peut pas sonner les cloches à la volée et bercer un enfant!

Nou s'et pot picouta è léca harïo! On ne peut pas siffler et lécher de la farine. On ne peut faire tout à la fois ! Nou s’ét pot hè tout at cop ! Picouta è léca harïo !

Nou troubèris cailhyaùs én gabé ! Tu ne trouverais pas des cailloux dans le gave ! Tu n’es pas dégourdi !

Nou yem qué loucataris ! Nous ne sommes que locataires ! Proverbe resurgi avec le coronavirus

Nou’s caù yames préssa, ta mouri è ta paga ! Il ne faut jamais se presser, pout mourir et pour payer !

Nou-s caù foute ni d'u maynat ni d'u bielh ni d'u lêù ! Il ne faut pas se moquer  ni d'un enfant, ni d'un vieux, ni d'un idiot, l'enfant va grandir, vieux vous le deviendrez, idiot, vous est-il promis de ne pas le devenir ? YDB

Nou-t podes foute d'u més gran qué tu, nou dé nascut è nou nachéro ! S'et truffes d'u més pétit, nou-t hèro haùteya més tapoc ! Tu ne peux pas te moquer d’un plus grand que toi, il n’est pas né et il ne naitra pas ! Si tu te moques d’un plus petit, ça ne te fera pas grandir non plus ! YDB

Olhyo entécâdo, louégn d’éra aùlhyâdo ! Brebis tuberculeuse, loin du troupeau !Orémus, orémus, éres crabes dé Berbérus qué hèn ét mus! Parodie de prière, les chèvres de Berbérus font le mus!

Padéno qué bo hè coustrenço à cassérollo, més qu’an toutes dués ét cu négré ! La poêle veut corriger la casserole mais elles ont toutes les deux le cul noir ! Source Monique Buisan

Pago paysa! Paye paysan! C'est toujours les humbles qui payent.

Panams qué hèbén ataù! Les aïeux faisaient ainsi! Souligne la résistance au changement de nos aînés (certains disent que cela perdure encore).

Pâques marset, aù an hâmi è ét an qui bé més ! Pâques au mois de mars, faim dans l’année et l’an prochain pire !

Parti sentouréto è tourna putéto ! Partir pèlerin (e) et revenir petite pute ! Les pèlerins montaient à pied à Héas la veille de la messe, et on raconte que la nuit passée sur place pouvait être animée.  Voir « capèro »

Passa dét Ase t’at Sardeilh ! Passer du sommet de l’Ase au sommet du Sardeilh ! Un peu de géographie, les deux sommets sont opposés des deux cotés de la vallée de Luz. Passer du coq à l’âne !

Passo lou temps, passo lou bént ! Le temps passe, le vent passe !

Pas tant dé crabés, ét bouc qué’s hè bielh ! Pas tant de chèvres, le bouc se fait vieux ! Per dé leùs caps, qué sé perdut dé bèts cus ! Pour de vilaines têtes, il s’est perdu de beaux culs ! (Nouguè)

Passa d’éra sèllo t’at aùardo ! Passer de la selle au bât ! Souligne la dégradation de sa condition

Passat et barrancou, adiù et santou ! Passé le danger (barrancou) adieu le saint !

Per ‘ra punto o per talou, qu’a parti ét sabatou ! Par la pointe ou par le talon, le soulier doit mourir !

Per ua peyro, nou s'empêché pas dé basti u castèt ! Pour une pierre on n’empêche pas de bâtir un château ! Ou même sens « n’ey pas per ua cabilhyo qué décham dé basti ét castèt ! » Ce n’est pas pour une cheville que l’on arrête de bâtir un château !

Péricles d'abriù, neù tat soum dét capiù ! Orages en avril, neige en haut du faitage !

Pétit més hardit ! Petit mais hardi !

Pétits mousquilhs qué hén brama grans âsous! Les petits moustiques font bramer de grands ânes.

Pla mindhya è pla pinta soun en aùnou en Labéda ! Bien manger et bien boire sont à l’honneur dans le Lavedan ! Des gens qui ont mérité un tel proverbe ne peuvent être que des gens bien.

Pleydéya éra capo dét abesqué ! Plaider le manteau de l’évêque ! Discussion inutile.

Ploura éres arrises dét an passat ! Pleurer les rires de l'an dernier (9 mois avant)

Plouyo éd hiber, calou én estiù (Saint Lezer) ! Pluie l’hiver, chaleur en été !  Les vieux étaient contents, cela augurait d’une bonne saison agricole. Ou même sens : « Plouyo dé herbè, cado goutto baù u dinè ». Pluie de février, chaque goutte vaut un denier.

Porc pénut qué caù bébé u truc ! Porc pendu il faut boire un coup ! Après cela donne « Porc pénut, arré dé perdut, ét cop bébut » porc pendu, rien de perdu, le coup bu !

Poumo poueyrido, qu’én hè poueyri d’aùtes ! La pomme pourrie en fait pourrir d’autres ! Dans le sens où il faut éliminer le mauvais exemple

Pouralhyo d’Abezac, canalhyo dé Prat, éts d’éra Bastido per déssus ét marcat ! Volaille (péjoratif) d’Avezac, canaille de Prat et ceux de la Bastide par-dessus le marché ! Le secteur Avezac, Prat Lahitte avait mauvaise réputation (point de convergence du « cami salié » et de la Ténarèze, on peut imaginer des attaques de voyageurs à l’époque !)

Pouya et escalè nou dé pas entra en-à crampo ! Monter l’escalier n’est pas entrer dans la chambre ! Méthode de contraception imparable.

Prat qu'a bésoun bras ! les prés ont besoin de bras (RN)

Praùbes coum’ éres bibes ! Pauvres comme les lentes du pou ! Proverbe Landais

Praùbes tant qui boulhyes més éra bachèro nèto ! Pauvres tant que tu veux mais la vaisselle nette ! Pauvres mais honnêtes !

Préné ‘res prués è décha éts aragnous ! Prendre les prunes et laisser les « aragnous », prunelles !

Prim è loung coum’ ét porc dé Yérdo! Mince et long comme le cochon de Gerde!

Qu’a à cragné d’è hérét ét qui sé désabilhyé aban d’anassé t’at lhyet ! Celui qui se déshabille avant d’aller au lit doit craindre le froid ! Dit dans le sens où quelqu’un distribue son patrimoine avant de mourir.

Qu’a aùtan dé trabailh qu’u ca puces ! Il a autant de travail qu’un chien à des puces !

Qu’a passat éres coumes dé Hourcado ! Il a passé la coumbe de Hourcade ! Qué disébé Antoinette quand nou troubabé so qui cercabè ! Dans le sens où l’objet s’était envolé.

Qu’a toucat ét cu d’éra malo ! Il a touché le fond de la malle ! Il est bien habillé.

Qu'a ‘ra gulo més grane qu'ét sac ! Il a la gueule plus grande que le sac ! Les yeux plus grands que le ventre !

Qu'a lou diablé passat per 'ra sabato! Il a le diable dans les chaussures (le diable chevillé au corps)

Qu'a met dé néga-sé én u escoupi! Il a peur de se noyer dans un crachat!

Qu'a patienço coum' u gat chalibo! Il n'a pas de patience

Qu'a toustem arrats én cap, qué l'empêchen dé droumi ! Il a toujours des rats dans la tête qui l’empêchent de dormir ! Il n'a jamais le cerveau en repos, il ne dort pas.

Qu'an gahat éra mousco! Elles ont pris la mouche, le bétail est énervé.

Qu’as maù dé cap, truquo’t ét cu ! Tu as mal à la tête, frappe toi  le cu ! Source Roger Salles via son neveu Pierre Salles

Quand gu’a houec nou caù pas counda éts séaus d’ago ! Quand il y a le feu il ne faut pas compter les seaux d’eau !

Quand ‘ra couyôlo qué dé hèto, l’aùset qué s’én ba ! Quand la cage est faite, l’oiseau s’en va !

Quand ‘ra gruo ba à catchus tout l’hiber ba dessus, quand ‘ra gruo ba à capbat tout l’hiber qué dé passat ! Quand la grue va « à catchus » vers le sud, tout l’hiver nous vient dessus, qand la grue va « à capbat » vers le nord, l’hiver est passé !

Quand ‘ra hâmi piqué, qu’ey bouno ‘ra miquo ! Quand la faim pique, bonne est la mique !

Quand ‘ra hénno tourné dét arriù, qué’s mindhyèré ed houmé tout biù ! Quand la femme revient de la rivière, elle se mangerait son homme vivant !

Quand ‘res garïes pichien ! Quand les poules pisseront ! Quand les poules auront des dents !

Quand a bis éts couilhyous, qu’a dit qué yèré u marrou ! Quand il a vu les couilles, il a dit que c’était un mâle !

Quand arribé ét agat, nou gu’a arré dé saùbat ! Quand la crue arrive, il n’y a rien de sauvé !

Quand bouhé er’ aùta (‘ra balaguèro) éts hos d’Albi qué trépén ! Quand l’Autan souffle les fous d’Albi dansent !

Quand canté ‘er allélouia (Pasques) qué dé ét temps dé mindhya l’areilhyo ! Quand on chante l’alléluia (à Pâques) il est temps de manger l’oreille (de porc)

Quand dés nascut pouyrit, qué bibes pouyrit è qué t'as à mouri pouyrit! Quand tu es né pourri, tu vis pourri et tu meurs pourri!  Proverbe terrible, la rédemption n'a pas sa place! Même sens que « Qué l’a pourtat én-a labe, qué lou tournaro en linço » ! Il l’a porté dans les langes, il le ramène au linceul !

Quand è èùt bérrets ta béné, érés hénnes qu’an hèt maynats sénsé caps ! Quand j’ai eu des bérets à vendre, les femmes ont fait des enfants sans tête !

Quand éra baco sé léque, et lendouma arré nou séque ! Quand la vache se lèche, le lendemain rien ne sèche !

Quand éra luo cambié en bèt, trés dies après prén ét capèt ! Quand la lune change en beau temps, pluie trois jours aprés!

Quand ét coucut canté descaparat, poc dé palhyo, poc dé blat ! Quand le coucou chante « descaparat ? », peu de paille, peu de grains ! Quand ét gâbé ploure, qué hèro bént o plouyo ! Quand le gave pleure, pluie ou vent à venir !

Quand ét gat én courné qué’s labè è s’espugé, éra plouyo qu’ey séguro ! Quand le chat se lave et s’épouille dans la chaleur du foyer, la pluie est sûre !

Quand ét préchégué flourech, ét dïé per bét mey qu’es partech ! Quand le pêcher fleuri, le jour par le beau milieu se partage !

Quand ét sé dé Nadaù éra luo qué dé grano, en-à bordo, sus 100 olhyes nou’n ba damoura qué uo ! Quand le soir de Noël la lune est grande, dans la grange, sur 100 brebis, il ne va en rester qu’une !

Quand éts brums ban t’at Labéda, da ‘res abarques at ca ! Quand les nuages vont vers le Lavedan (quand le vent du sud souffle) donne les « abarques » au chien. Comment faut-il le comprendre ? Temps sec où l’on n’a plus besoin de chaussures ? Ou chausser le chien pour qu’il ne se mouille pas !

Quand éts brums ban t’Aùran, taù diablé qué ban! Quand les brumes vont vers « Aùran » (Oran donc vers le sud), elles vont au diable (loin) ! Donc beau temps ?

Quand éts cholous cantén én més d’herbè, qué caù pouya éts curadés t’at soulè ! Quand les crapauds chantent au mois de février, il faut monter au grenier les « curadés », ce que l’on cure (le plus petit talus ou pré difficile d’accès fauché par ex.)

Quand éts gros magrechén, ets mâgres qué hèn et pet ! Quand les gros maigrissent, les maigres meurent !

Quand éts préseys soun bouets, éts chibaùs qué truquén ! Quand les mangeoires sont vides, les chevaux « truquén », tapent (ils le font savoir) !

Quand lou diablè nou sap més qué hè, qué s’espéraqué ét cu ! Quand le diable ne sait plus quoi faire il se déchire le cul ! L’oisiveté est la mère de tous les vices !

Quand nousto Damo d'aous passé, éra terro qu’es glaço!  Quand notre Dame d'août passe (15 août), la terre se glace! (Loucrup)

Quand piché ét Marbourè, éra baco pèch en Saùbè ! Quand la cascade de Gavarnie coule (éts Marbourè), la vache broute à Saugué !

Quand ploy, u bet témps t'at baylet! Quand il pleut, beau temps pour le valet!

Quand ‘ra henno hè er’ arruscado è quand hè at hour, nou la caù pas bira alentour ! Quand la femme fait la lessive ou travaille au four, il ne faut pas lui tourner autour !

Qué baù més canta dap u bielh qué ploura dap u youén ! Il vaut mieux chanter avec un vieux (mari) que pleurer avec un jeune !

Qué baù més chaùma qué maù moulé ! Il vaut mieux chaumer que mal moudre !

Qué baù més esta crabè à Agost qué curè à Bizos ! Pauvres villages, pauvres curés !

Qué baù més ét loup at arras dét hémé qué ‘ra plouyo d’herbè ! Il vaut mieux le loup au ras du fumier que la pluie de février

Qué baù més hè ahè dap u couqui qué dap u taros ! Il vaut mieux faire affaire avec un coquin qu’avec un idiot !

Qué baù més u gnac dé ca qué u pot dé capéra ! Il vaut mieux une morsure de chien qu’un baiser de prêtre !

Que baù més u leù pédas que nou pas u bèt hourat ! Il faut mieux un rapièçage laid qu’un beau trou !

Qué baù més : Alzheimer o Parkinson ? Parkinson, qué baù més barréya éra meytat dét bi qué désaùbliga aoun soun éres bouteilhyes ! Le lecteur me pardonnera cette traduction d’une blague française.Qué baù més canta dap u lèù qué ploura dap u béroy ! Il vaut mieux chanter avec un vilain que pleurer avec un mignon ! Autre version : « qué baù més arri at tras du léù qué ploura at prés du béroy ! »

Qué baù més passa per u locou, més éres limandes plées ! Il vaut passer pour un idiot mais les « limandes », réserves, congélateur pleins ! Proverbe de braconnier appris à Gèdre Déssus auprès d’une célèbre famille réputée. Ils parlaient du silence qui doit entourer toute opération qui pourrait peiner les gardes!

Qué baù més pourta et do qu’ét linço ! Il vaut mieux porter le deuil que le linceul !

Qué baù poc ét âsou qui nou pot pourta ‘ra aùardo ! Il vaut peu l’âne qui ne peut pas porter le bât ! Jean PUJO

Qué baù poc ét qui nou pot proumété ! Il vaut peu celui qui ne peut pas promettre ! (Henri Candédo)

Qué caù appréné er’ aguo per ‘ra set ! Il faut apprendre l’eau par la soif !

Qué caù bébé ta désaùbliga més nou pas désaùbliga dé bébé ! Il faut boire pour oublier mais ne pas oublier de boire ! Source Le vieux ChanayQué caù benta quan bouhé ét bent ! Il faut venter (le grain) quand souffle le vent !

Qué caù dansa dap éres thyoyes dét bal ! Il faut danser avec les filles du bal ! Il faut faire avec les gens que l’on a !

Qué caù estaca ét âsou aoun ét mestré lou bo, è sé ét âsou qué s’escané, tant pis ! Il faut attacher l’âne là où le maître le veut, et s’il s’étrangle tant pis !

Qué caù lécha ‘r’ aguo t’at mouliè ! Il faut laisser l’eau pour le meunier ! Buvez du vin

Qué caù moulé quan ‘r’ aguo coulé ! Il faut moudre quand l’eau coule !

Qué caù sabé perdé u moucadou ta gagna u linço ! Il faut savoir perdre un mouchoir pour gagner un drap !

Qué caù saya ét toupi sé té er’ ago ! Il faut essayer le « toupi » (pot à faire la soupe), s’il tient l’eau ! Il faut le comprendre dans le sens ou une fille est fertile ou pas. Le garçon l’épousait après que sa promise soit enceinte. Raconté par Julie Forgues relayé par Michelle Sajous.

Qué caù ségui ‘ra moudo o quitta ét païs ! Il faut suivre la mode ou quitter le pays !

Qué crech coum’ éra merdo at sou ! Il croit comme de la merde au soleil (il dépérit) !

Qué dé at mestré à bouta éts cas déhoro ! C’est au maitre de maison de mettre les chiens dehors (affirmation de son autorité)

Qué dé bielh coum'u prat! Il est vieux comme un pré!

Qué dé coum’ éts asous dé Batsurguère, quand lou dises d’abança qu’arréculé ! Il est comme les ânes de Batsurguère, quand on lui dit d’avancer il recule !

Qué dé coum' éts bous cas, toustem dé hourro! Il est comme les bon chiens, toujours prêt à se battre!

Qué dé coum’ ét castet dé Rabastens, béroy déhoro més léù dédéns ! Il est comme le château de Rabastens, jolie dehors mais laid dedans !

Qué dé coutent coumo ‘ra garïo quand a troubat u coutet ! Ironie, il est content comme la poule qui a trouvé un couteau (qui va la tuer) !

Qué dé dé Bic, tout qu’ey dit ! Il est de Vic tout est dit ! Souligne la mauvaise réputation des habitants de Vic

Que dé malhurous dé hè sé bielh, mès qué dé piré dé nou s’én hè-sé ! C’est malheureux de se faire vieux mais c’est pire de ne pas se faire (vieux) !

Qué dé més aysit dé cara-sé qué dé nou pas parla trop ! Il est plus aisé de se taire que de ne pas trop parler !

Qué dé més facilé dé hè curè qu'aùlhyè ! Il est plus facile de faire curé que berger.Qué dé pénut én cay dét so ! Il est pendu au crochet du sol (il est par terre) !

Qué dés coum’ u courbas, qué tournés toustem t’at nid ! Tu es comme un corbeau, tu reviens toujours au nid !

Qué dés coum’ u escrabat en-à 'stoupo ! Tu es comme un scarabée dans de la litière! Englué et incapable de te mouvoir.

Qué dés foutut coum’ ua claù dé coura ! Souligne la maigreur de l'individu

Qué dés tentat ! Tu es comme possédé par le diable!

Qué disourin qué tout mayti que da u cop dé pè à 'ra biélhyésso ! On dirait qu’il donne un coup de pied à la vieillesse tous les matins.

Què du hourtiga en-u espiga ! Tomber d’un bouquet d’orties dans un bouquet d’épines !

Qué duraro coum’ ét trot dét asou ! Cela durera comme le trot de l’âne !

Qué g’a mès dé maridats qué dé countents ! Il y a davantage  de mariés que de contents !

Qué gu’a dé touts béncilhs én ua matto ! Il y a de tout dans un bosquet (de belles ou laides pousses). Comme pour les enfants d’une fratrie.

Qué gué ban o qu’én z’én tournan ? On y va ou on s’en retourne ?

Qué gué bo té més dé dïes qué dé ans ! Cela tiendra plus de jours que d’années !

Qué gué dan ét cap t’at cabestré ! Ils y vont la tête vers le licol ! Se dit des soi-disant « rebelles » que la vie se charge de mater.

Qué gué passèri baques yugnudes! Il y passerait des vaches attelées! Dit-on aux personnes qui ont peur dans les chemins étroits et aériens des montagnes! Qué gué passèri éres baques! Même esprit!

Qué hè coum’ éra berdaùlo,  qué ba dét lhyet ta ‘ra taùlo ! Il fait comme le verdier, il va du lit jusqu’à la table ! (fainéantise)

Qué hé maù estanqua ét houec d’ua bielhyo bordo ! Si j’ai bien compris, il est malaisé d’éteindre le feu (au c….) d’une vieille demoiselle !

Qué hè pès naùs ! Elle fait des pieds neufs (elle est enceinte)

Qué hè tapadhyé coum' u ardit en-à potcho! Faire du bruit comme une pièce de monnaie dans une poche ! Il est silencieux

Qué hèri éres patés à u gat! Il ferait des pattes au chat, qué disébé Pierre en parlant de Georges FORGUES! Les gens qui l’ont connu se rappellent du fabuleux artisan qu’il était.

Qué hèri leyt bébé à u ca! Je ferai haleter un chien! Dans le sens de forme physique (course en montagne)

Qué hés coum' ét Toy, qué't déri è qué't doy! Je te donnerai un coup, eh bien je te le donne! Menace et frappe en même temps!

Qué l’a pourtat én-a labe, qué lou tournaro en cubertou (linço) ! Il l’a porté dans les langes, il le portera dans le linceul !

Qué l’an pla haleydat ! Ils lui ont donné un bon souffle ! Disait-on au bébés en pleine santé.

Qué l'a hèt coumo laba et cap ad âsou! Se dit quand on n’a aucun effet d'une action dont on espérait un résultat! Ou même sens « qué l’a hèt coumo da u cop dé bérret at asou ! », ça lui a fait comme donner un coup de béret à un âne !

Qu’ èyo bésoung d’aquèro coum’ ua calotto dé tignes ! Ou « qué l’èyo bésoung coumo ‘ra tigno én cap ! ». Je l’avais besoin comme la teigne sur la tête !

Qué l’a hèt coum’ ua croutz darrè ‘ts mourts ! Ça lui a fait (de l’effet) comme une croix derrière les morts !

Qué mindhyé ét crabot ét dé qui pot ! Mange le chevreau celui qui peut ! La pauvreté voulait que l’on vende les produits de la ferme.

Qué ’n as poupat,  lèt dé saùmo ! Tu en as tété du lait d’ânesse ! Le mulet étant un produit d’un cheval et d’une ânesse, si on vous dit ça vous êtes un mulet !

Qué nou caù pas croumpa u lhyèbré en-u saquet ! Il ne faut pas acheter un lièvre dans un sac ! Il faut voir la marchandise of course (la personne qui m’a donné ce proverbe parlait du mariage)

Qu’én zé hès passa peino ! Tu nous fais passer de la peine (nous sommes inquiets)!

Qué nou dé maù d'esta maù ! Ce n'est pas mauvais d'être méchant !

Qué nou g’a nat arrémédi melhyou qué ‘ra patienço ! Il n’y a aucun remède meilleur que la patience !

Qué nou mindhyè més qué s’at béù ! Il boit tout ce qu'il gagne

Qué parlé tant, qué s'en birèri éra plouyo! Il parle tellement qu'il braverait la pluie!

Qué pésé u âsou mourt ! Il pèse un âne mort !

Qué sabes quin dé, et més qui balibé, nou balibé arré ! Tu sais comment c’est, le plus qui valait quelque chose ne valait rien !

Qué s’a perdut éra claù dét cu ! Il a perdu la clé du cu ! Qui mange un oignon péte comme un démon !

Qué s’an barréyat éres soupes ! Il ont renversé la soupe (ils ont divorcé)

Qué s’én hè coum’ u bédet quand poupè ! Il s’en fait comme le veau qui téte ! Il ne s’en fait pas ! Ou, même sens : Chagrina-sé coum’ u bédet quand poupè !

Qué s’én hè coum’u asou d’éts cops dé bérrets ! Il s’en fait comme un âne qui reçoit des coups de béret ! Il s’en moque !

Qué s’ey bis poc ta amassa-sé aquesto (aquet) ! Il y voyait peu pour se ramasser celle-là (mariage)!

Qué s'a dit éra mîsso, qué la sé mindhyè! Il a dit la messe, il la mange ! Se dit d'un curé qui vit de sa charge (et de la quête)

Qué sé gu’entend coum’ u âsou ta câssa calles ! Il s’y entend comme un âne pour chasser les cailles ! Ou, même sens : Qué sé gu’entend coum’ u âsou ta houélhya musturet ! Il s’y entend comme un âne pour garnir le plat de cuisson du « musturet » de feuilles !

Qué sé mindhyat éra car dét porc éra préméro ! Il a mangé la viande de cochon la première ! Manger son pain blanc en premier.

Què sus uo méchanto pruo ! Tomber sur une mauvaise prune ! Tomber sur une mauvaise personne

Qué t’è hèt maù ? Hica gué saù ! Je t’ai fait mal ? Mets y du sel !

Qué tirèri u fénéant dét oumpro ! Elle sortirait un fainéant de l'ombre ! Elle est très belle !

Qué tourne et hiù p’éra gulhyo ! Se dit des personnes qui ont les facultés mentales amoindries par l'âge.

Qué’m troumpi bet cop, més yames nou perdi. Qué gagni o qu’appréni ! Je me trompe parfois mais je ne perds jamais. Je gagne ou j’apprends. N. Mandéla.

Qué’s sémblén coum’ ét porc è ét âsou ! Ils se ressemblent comme le cochon et l’âne !

Qu'estourdigouri ét diablé ! Il étourdirait le diable!

Qu’ey bis ét loup a péta sus u calhyaù dé husto! Il avait vu le loup péter (dans le sens de mourir ?) sur un caillou de bois ! Métaphore énigmatique, Jean Pierre L. me l’a citée dans le cas de Claude Darré, ayant fait l’Algérie et n’en parlant jamais. Il avait probablement beaucoup souffert là-bas. On peut traduire par « il a vu le loup mourir sur le caillou de bois (le « souc » toujours présent dans les cours de fermes) ». Il a vu son ennemi mourir sous ses yeux ? Il l’a tué au corps à corps ?

Qui a hé a pa ! Qui a du foin a du pain ! Foin, bétail, fumier, récoltes !

Qui aymé éra suo henno, nou la yèssé at sou d’herbè ! Qui aime sa femme ne la laisse pas au soleil de février !

Qui bèro la démouro, bèro Diù l’ac da ! Qui belle attend, belle Dieu lui donnera !

Qui cagué én casaù cagué én métaù ! Qui chie dans le jardin, chie dans le « métaù », pot à faire la soupe. Un peu ambigu, faut-il fumer le jardin, ou éviter me mettre des excréments humains au jardin ?

Qui cerqué è trobé n’emplégué pas maù éra poso ! Qui cherche et trouve emploie bien sa pause !

Qui cré dé guilhya Guilhyot, qu’ey Guilhyot qui lou guilhyé ! Qui croit tromper Guilhyot, c’est Guilhyot qui le trompe ! Tel est pris qui croyait prendre !

Qui dap maynats sé ba droumi, dap pichous sé lhyèbé ét mayti ! Qui va se coucher avec les enfants avec des pisseux se lève le matin! Il faut faire attention à ses fréquentations !

Qui ditz éra bertat perd ‘ra amistat ! Qui dit la vérité perd l’amitié !

Qui n’a arré, nou perd arré ! Qui n’a rien ne perd rien !

Qui n’a pas sémiat à ‘ra Sent Marti, qu’at hèro dap péno ! Qui n’a pas semé à la Saint Martin le fera avec peine !

Qui n’ac gosé pas hè dap ét dïo, qu’at hè dap éra halhyo ! Qui n’ose pas le faire avec le jour le fait avec le flambeau ! Lâcheté ?

Qui néùrech ét nébout, néùrech ét loup! Qui nourrit son neveu, nourrit le loup!

Qui nou sé yames troubat én u port dé mountagno o sus éra ma, nous sap préga Diù ! Qui ne c’est jamais trouvé sur un col élevé ou sur la mer ne sait pas prier Dieu !

Qui nou tiéné moro, no tiéné oro! Qui n’as pas de « Maures » ne tient pas d’or ! Proverbe Espagnol. Les arabes étaient réputés être d’excellents ouvriers agricoles

Qui pèch éra punto, pèch éra yunto! Celui qui fait paître l'herbe naissante perd le foin futur. Equivalent français de « manger son blé en herbe ».

Qui pédassé, sou temps lou passé, qui nou hè arré, tabé ! Qui rapièce passe son temps, qui ne fait rien aussi !

Qui’s troumpé, qué gué tourné ! Qui se trompe y revient ! Refaire un travail mal fait

Qui té ér’ anyèlo p’éra couho è ‘ra henno p’éra fé qué pot disé qué nou té arré ! Qui tient l’anguille par la queue et sa femme par la fidélité peut dire qu’il ne tient rien !

Qui toque et ca , toque et mestre! Qui touche le chien , touche le maître !

Qui tout s’ag bouté en u toupi, qué s’ag mindhyé u mayti ! Qui fait des conserves (toupi) se le mange un matin !

Qui trop amarré, poc qu’estregn ! Qui veut trop accaparer retiendra peu !

Qui yèté peyrètes, yèté amourètes ! Qui jette des petites pierres, jette des amourettes ! Taquineries des amants.

Qui’s lhyèbé dé bou mayti qué pichè aoun bo ! Qui se lève de bon matin pisse où il veut !

Qui's hè olhyo, ét loup qué la sé craqué! Qui se fait brebis, le loup la mange!

Qu'ou semblé qué ba gaha 'ra luo dap éts cachaùs ! Il lui semble qu’il va attraper la lune avec les dents ! Ou, même sens : Qu'ou semblé que nou a qu'aùri et cu ta gaha mousques ! Il lui semble qu’il suffit d’ouvrir le cul pour attraper des mouches ! Il sous-estime l’ampleur de la tâche.

Quouate ouelhs qué balén més qué dus ! Quatre yeux valent plus que deux, il faut faire vérifier les choses par un autre

Saùbaterro, bouno terro, malo yents! Sauveterre, bonne terre, mauvaises gents!

S’ét dan u chibaù, nou lou caù pas garda éts cachaùs ! Si on te donne un cheval ne lui regarde pas les dents !

Sé ‘ra lûo cambîé en bèt, trés dîes après prén ét capét! Si la lune change lors de beau temps, trois jours après prend le manteau.

Sé blet sabé qui soy, gardat dap qui boy ! Si vous voulez savoir qui je suis, regardez avec qui je vais.

Sé caù hûye, hûye ! S’il faut fuir, fuyons ! Ou, il ne faut pas faire les choses à moitié !

Sé erbè nou erbéyé, mars qué marséyé ! Si février ne « erbéye » pas, n’est pas février, mars « marsèyera », fera le travail !

Sé erbè nou erbéyé, touts éts més dét an qué tracaréyen ! Si février n'est pas février, tous les mois de l'année sont instables !

Sé erbè plouré, abriù qué s’en arréch ! Si février pleure, avril rigole !

Sé et aùset qu’ey bet, qué s’at prend per bec ! Si l’oiseau est beau, il le prend par le bec ! Se dit d’un bébé bien portant, donc la mère a du lait ! Ou « sé dés bet, qué t’at prénés per bec ! » Si tu es beau (gros) tu te le prends par le bec ! Tu manges trop !

Sé éts murs qu’enténén, éres peyres qué parlén ! Si les murs entendent, les pierres parlent !

Segalàs, Gensac è Ansòst, soun abiles coum’ éts

d’Ibòs ! Segalàs, Gensac et Ansòst sont habiles comme ceux d’Ibos ! Ironie (éts pépis d’Ibos ?)

Sé la caù hèlo, hèlo ! s'il faut la faire, faisons la bien ! (la fête of course)

Sé la coundés bèro, bouto là prou louegn! Si tu racontes une histoire extraordinaire, met là suffisamment loin (pour que personne ne puisse vérifier)! Sé nou dé bertat, qué dé pla troubat ! Si ce n’est pas vrai c’est bien trouvé !

Sé n’as bouéùs, qu’as à laùra dap et asou ! Si tu n’as pas de bœufs, tu dois labourer avec l’âne !

Sé nadaù nou hè toucou, à Pasques qué hè crabou ! Si Noël ne fait pas l'imbécile (toucou), à Pâques il fait du charbon ! Noêl au balcon Pâques au tison!

Sé nou ba (quand nou ba), hè go ana ! Si ça ne va pas, le faire aller !

Sé nou sabés t’aoun bas, gerdo d’aoun arribes ! Si tu ne sais pas où tu vas,  regarde d’où tu viens !

Sé nou’t hès bielh, qué sabés so qui t’en costé ! ou  « ét qui nou’s hè bielh, qué sap so qui lou costé ! ». Si tu ne te fais pas vieux, tu sais ce que cela coûte ! Germain Fernandez et Henri Candédo.

Sé ploy enta Sent Laùrens, éra plouyo qu’arribé à temps ! S’il pleut à Saint Laurent, la pluie arrive à temps !

Sé séguèchés ét mêmo cami, qu’arribés toustem én mêmo endret ! Si tu suis le même chemin, tu arrives toujours au même endroit ! Dans le sens de sortir des sentiers battus.

Sé you è ‘ra hénno picham cla, sé ‘ra yègo piché espés, qué bam pla touts trés! Si moi et la femme pissons clair, si la jument pisse épais, nous allons bien tous les trois.

Sé’t bos hè-té critiqua qué t’as à marida, set bos hè-té plagné qué t’as à mouri ! Si tu veux te faire critiquer, tu dois te marier, si tu veux te faire plaindre tu dois mourir !

Sent Bisens bet, aboundanço ta ‘t touneù ! Saint Vincent beau, abondance pour le tonneau !

Sent Bisens cla, més dé bi qué dé ago ! Saint Vincent clair, plus de vin que d’eau !

Sento Couloumo térro daùrado, à prou dé héns qué lhyèbé chibado, hens t’at youlh, chibado t’at cabilhya ! Sainte Colome, terre dorée, à force de fumier l’avoine lève, fumier aux genoux, avoine jusqu’aux chevilles !

S'enténés 'res campanes dé Betpouey, qué ba hè lè! Proverbe de Sers. Si tu entends les cloches de Betpouey, le mauvais temps arrive

So dé bielh, bielh ! Férrailhyo ! Ce qui est vieux, vieux ! Ferraille ! Proverbe favori d’Ernest Aranjo. Il parlait aussi des vieux pompiers de Luz

So dé mîé, mîé, so dets aùtes à partadhye ! Ce qui est à moi est à moi, ce qui est aux autres est à partager !

So dé partadhyat qué hè plasé! Ce qui est partagé fait plaisir!

So dé prés, prés ! Ce qui est pris est pris !

So qui arribé dé riflou, raflou, qué s'én tournè ta gnicou, gnacou ! Équivalent de « bien mal acquis ne profite jamais ! Michèle S.

So qui biré éra calou qué biré ét héret ! Ce qui protège de la chaleur protège du froid !

Sorciès nou né gu’a pas, nou gu’a qué méchantes yents ! Sorciers, il n’y en a pas, il n’y a que des méchantes gents !

Tant soun ‘res gattes ta arrata, tant éres gouyattes soun ta troumpa ! Autant les chattes chassent les rats, autant les jeunes filles trompent !

Ta ‘ra guèrro è t’at méchant temps, qu’ous caù da passadyé ! Pour la guerre et le mauvais temps, il faut donner passage !

Ta ‘ra santat qué baù més ét héret dé déhoro qué ‘ra calou dé dédens ! Pour la bonne santé il vaut mieux le froid de dehors que la chaleur du dedans ! Jeannot Da Silva

Ta ‘ra sasou d’éres castagnes, gayta ‘ra mountagno, ta ‘ra sasou d’éres garbères gayta ‘ra ribéro ! A la saison des châtaignes, guetter la montagne, à la saison des moissons (gerbes ou javelles) guetter la rivière ! (proverbe de Saint Pé)

Ta ‘sta én bouno santat, hè coumo ét médéci, bébé bi ! Pour être en bonne santé, faire comme le médecin, boire du vin ! Reçu 100 pour 100 par Pierre.

Ta counnéché u mayouraù, qué caù mindhya u sac dé saù ! Pour connaitre un « mayouraù », major  (berger en chef) il manger avec lui un sac de sel (il faut passer du temps avec lui).

Ta hè séca u camalhyou, ét gat qu'a passa dét sôtou t'at soulè sensé passa per escalè! Qué disébé ét Coummandant. Pour faire sécher un jambon, le chat doit passer de la cave au grenier sans passer par l'escalier! Souligne aussi l'absence "d'étanchéité" et la ventilation des maisons d'autrefois!

Ta Nadaù, caùsses nou caù, dé Nadaù enna éd iber qué s’én ba ! Ta qué ‘res caùsses ? Jusqu’à Noël, il ne faut pas de bas, à partir de Noël, l’hiver s’en va. Pourquoi des bas ?

Ta è aguo qué caù anna ta ‘ra houn ! Pour avoir de l’eau il faut aller à la fontaine

Ta è bouno aguo qué caù anna ta ‘ra bouno houn ! Pour avoir de la bonne eau, il faut aller à la bonne source !

Ta harta-sé de lét, nous caù pas aùci ‘res olhyes ! Pour boire du lait à satiété, il ne faut pas tuer les brebis ! Equivalent de « tuer la poule aux œufs d’or »

Ta hè coua éres piotes, qué lous caù hè bébé ! Pour faire couver les dindes, il faut les faire boire ! Ils leurs donnaient des grains trempés dans l’alcool. Qué dé pareil ta ‘res hennes ! C’est pareil pour les femmes ! Qué disébén éts bielhs !

Ta Pentacosto, touto poumo qu’a sa crousto ! A Pentecôte, toute pomme a sa croute (elle est formée)

Ta qué’s porcs drouminquién dé pla qu’an à è ét brenté plé ! Pour que les cochons dorment bien, ils doivent avoir le ventre plein !

Ta sent Andreù aci qué soy, dits éra néù, sé nou gué soy pas, qué gué séri tapé ! Pour Saint André je suis là, dit la neige,  si je n’y suis pas, je serai là bientôt !

Ta Sent Bisens, mey gra, méy hé, méyo palhyo è ét porc entiè ! A la Saint Vincent (mi janvier), moitié grain, moitié foin, moitié paille et le cochon entier !

Ta Sent Bisens, qu’abachén éts torts è pouyén éts bens ! A la Saint Vincent les « torts » tordus se baissent et les vents montent !

Ta Sent Marquet, ni sourtido, ni én saquet ! A la Saint Marc (fêté le 25 avril) , ni sortie, ni dans le sac (on parle du lin semé au printemps.

Ta Sent Marti, qué caù bébé ét bou bi è lécha l’aygo courré t’at mouli ! A la Saint Martin, il faut boire le bon vin et laisser l’eau courir au moulin !

Ta Sent Serni, éra néù pet cami ! Pour Saint Sernin, la neige en chemin !

Ta Sent Youan d’Estiù, ét milhyoc qué’s toqué éra ma ! Pour Saint Jean d’été, le maïs se touche la main !

Ta Sento Agatéto, palpo ed ouéù à ‘ra aùquéto, sé nou l’a, qué la caù tua ! Pour la Sainte Agathe, palpe l’œuf à l’oie, si elle ne l’a pas, il faut la tuer !

Tant qu’a hè dé hène uo, hèné ua grâno ! Tant qu’à faire une connerie, en faire une grande ! Oué nou n’én hèto nado, qu’én caù hè uo ! Qué disébé Barriquo !T’ats courbas éd olhyo pouyrido nou pud pas !  Pour les corbeaux la brebis pourrie ne pue pas !

Taùri qué podes, pourga qué caù ! Baiser tu peux, « pourga », nettoyer le jardin il faut !

Terro négro hè bou blat, éra blanquo ét gamat ! La terre noire fait le bon blé, la blanche le moisi !Tout âsou qui pété qué’s fout d’éra cargo ! Tout âne qui pète se fout de la charge !

Tout her naù qué luts ! Tout fer neuf  luit ! Tout nouveau tout beau !

Tout so qui dé blanc nou dé pas harïo ! Tout ce qui est blanc n’est pas farine !

Tout so qui dé dat ou panat qué dé melhyou ! Ce qui  est donné ou volé est meilleur. Même sens « u bou arrépas qué dé u arrépas aùfrit ». Un bon repas est un repas offert.

Touto loubo qui nou a loubat, qué n’a ni amou ni caritat ! Toute louve qui n’a pas enfanté n’a ni amour ni charité ! On parle de la mauvaise réputation des femmes sans enfants (Comminges)

Touts amasso è cado-u à caso ! Tous ensemble et chacun chez soi ! Règles de confinement et de solidarité lié au coronavirus de 2020

Trabalhyo, trabalhyo, qué’t pousaros quand s’enquiés mourt ! Travailles, travailles tu te reposeras quand tu seras mort !

Très hennes è u aùquo,  qué né g’a prou ta té u marcat ! Trois femmes et une oie, il y a assez pour tenir un marché !

U asou, més qué lou pourréyés, més qué ba ! Un âne, plus tu le frappes à coup de bâton, plus ça va !

U Aspés qu’én baù très ! Un aspois en vaut trois ! Le père de Cyprien Despourrins aurait battu à l’épée trois adversaires

U « sénior » qué dé u bielh qui a tayrés (è qui nou bo créba) ! Un sénior est un vieux qui a des sous !

U ca qué pot garda u abesqué ! Un chien peut regarder un évêque ! Obsédé sexuel

U cubertou n’a nado potches ! Un linceul n’a pas de poches !

U hoûmé sensé u coutet qué dé coum’ ua misso sensé curè ! Source Arroudèrou dé Sazos ! Un homme sans un couteau, c’est comme une messe sans curé ! Pierre racontait que l’ institutrice Mme Vigroux grondait les enfants s’ils n’avaient pas de canif sur eux !

U Landais qué nadé coum’ u pech, més qu’es négué ! Un Landais nage comme un poisson mais il se noit !

U maynat qui nou yés det sué parsoi qué dé bisté u taros ! Un enfant qui ne sort pas de son secteur est vite un idiot !

U mensoundhyé pla dit qué baù ua bertat sé nou dé proubado ! U mensonge vaut une vérité si la vérité n’est pas prouvée. Si vous voulez être menteur, soyez un menteur habile (mais rien n’est supérieur à la vérité)!

U pét dé yéndré qué s’entend à trabés naù coulandadhyés ! Un pet de gendre s’entend à travers neuf cloisons !

U Toy nou cragn qué Diù, éts péricles è ‘ra lit ! Un Toy ne craint que Dieu, le tonnerre et l'avalanche !

U trabail pla coummendat qué dé à meytat hèt ! Un travail bien commandé est à moitié fait !

U tros dé pa, ua leyt d'ago è u cop dé pè én cu! Un morceau de pain, une gorgée d'eau et un coup de pied au cul! Tel était parfois le repas de Labri! Ta’t gat qué yèré « bé lou té couélhyé at soulé toun roustit ! », va cueillir ton rôti au grenier ! Va chasser les rats !

Ua bouno houn qu’a ét esgripou at houn ! Une bonne source a une salamandre au fond !

Ua castagno, u qui la pers, u qui la gagno ! Une châtaigne (coup), un qui la perd, un qui la gagne !

Ua hilhyo, bouno hilhyo, dués hilhyés, prou dé hilhyés, très hilhyés è ‘ra may, quouaté diables t’at pay ! Une fille, bonne fille, deux filles, assez de filles, trois filles et la mère, quatre diables pour le père !

Ua méchanto hénno qué dé ua bestio dangérouso ! C’est une dangereuse bête qu’une mauvaise femme !

Ua olhyo qu’agnéré aban nadaù qué costé més qué nou baù ! Une brebis qui met bas avant noël coûte plus cher qu’elle ne vaut ! Je comprends pourquoi les bergers mettaient les « tabliers » cousus sur les brebis pour empêcher les béliers de les féconder.

Yen dé Biscos et diablé at cos ! Gens de Viscos, le diable au corps !

Yames dé bou mayti qu’a empruntat à tard ! Jamais de bon matin n’a emprunté à tard !

Yèn dét Labeda, meytat yèn è meytat ca ! Gens du Lavedan, moitié humain et moitié chien

Yentou dap yentou caù héréga, puch caù counéché aban d’ayma ! Les gens avec les gens doivent frayer, puis se connaitre avant d’aimer ! Pour le coup de foudre vous repasserez !

Yéssi-sé d’éres espïes ta què én barat ! Se sortir des ronces pour tomber au fossé !

You la car è tu ets os ! A moi la viande et à toi les os ! Déformation par les enfants d’un chant latin lors de la messe.

Youen et youeno, maridadhyé dé Diù, youen et bielhyo, maridadhyé dét diablé, bielh et youéno, maridadhyé d’arien ! Jeune (garçon) et jeune (fille), mariage de Dieu, jeune et vielle, mariage du diable, vieux et jeune (fille) mariage d’argent !


Nous savions que nos aînés étaient des gens plus durs que nous. Cela se retrouve dans leurs proverbes. Cela ne veut absolument pas dire que nous sommes meilleurs.


Expressions


Amassot aquesto è hica gué saù ! Ramasse toi celle là et mets y du sel !

A quatourz’ ans qué yèm estats yugnuts ! A quatorze ans nous avons été attelés ! Début de la vie active

À tour part aùté. À tour de rôle

A tout plasé ! Avec tout le plaisir (doucement). Quin ba tou pay ? Oué, à tout plasé

A touto force ! à tout prix

Aie d’éra bestio ! Aie la bête ! Expression marquant l’admiration devant un acte de force

Aoun dés ? (oun ey, Labéda) : où es tu ?

At dret d’éra nachènco ! Au droit de la naissance ! Et maynat qué yèré mourt at dret d’éra nachènço

Bélhyo dé farta-us ta hè-us cara ! Veille à les gaver pour les faire taire ! Il arrivait que les invités jugent la fortune ou la pauvreté des familles à la qualité du repas. Mais ils s’en sortaient toujours. Qué gué estat bou, qué s’a g’an fénit ! C’était bon ils ont tout fini ! Qué né gu’a éùt prou qu’en damouré ! Il y en a eu assez, il en reste !

Bé té arraya ‘res pus ! Va faire prendre le soleil à tes puces ! Fout le camp !

Bè té passéya ! Va te promener. Sous entendu « fait pas ch.. ».

Béù t’atteigné ! Va l’atteindre !

Bi dé cla dé luo ! Vin de pleine lune ! Probablement un objet volé

Bouno gano ! Bonne forme ! Formule de politesse

Brenté dé toupi, cap dé toupi ! Ventre de « toupi », tête de « toupi », dit-on d’un homme gros de ventre et tête

Canta à hè péta ‘ra gleyso ! Chanter à faire péter l’église! Nos amis de Viey chantaient aux vèpres « à hè péta ‘ra gleyso » jusque dans les années 1950

Car dé bestio mourto ! Viande de bête morte ! Dit-on quand on sort un morceau de viande indéterminé du congélateur

Carga éts picous ! Charger les « picous », les parties latérales de « l’aùardo », le bat de l’âne ou du mulet. Se dit quand on a reçu beaucoup de travail

Carrot bén ! Tais-toi allons ! Equivalent du français « le silence est d’or »

Coum’ u harri plumés ! Comme un crapaud a des plumes ! Qué dé aùnesté coum’ u harri plumés !

Da té bet dïo ! Donne toi une belle journée !

Da té nén ! Donne toi ! Met le paquet ! Défoule toi

Dret coum’ u pigou ! Droit comme un peuplier 

E (è) érés caùsses dét batia ! Avoir les chaussures du baptême ! Être pieds nus

Enseigna ets cachaùs : montrer les dents. Sé t’at enseigna ets cachaùs ét ca ?

Era brumo touto cougnado ! La brume toute « cougnée », très épaisse

Et qui s’a perdut ed asou, nou bo bé garda sé dé dret o pas dret ! Celui qui a perdu son âne ne va pas venir voir si c’est droit ou pas droit !

Jeanne qu’a hèt et maynat « en dus cops dé cu yè à Paù » ! Jeanne a fait un garçon « en deux coups de cul hier à Pau » ! Aurait dit Antoine de Bourbon (père d’Henri IV) à propos de l’accouchement de sa femme Jeanne d’Albret. Cela aurait donné l’expression « en deux coups de cuillère à pot »

Hart négat ! : saoul noyé (complètement bourré) !

Hè bé ana ! faites vous aller !

Hé coum’ éres aguiles ! Faire comme les aigles (voler une brebis pour la manger)

Hè ét ouélh dét porc ! Faire l’œil de cochon !

Hé-sé emplia ét saquet ! Se faire remplir le sac ! Etre enceinte

Hè-t béroy ! Faites le joli, travaillez bien

Ho-how (é bé how) : cri de stupeur

Lèbo bestio : vilaine bête. Se dit d’une maladie grave par exemple

Lou bielhyé qué s’en émparé ! La vieillesse s’empare de lui ! Ou « lou bielhyé qu’émparé » la vieillesse empêche

Nou dés qu’u balaguèro ! Tu es qu’une « balaguèro » (vent d’autan) ! Se dit de quelqu’un qui saoule de paroles

Nou m’en caù. Il ne m’en faut pas.

Nou s’en pot ayda ta (d’) arré ! On ne peut s’en servir pour rien ! Dit-on des vieillards inutiles

Nous s’en poudibé cara ! Il (ou elle) ne pouvait plus se taire

Oué qué héri bou benta ! Aujourd’hui il ferait bon vanner ! Se dit les jours de grand vent

Paga ét trento dé erbè ! Payer le 30 février !

Passo è filo ! passe et file (passe et casse-toi)

Pé’t mey énna ! Par le milieu ! Sé dés éstado pagado dé pla ? Pé’t mey énna (pas trop)

Ployé à caùtès ! Pleuvoir à chaudrons !

Porc, chinou, tè, labadures ! Cochon, cochon (chinou), venez (tè), j’ai des restes (labadures) ! Expression employée aussi quand les enfants rentraient les vêtements sales

Pouya à tout cami ! Monter dans tout le chemin !

Praùés (praouès) dé nous ! Pauvres de nous !

Qu’a bou braguè ‘ra baco ! La vache a bon pis ! La personne a les moyens

Qu’a cargat à Madiran ! Il a chargé à Madiran ! Il est ivre

Qu’a hé en’s esclops ! Il a du foin dans les sabots, il est à son aise

Qu’a hèt balaguèro ! Il a fait de la « balaguère » ! Souligne la gravité d’un évènement

Quan lou coumbé ! Quand ça lui convient ! Sé dé brabé ? Quand lou coumbé !

Qu’en bey éra farço ! J’en vois la farce ( ? ) ! Source : André Thomas dé so dé Piarrétto. Aquet biro hiù Husqvarna nou m’en pous serbi, aquesté qu’en bey éra farço !

Qu’espanté ! Tu m’étonnes ! Dans le sens de moquerie

Qué’t bos anaté boumpa ! Tu vas aller te fracasser !

Qué ban sabé qui a craquat ét lard ! On va savoir qui a mangé le lard ! Découvrir le pot aux roses

Qué dé brabé coum’ ‘ra lét sus ét houec ! Il est gentil comme le lait sur le feu !

Qué dé coum ua pélo dé cébes ! Il est comme une pelure d’oignons !

Qué dés hèt dé qué ? Tu es fait de quoi ? Dit-on aux gens qui se plaignent de bobologie

Qué droumibé coum’ u aùset ! Il dormait comme un oiseau (sommeil léger)

Qué gué hè négré ! Il y fait noir ! Se dit lorsqu’une situation est tendue (enguelade, dispute violente…)

Qué la té bouy da-té you ! Je vais te la donner moi ! Dans le sens d’une correction

Qué lou té bouy clabéra uo ! Je vais lui en clouer une ! On parle d’une balle de fusil

Qué n’at dabarré ! il ou elle se désole

Qué s’at béro ! Il se le verra !

Qué’s ban gaha ! Elles (ils) vont s’attraper !

Qué s’en perd pourrades ! il se perd des coups de bâton !

Qué sentech éra quèro ! Ca sent le vermoulu !

Qué sé gu’anèri horo ! Il serait temps !

Qué sé n’anenquien touts ! Qu’ils s’en aillent tous !

Qué soun t’at coutet (o ta sanna ) ! Ils sont pour le couteau (ou pour être saignés) !

Qué té n’eys à boumpa dét arri ! Tu devais te frapper de rire !

Qué té n’oris à descaùssa ! Il faudra que tu te déchausses ! Disaient les anciens devant une difficulté en montagne (ils grimpaient les parois pieds nus en grosses chaussettes de laine)

Qué t’en soubéros d’aquesto ! Tu t’en souviendras de celle-

Qué ten ét souc ! ils tiennent le sillon ! Le droit chemin en français

Qué yèré hulhyé (huré) coum’ ét loup ! Elle était fuyante comme un loup !

Quin adhyé a ? Quel âge il a ?

Quin la té bires ? Comment tu te la tournes ? Qu’est ce que tu fais ?

Qui lou sa bébé ét bi ? Eres garïes ? Qui doit boire le vin ? Les poules ?

Quin té ba ? Hè go ana. Comment vas-tu ? Le faire aller

S’ey cors, qué t’ori tirats éts ouelhs ! S’il avait eu des cornes il t’aurait crevé les yeux ! Qué disébé Pierre quand nou troubabé so qui m’ey démandat (éra caùso qué yèré à coustat dé you) !

Sé dé ét arrépas dét asou ? Est-ce le repas de l’âne ? Disait Pierre quand il n’y avait pas à boire (et pas de l’eau) sur la table

Séyés ét (ou « lou ») dé qui caù : Soit celui qu’il faut ! Dans le sens d’une recommandation des parents à un ado de sortie.

Sé t’a hèt plasé dé droumi ? Tio, coum’ u pet én ago! Ça t’a fait du bien de dormir ? Oui comme un pet dans l’eau (ironie)!

Sens disé biro ! (sans dire tourner) Sans crier gare !

Séyés ét dé qui caù ! Soit celui qui faut (soit à la hauteur) ! Disent les Béarnais quand les enfants quittent le nid

So dé més ségu ! Rien de plus sur !

So qui’s caù bé aban dé mouri-sé! Ce qu’il faut subir avant de mourir !

So qui’t ban hè bé! Ce que l’on va te faire voir!

Sou pay qué l’a soubétit ét pruè ! Son père lui a secoué le prunier ! (sonner les cloches)

Tant qui gué soun ets bielhs ! Tant que les vieux sont là !

Tira ets loups det nas ! (tirer les loups du nez) Tirer les vers du nez

Tira ets ouelhs ! « Tirer » les yeux (impressionner visuellement)

Toca gué sé gaùses ! Touche-y si tu oses ! Devise d’Orthez (Gaston VII de Moncade face au roi d’Angleterre). « Toquoy si gaouses ? » sur le site de la ville d’Orthez.

Tourna qué pousquiém ! Revenir que nous puissions ! En français on dirait « pourvu que nous puissions revenir »

Tout én anan ! tout en allant !

Trop baù ! Combien cela vaut !

Truca hort, truca dayt ! taper fort, taper tôt !

Typo bou ! Type bon ! Compliment utilisé lors d’une bonne action

U cop dé pè dé barriquo ! Un coup de pied de barrique ! L’individu a bu un coup de trop.

U mous pas trop ! Une bouchée pas trop !

U cop béarnés ! Un coup béarnais ! S’emploie pour une action répréhensible par la loi. En béarn, qué’s saùbabén ét bous camparos è éts léùs qué yèrén bénuts én marcat !

Ua bérroyo caùso dé hèto ! Une jolie chose de faite, se dit quand on a fini une étape clé d’un travail

Ua pèt dé courré ! Une peau de courir ! S’emploi quand on a beaucoup marché (voir « loubatè »)

Yégassè dé Bartrès, yèté ét cor at diablé, quand d’ét nou l’em mès boulut ! L’éleveur de jument de Bartrès jeta son cor au diable quand on ne voulut plus de lui !

Youga à tiro-pousso : jouer à pousser tirer, conjuguer ses efforts

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