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Les chantiers de jeunesse

dans les Hautes-Pyrénées (Saint-Pé-de-Bigorre)

L'armistice du 22 juin 1940 ayant supprimé le service militaire obligatoire, les chantiers de jeunesse furent créés comme une sorte de substitut le 30 juillet 1940. Les jeunes hommes de la zone libre et de l'Afrique du Nord française en âge (20 ans) d'accomplir leurs obligations militaires y étaient incorporés pour un stage de six mois. Ils vivaient en camps près de la nature, à la manière du scoutisme, mais avec le volontariat en moins, et accomplissaient des travaux d'intérêt général, notamment forestiers, dans une ambiance militaire. Ils étaient encadrés par des officiers d'active et de réserve démobilisés, ainsi que par des aspirants formés pendant la guerre de 1939-1940. À partir de 1941 l'obligation des chantiers de jeunesse est étendue à tous les Français de zone libre devant accomplir leurs obligations militaires pour 8 mois (encyclopédie Wikipedia). Il y avait deux chantiers dans les Hautes-Pyrénées : Saint-Pé-de-Bigorre et Argelès-Gazost.

Nous avons retrouvé quelques images (nov. 1941) sur le chantier de Saint-Pé :

Lever des Couleurs.

Carbonisation du bois - travail du charbonnier.

Construction de baraquements.

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Vous aussi, vous possédez peut-être des renseignements sur les chantiers de Jeunesse dans les Hautes-Pyrénées, on vous a raconté des anecdotes. Partagez-les avec nous sur cette page (écrire à loucrup@orange.fr). Merci d’avance.

Groupement G30 photographié devant le PC à Saint-Pé-de-Bigorre

Le chantier de Jeunesse n°30 « Foch » basé à Saint-Pé-de-Bigorre

Devant la Mairie de Saint-Pé-de-Bigorre, une plaque commémorative rappelle cette période :

Michel Tamborini nous communique deux lettres avec des cachets postaux des chantiers de jeunesse, ainsi qu’une lettre intéressante qui nous en apprend un peu plus sur le fonctionnement du camp de Saint-Pé :

Annick a retrouvé 3 lettres écrites par son père depuis le chantier de jeunesse n°30 à St Pé, ainsi qu’une photo de son équipe. Ces documents indiquent les conditions de vie durant juillet 1942. Son père est arrivé au groupe le 9 juillet 1942 et a été renvoyé dans ses foyers le 15 août 1942 pour des raisons de santé. Annick a pensé, avec raison, que ces documents pourraient intéresser les lecteurs de notre site. Nous l’en remercions.

Le 12 juillet 1942 :

Le 17 juillet 1942 :

Le 24 juillet 1942 :

Michel Fraignier est opérateur sécurité à Infralog-Nationale/SNCF. Employé de nuit sur des travaux de régénération des voies 1 et 2 sur la ligne; Artix - Lourdes en 2018, il a eu à intervenir sur les voies en gare de ST-Pé de Bigorre. Il nous écrit en 2018 : « Il se trouve que durant les années 1940 mon père, Maurice Fraignier (avec Trois de ses compagnons Franc-Comtois) furent incorporés au groupement n°30 des Chantiers de Jeunesse lequel se situait justement dans le secteur de la commune de ST-Pé de Bigorre. Parmi ces clichés que je vous ai fait parvenir, mon père est l'homme en uniforme des Chantiers, les mains sur les hanches et portant un canif au ceinturon. L'un de ses compagnons de route s'appelait Louis Michel et est décèdé en 2011 à l'âge de 92 ans, il repose en sa commune natale de Chapelle-des-Bois dans le Haut-Doubs. Ses autres compagnons sont hélas tous décédés. Mon père, âgé de 97 ans, réside en la maison de retraite de Nozeroy, (Ht-Jura) son village natal. Il garde en mémoire d'agréables souvenirs de cette époque. Je possède un CD où sont recueillis la plupart des chants que les jeunes chantaient à coeur-joie au sein de cette vaste organisation. Etant moi-même passionné et collectionneur sur la Résistance Comtoise, j'espère que ces photos permettrons de contribuer à la valorisation de cette parcelle de l'histoire, hélas quelque peu oubliée avec le temps. Lors d'un week-end sur Pau, j'ai en prévision de me rendre en cette agréable bourgade de St-Pé-de-Bigorre et me rendre au syndicat du tourisme avec ces mêmes clichés. J'espère également retrouver les lieux approximatifs où se situaient les baraquements du Groupement n°30. »

Visite à Lourdes

Envois des internautes (photos et infos)

Maurice Bordes a l’amabilité de nous envoyer des dizaines de clichés des chantiers de jeunesse de son papa Gabriel Bordes, dit « Gaby » : « Toutes les photos n'ont pas de légende, je n'ai pas plus d’explications, mon père est mort quand j'avais 8 ans et ma mère m'en parlait très peu,je sais juste qu'il a rejoint le corps franc Pommiès pour ne pas partir au STO (il avait 2 enfants). Il n'y avait pas assez de fusils et il n'a pas combattu. ». C'est un témoignage très émouvant de cette époque où transparaissent assez nettement, à travers les clichés, les notions de travail, d’effort physique et de camaraderie. Clichés principalement de 1941.

Construction de baraquements.

Lever des couleurs.

Sciage du bois.

29 mars 1941 : « Plus que 58 gamelles à avaler ! ».

Saint-Pé-de-Bigorre : G10 en 1941.

Juillet 1942 devant la gare de Saint-Pé.

Guy, le 7 juin 1941

Saint-Pé-de-Bigorre. Corvée de bois.

Saint-Pé-de-Bigorre. PECE (Peloton des Elèves Chefs d'Equipe) en juin 1941.

Saint-Pé-de-Bigorre. G10 en mai 1941.

Saint-Pé-de-Bigorre. G10 en juin 1941.

Saint-Pé-de-Bigorre. Le chef de cours en juin 1941.

Juin 1941. Lecrevisse.

Le chef Meyer à Saint-Pé en juin 1941.

Saint-Pé-de-Bigorre. Travaux en mai 1941.

Saint-Pé-de-Bigorre : 2 septembre 1941. 229 jours au jus jusqu’à la quille.

Saint-Pé-de-Bigorre. Mars 1941.

Saint-Pé-de-Bigorre. Une équipe en mars 1941.

Visite des grottes de Bétharram le 6 avril 1941.

Saint-Pé-de-Bigorre. 1er avril 1941.

Mars et avril 1941 : corvée de terrassement.

15 avril 1941.

Saint-Pé-de-Bigorre : vue du camp en juin 1941.

Mai 1941.

Eté 1941 : Départ pour les vendanges.

Vendanges et corvée de cuisine.

Eté 1941. Réveil en musique du G10 équipe 5.

Septembre 1941, au Pic du Jer à Lourdes.

Septembre 1941. Entraînement de boxe. A droite Gaby Bordes.

Merci à Monique Rey pour cet envoi qui concerne le camp de Saint-Pé :