Aren (prononcer Arin), est un village paisible, superbement entretenu, de la vallée de Josbaig au bord du gave d'Oloron. La première impression est qu'il semble faire bon vivre à Aren. Le cœur du village est composé d'un ensemble château-église-mairie-parc de toute beauté. Un pigeonnier isolé veille sur le château. Des maisons très anciennes sur la " Carrère ", aux fenêtres à meneaux, sont originales par leur toit couvert de labasses, sorte d'ardoises très lourdes. Vers 1100, les premiers seigneurs d'Aren sont mentionnés. Le château actuel, bien visible dans le village, date du XVe siècle et connut de nombreux propriétaires. En 1658, la seigneurie devint une baronnie vassale des vicomtes de Béran. L'église romane Saint-Jean-Baptiste date du X ou XIe siècle. Une partie de l'église a été annexée en 1717 par les seigneurs d'Aren et transformée en chapelle privée. Une seconde entrée fut alors construite pour les villageois. L'édifice a été grandement remanié au XIXe siècle.

Aren

Ce château d'origine très ancienne (on parle de 1150), est situé sur une motte féodale dans une commune au nom composé de deux villages qui ont fusionné dans les années 1860. Niché au cœur de la campagne béarnaise près de Lembeye, il a été reconstruit à la fin du XVIe siècle et a à peu près gardé son aspect d'origine depuis tout ce temps. Propriété de la couronne de Navarre, il a aussi appartenu aux XVII-XVIIIe siècles à une branche de la famille du mousquetaire D'Artagnan : les Montesquiou. Le visiteur pénètre dans le château par un large portail à piliers de pierres, puis passe entre deux tours : une hexagonale avec escalier monumental et une carrée plus récente (XIXe siècle) ; arrivant alors dans la " cour des gardes ". La petite tour dans un angle du grand bâtiment s'appelle une échauguette. Un très beau pigeonnier circulaire du XVIe siècle est un peu caché près de la piscine. Inscrit aux Monuments Historiques depuis 1988, le château est aujourd'hui destiné aux locations saisonnières, mariages et séminaires. Des activités autour du vin (Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh) peuvent être réalisées. Chai ouvert le week-end avec dégustation et vente. Les promenades dans les vignobles environnants sont très agréables et on peut admirer à la belle saison des orchidées sauvages qui s'épanouissent naturellement dans les alentours.

Château d'Arricau (commune d'Arricau-Bordes)

Arudy est une petite cité au sud de Pau. Elle est cernée par un coude du gave d'Ossau, qui devait former une défense naturelle lors des périodes agitées et belliqueuses d'autrefois. Le mot Arudy viendrait de la contraction de deux mots basques Harr (pierre) et Uri (ville), ce qui est fort possible tant la pierre est omniprésente. C'est dans ce secteur d'Arudy qu'on trouve les premières traces d'occupation humaine du Béarn avec plusieurs grottes occupées dès la préhistoire et un très beau dolmen datant du néolithique au village voisin de Buzy. Le beau musée, installé dans une ancienne abbaye laïque du XVIIe siècle, présente parmi les nombreuses collections, des centaines de pièces archéologiques découvertes dans le coin. Il conserve jalousement les secrets d'une formule magique dans laquelle art, nature et histoire sont intimement liés. Les produits d'extraction du marbre des carrières réputées d'Arudy se retrouvent sur les piliers, les façades, les encadrements, les fontaines, les lavoirs et même sous forme d'œuvre d'art au " jardin des carriers ". Dense et résistant au gel, le marbre gris d'Arudy est le préféré de beaucoup d'artistes sculpteurs. Au centre d'un enchevêtrement de ruelles et de maisons anciennes surgit la place de la mairie et l'église Saint-Germain. Des circuits de découverte dans la ville permettent de suivre, entre autres, les pas de Gaston Fébus. Aux alentours, le paysage du piémont invite à grimper le long de ses nombreux sentiers pour admirer d'autres cimes encore plus élevées comme le Pic du Midi d'Ossau. Surnommé Jean-Pierre, ce pic d'origine volcanique culmine à 2884 mètres. Isolé des autres pics, visible de loin et bien reconnaissable avec sa masse hérissée de deux pointes et ses parois verticales, il est l'emblème du Béarn et de l'Ossau.

Arudy

Arzacq-Arraziguet, au nord de Pau, est né de la fusion de deux villages le 7 septembre 1845. Arzacq, c'est le domaine antique d'Arsius, lieu de peuplement très ancien (oppidum, puis motte féodale). Arraziguet tire son nom de arrasic (racine) et du suffixe etum (amas). Au XIVe siècle, une ville-nouvelle (bastide) voit le jour dans le prolongement Est du village primitif. Les habitants sont alors groupés autour d'une grande place destinée au marché, l'actuelle place de la République. L'importance commerciale de ce lieu d'échanges en fait " l'un des plus importants de Guienne " comme le relatent les écrits anciens. Une seconde place pour le bétail est créée un peu plus tard, c'est l'actuelle place de Marcadieu. Ces deux vastes places, avec les belles maisons anciennes à arcades et les imposants bâtiments publics au toit caractéristique de cette partie du Béarn, sont encore aujourd'hui le cœur battant du bourg. Mêlant patrimoine historique et beauté touristique, Arzacq-Arraziguet possède des caractères très attachants. Il suffit de s'immerger dans les rues de la commune ou de prendre un café sous les arcades pour en capter tous les charmes. La visite de la maison du jambon de Bayonne et les promenades autour du lac, ou sur des sentiers balisés avec panorama sur le Béarn et la Chalosse, combleront le visiteur qui sait prendre le temps. A voir aussi le vieux village de Morlanne et son château à quelques kilomètres vers l'Ouest. Le roi Louis XIII dit " Le Juste ", successeur de son père Henri IV assassiné en 1610, fit une halte de deux jours à Arzacq-Arraziguet les 14 et 15 octobre 1620. Ce fut un événement considérable pour le petit bourg et un tableau de Paul Mirat, exposé à la mairie, fait mémoire de l'arrivée du souverain. En 1922, la commune parraina la reconstruction du village de Violaines, dans le Pas-de-Calais, détruit par le conflit mondial et dont il ne restait plus qu'une seule maison tenant péniblement debout. Arzacq-Arraziguet emprunta avec d'autres communes du canton d'Arzacq et du canton de Thèze la somme de 100 000 francs sur 30 ans pour financer une nouvelle mairie et les écoles de Violaines. La discrète et humble solidarité des Béarnais n'est pas un vain mot. Ce pan de l'histoire locale était oublié et a été exhumé récemment par des passionnés du village artésien, qui profitèrent d'un congrès à Pau en 2013 pour visiter Arzacq et tisser des liens.

Arzacq-Arraziguet

Asson est une bastide fondée en 1283 par Gaston VII de Moncade sur un promontoire dominant la vallée de l'Ouzom. Un château-fort est construit sur le castet-nau où se dresse aujourd'hui l'église. Ce château sera démantelé en 1399. Au nord d'Asson, un oppidum protohistorique atteste d'une présence humaine dans le secteur bien avant la création de la bastide. Devenu lieu de culte avec la présence d'un ermitage, on y a déterré des poteries et des monnaies romaines. Certains historiens pensent que la présence de la tribu des Lassuni est à l'origine du mot " Asson ", mais ce n'est qu'une hypothèse. Un château de style renaissance apparaît sur la gauche à l'entrée du bourg, en venant de Bétharram. C'est le château d'Abère à l'histoire mouvementée. La tour hexagonale sur un côté est sa partie la plus ancienne. Le châtelain et sa fille seront assassinés en 1569 pour avoir hébergé au château le sinistre Montgomery, capitaine des troupes protestantes.  Plusieurs familles de maîtres des forges, ayant fait fortune grâce aux minerais du secteur, ont ensuite possédé la bâtisse. Le nom de Gaston de Luppé, un des derniers propriétaires, est celui qui revient le plus souvent. C'est pour cela qu'on l'appelle aussi parfois château de Luppé. L'église Saint-Martin, de style gothique flamboyant, a été plusieurs fois remaniée. La dernière fois avec la construction d'un nouveau clocher en 1871. C'est la rescapée des trois églises qui cohabitaient au moyen âge. A l'intérieur, un bénitier sculpté et un triptyque peint sont les pièces les plus remarquables. Beau panorama autour de l'église. A proximité, un imposant monument aux morts ne porte pas moins de 90 noms gravés. Il est l'œuvre du comte de Luppé, propriétaire du château d'Abère et artiste à ses heures. Il a réalisé une copie de celui d'Arles où il résidait dans les années 1920-25. Asson est également connue dans le Béarn et en Bigorre pour son parc zoologique. Outre les animaux rares et exotiques à observer, une belle serre 1900 provenant de l'expo universelle de Paris mérite le coup d'œil. On est inévitablement séduit par cette région. Chaque route, chaque sentier permet de nous rapprocher de la sérénité et d'apprécier la beauté du piémont.

Asson

Il y a dans le Vic-Bilh des choses qui n'ont jamais changé, qui sont liées à la terre, à l'eau et au soleil et donnent un parfum incomparable au territoire. Aydie, limitrophe de deux départements (Gers et Hautes-Pyrénées), est un bel exemple. On ne connaît pas l'origine du nom de cette commune, occupée depuis les temps immémoriaux. Déjà citée en 1385, elle possédait un édifice fortifié qui protégeait le secteur. Le village est aujourd'hui composé d'une dizaine de maisons regroupées autour de la mairie et de l'église au clocher-mur. Cette dernière, romane d'origine ancienne, a été remaniée aux XVIIe et XIXe siècles. Un peu plus haut dans le village et dominant un coteau, le château d'Aydie, belle demeure bourgeoise de 1895, surveille son domaine viticole (Madiran, Pacherenc du Vic Bilh). Une plaque apposée sur l'école communale indique le lieu de naissance en 1892 de l'écrivain Joseph Peyré. Ses parents étaient les instituteurs du village. Joseph Peyré obtint le célèbre Prix Goncourt en 1935, deux ans après son ami André Malraux. Ecrivain voyageur et passionné de tauromachie, son roman récompensé " Sang et lumières " traite les thèmes de la corrida et de l'Espagne et sera adapté au cinéma en 1954 avec Daniel Gélin. Auteur de 44 ouvrages dont certains sont consacrés à son Béarn natal et au pays Basque (Le puits et la maison, De mon Béarn à la mer basque…), Joseph Peyré a donné son nom au collège de Garlin et à des rues de Lembeye, Aire-sur-l'Adour et Pau. Les routes tortueuses aux alentours d'Aydie invitent à explorer encore un peu plus le piémont pyrénéen. Ce terroir de vignes à perte de vue dispose de nombreux atouts pour séduire ses hôtes : villages dispersés, plans d'eau, forêts et ruisseaux, panorama sur les sommets. Le temps s'écoule sans que les traces du passé ne s'effacent de ces collines qui savent vivre au rythme de la tradition.

Aydie

Bellocq est situé au nord de Salies-de-Béarn et à l’ouest d’Orthez. Le village est considéré comme la plus ancienne bastide du Béarn. On peut visiter le château et la bastide de mai à octobre tous les mercredis de 15h à 18h. Le château date partiellement du XIIIème siècle.

Bellocq

Bescat est posé sur un amphithéâtre naturel dominant la vallée d'Arudy. Bescat, autrefois Abescat, signifierait peut-être " terre relevant d'un évêque ", une sauveté comme le laisse supposer le plan circulaire du village. L'emplacement ensoleillé, plein sud, est à l'origine du sobriquet des habitants : les " carrassous " (= lézards). Deux mottes féodales indiquent une occupation ancienne du site, de même que la présence d'un beau dolmen datant du néolithique au village limitrophe de Buzy. La situation géographique privilégiée en entrée de vallée valut à Bescat, en lien avec Rébénacq, un rôle majeur dans l'histoire locale. Le village aux rues pentues laisse admirer quelques maisons anciennes du XVIIe siècle. L'église Saint-Lizier, épargnée par les conflits religieux, possède un intérieur remarquable dont une vierge en bois doré provenant de l'ancienne chapelle détruite en 1978 et deux beaux retables travaillés. Le château Lavignolle du XVIIe, imposante bâtisse très remaniée au XIXe a été certainement bâti par l'abbé laïc de Bescat en remplacement d'une ancienne tour ruinée. Il est ensuite acquis par une riche famille industrielle d'Arudy, les Lavignolle. Devenu un temps propriété du Conseil Général des Landes qui le transforma en centre de colonies de vacances, il est depuis retourné dans le domaine privé. Sur les hauteurs de Bescat passe l'ancien sentier de transhumance allant des estives d'Ossau au Pont-Long, un chemin vieux de 10 000 ans. Le panorama qui s'offre sur la vallée d'Ossau est à couper le souffle. Reconnaissable entre tous avec ses pics et ses parois vertigineuses, le Pic-du-Midi-d'Ossau, culminant à 2884 mètres, attire les grimpeurs depuis les débuts du pyrénéisme. Table d'orientation près du cimetière.


Bescat

Une villa aquitano-romaine, au cœur du bourg est à l'origine du nom de Bielle par transformations successives (Vila, Viele…). Surplombant le gave d'Ossau et traversée de part et d'autre par l'Arriou Mage qui descend directement de la montagne, Bielle est une commune du Parc National des Pyrénées. Les amoureux des vieux murs, des fenêtres à meneaux, des croix et des pierres sculptées trouveront leur bonheur en déambulant dans les rues du village, autrefois important. Bielle était en effet la capitale de la vallée d'Ossau. Parmi les nombreuses maisons du XVIe siècle, toutes agrémentées d'un panneau explicatif, citons la maison Latrille au 25 rue de Bénou où le poète Saint-John-Perse venait passer ses étés jusqu'en 1910 : "  Les montagnes d'Ossau sont mesurées, mais je les ai aimées les premières. " et la maison Poeymedou aux personnages évocateurs sculptés. Le château de Bielle, commandité par le banquier du roi Louis XV pour son cousin germain, a été construit entre 1766 et 1770. Il fallut couper 600 sapins dans la forêt du Bénou pour la réalisation de la charpente, des plafonds et des lambris ! L'église Saint-Vivien était l'endroit où se réunissaient les décideurs de la vallée d'Ossau (jurats) et où étaient conservées les archives. Edifiée entre 1472 et 1542, elle présente un portail de style gothique flamboyant où les personnages, anges comme animaux, ont été décapités ; souvenir de la Révolution. A l'intérieur, les colonnes en marbre du chœur, vestiges de la villa romaine, étaient convoitées par Henri IV à qui on répondit malicieusement : " Nos vies et nos biens sont à vous, Sire ; mais les colonnes sont à Dieu ! Arrangez-vous avec lui !  ". Bielle est situé au pied du col de Marie-Blanque, long de 11 km. C'est un haut-lieu du pastoralisme où les brebis en liberté fournissent le lait pour le fameux fromage Ossau-Iraty. A voir, dans la montée du col, le village de Bilhères-en-Ossau et, surtout, les cromlechs du plateau du Bénou. Ceux-ci, au nombre de 16, sont des cercles de pierres datés de -700 avant notre ère. Mystérieux et placés généralement sur des sites d'une beauté exceptionnelle, ils pourraient avoir été des lieux de rassemblements ou de cérémonies. Lors de cette balade familiale au milieu de panoramas splendides, seuls résonnent les cloches des troupeaux dans les estives et les cris des oiseaux rapaces. A voir aussi dans le secteur, la falaise aux vautours d'Asté-Béon et le village de Castet dont le vieux château en ruine et le plan d'eau évoquent un peu les beaux paysages d'Ecosse.

Bielle

Bosdarros

Bosdarros est perché sur un territoire accidenté et boisé, entrecoupé de nombreux vallons. Bosdarros signifie " dans les bois d'Arros ". C'est un village fleuri et entretenu, à la vue bien dégagée sur la campagne environnante. Joli puits près de la mairie. L'église Saint-Orens, du XVI siècle, a été restaurée et transformée successivement à travers les époques. Les éléments architecturaux les plus intéressants sont les deux portails dont la réalisation est estimée aux alentours de 1520. A noter qu'en janvier 1734, le froid fut si rude et intense dans le secteur que la cloche de l'église gela et rompit ! Une promenade conduit les marcheurs à la fontaine du bois où un sentier botanique, avec panneaux pédagogiques sur la flore, a été aménagé.


Chapelle de Piétat

Sur le coteau qui fait face à la mairie de Bosdarros se trouve la chapelle Notre-Dame de Piétat (commune de Pardies-Piétat). D'abord édifiée en 1661, la chapelle est intégralement reconstruite entre 1874 et 1885. La décoration intérieure, tableaux et vitraux, est signée d'artistes régionaux réputés. Le sanctuaire est localement associé à la protection des récoltes et, en 1961, eut même lieu une procession d'agriculteurs pour la bénédiction des tracteurs ! Le site est très fréquenté par les catholiques pour la chapelle bien sûr, mais aussi son calvaire et son chemin de rencontre sur les traces de Marie. Les promeneurs profitent également du calme de ce site remarquable, des splendides panoramas (table d'orientation à proximité du calvaire) et du restaurant " Le Notre-Dame ". Belle vue sur Bosdarros à l'entrée du sanctuaire.


Bosdarros

Bruges a fusionné avec les deux autres communes, plus petites, le 1er janvier 1973 pour former une nouvelle entité. Cette bastide fondée probablement en 1346 brûla peu de temps après. La ville est aussitôt reconstruite avec une nouvelle charte datée de 1357. On lui attribua le nom de Bruges en hommage à la Bruges des Flandres. Les débuts de son développement furent difficiles mais la population finit par s'y implanter durablement, surtout avec l'installation d'industries de la laine et de l'espadrille. Bruges possède, comme nombre de bastides, une vaste place carrée et des rues à angles droits. Son église Saint-Martin est excentrée volontairement pour laisser le marché sur la place centrale. Le premier édifice religieux est incendié en 1569 pour être reconstruit en 1600. De cette époque subsistent la haute tour-clocher et le portail gothique flamboyant caractéristique des églises du Béarn au XVIe siècle. L'accroissement de population au cours des deux derniers siècles explique l'agrandissement et les vastes proportions du bâtiment. Sur la place de Bruges, la mairie-halle accroche tout de suite le regard. C'est un édifice imposant de 1898, à la fois marchand et administratif, qui en remplaça un autre. Les maisons de la place ont gardé les mêmes alignements originels de la bastide et certaines, notamment à arcades, semblent assez anciennes. Le poilu du monument aux morts, casque à la main comme s'il était devenu inutile et bras tendu en signe de victoire, semble saluer tous les visiteurs du Béarn. Sur ces chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, une halte à l'église saint-Michel de Mifaget s'impose. C'est une église romane du XIIIe siècle comportant une rareté : une petite crypte en coupole. La campagne environnante est un milieu aux multiples visages où les cours d'eau du Béez et du Landistou, les pâturages et les forêts se rejoignent dans une profusion de couleurs chatoyantes en toutes saisons, particulièrement quand les sommets enneigés se détachent à l'arrière-plan.

Bruges-Capbis-Mifaget

Village perché dans le Vic-Bilh et déjà mentionné au XIe siècle, Cadillon tire son nom du domaine antique de Catilius. Fief appartenant aux vicomtes de Béarn, Cadillon défendait son territoire grâce à son château sur motte. Le château n'est plus ; une église a pris sa place sur la motte féodale utilisant les bases de l'édifice fortifié. L'église romane Saint-Martin à portail gothique est le seul monument susceptible d'attirer le visiteur dans ce petit bourg qui ne compte qu'une poignée de fermes béarnaises. Son intérieur est tout en sobriété à l'image de l'autel de pierre. Les vitraux colorés ont été réalisés par l'atelier réputé du maître-verrier Mauméjean de Pau en 1882. La place de l'église porte le nom de 18 mars 1814. Une bataille sanglante se déroula à cet endroit entre les troupes napoléoniennes et l'armée conduite par Wellington. Au petit matin, les troupes du Duc de Wellington, assoupies sur les contreforts du château furent surprises par celles du général Harispe qui stationnaient tout près. De nombreux morts furent à déplorer du côté anglais qui connut une débandade certaine. Une reconstitution grandeur nature de cet événement, avec costumes d'époque, canons et fusils à silex, commémora le bicentenaire en 2014. Au sud-est du village se niche le lac de Cadillon dans un environnement vallonné et boisé. Les eaux du Lisau, retenues pour l'irrigation du maïs, offrent au marcheur un décor de rêve. Le sentier " entre crêtes et vignoble " permet plusieurs heures de marche face aux Pyrénées. Cela représente des milliers de pas en harmonie avec la nature dans des paysages souvent grandioses en surplombant le miroir d'eau.

Cadillon

Coarraze est un gros bourg rural situé au cœur du Béarn, sur les rives du Gave de Pau. Le lieu est agréable avec la présence de forêts, de nombreuses sources, trois lavoirs rectangulaires, un canal et un vieux pont construit en 1746. Le nom Coarraze pourrait tirer son nom de promontoire, butte où le château a été édifié. L'église gothique achevée en 1534 a connu, comme toutes les autres de la région, les tourments de l'Histoire. On peut y admirer aujourd'hui un portail flamboyant en accolade sur sa façade ouest, des clés de voûte sculptées et la tour carrée servant de clocher. Ce dernier fut surélevé de 11 mètres en 1749. Plusieurs usines traditionnelles de tissage et de fabrication de meubles se sont implantées sur la commune au fil du temps. Un lycée des Métiers d'art s'évertue à perpétuer ce savoir-faire. Coarraze est réputé pour son château situé sur une hauteur, bien visible depuis le pont jeté au-dessus du Gave de Pau. Incendié en 1505 puis à nouveau en 1684, un château d'apparat, dit château de Dufau, fut reconstruit en 1755 dans le style classique. Seule une vieille tour pentagonale du XIVe siècle, rappelant l'intérêt défensif du site, est parvenue à traverser les siècles. C'est dans ce domaine qu'a été élevé Henri IV enfant. Le séjour du futur roi à Coarraze ne dura que quelques années, mais il forgea la légende d'un roi élevé parmi les paysans. Le portail d'entrée affiche une inscription fataliste en espagnol " lo que a de ser no puede faltar " : Ce qui doit arriver ne peut manquer, rappelant les paroles d'un seigneur espagnol réfugié au château et assassiné peu après. Le bel édifice est privé mais des visites guidées sont organisées à la belle saison à partir du 14 juillet.

Coarraze

Chaque recoin, chaque vallée du piémont pyrénéen, recèle un nouveau site chargé d'histoire. Conchez-de-Béarn en est un des plus beaux exemples du Vic-Bilh (= vieux pays en béarnais). Situé au nord de Lembeye, Conchez occupe une position défensive dès le moyen-âge avec son château de bois sur motte, ceinturé de fossés et d'une palissade. Dès l'an mille, une église romane en pierres, est édifiée à l'est du village dans la vallée du Lisau. Signalée en ruines en 1620, elle avait été remplacée par une autre église sur la motte du château. Celle-ci sera également démolie ; c'est l'emplacement du cimetière. Une troisième église, l'actuelle, est consacrée en 1771. Elle emploie, sur un bas côté extérieur, le chrisme de la première église. Le patrimoine bâti autour de la place du fronton et de la mairie, est en tous points remarquables. Les grandes fermes et les maisons de pierre, aux toits couverts de tuile plates caractéristiques du Béarn, témoignent de l'amour des habitants à leur terre. Datées du XVI au XIXe siècle, elles offrent au promeneur le sentiment de marcher dans un décor de cinéma. Souvent de belle facture, les maisons sont le témoignage d'une certaine aisance à Conchez, lorsqu'au XVIIIe siècle, marchands, médecins, notaires et autres notables choisirent le bourg pour leurs quartiers d'été. La mémoire de ce lieu résidentiel autrefois prestigieux est entretenue par une association dynamique du village qui propose des visites commentées, des dépliants, des soirées jazz. Des sentiers  à travers vignes et forêts dévoilent de magnifiques points de vue et peuvent permettre de rejoindre deux fontaines, celle de Paul et celle du Buc, rustiques et plusieurs fois centenaires,

Conchez-de-Béarn

Gan est une bastide fondée en 1335. A l'instar de Bruges, elle s'inspira d'une ville flamande prospère pour se nommer. Edifiée autour d'une place carrée de 80 mètres de côté avec des rues perpendiculaires, la ville-nouvelle s'est très vite étendue vers le sud à tel point qu'elle était plus peuplée que Pau en 1385. Au centre de la place se trouve la grande mairie-halle aux nombreuses ouvertures. La porte nord dite " Porte de la Prison " est le seul vestige de l'enceinte originelle. Construite en 1371, c'est la plus ancienne porte de ville conservée dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Gan en possédait trois qui étaient fermées par une herse métallique. Les canaux et fossés ont été comblés en 1960. Au XVIe siècle, un incendie ravagea le bourg. La reconstruction nous offre trois belles maisons dans le style renaissance, incorporant une tourelle avec un escalier en vis qui permet d'accéder aux étages : La maison d'Arrac (1542), la maison d'Andoins (1593) et le château Marca. Cette dernière bâtisse, agrandie en 1635, a vu naître en 1594 Pierre de Marca l'historien du Béarn et Archevêque de Paris. Le château Marca est devenu un établissement d'enseignement catholique. A proximité se trouvent de beaux encadrements en ogive. Le rythme paisible de la vie rurale a été en partie modifié au XVIIe siècle par le succès des vertus thérapeutiques de l'eau de Gan qui a donné lieu à la création des bains de Broca en 1748. La vogue de ces eaux s'est estompée au XIXe siècle mais les bains ont heureusement été restaurés et sauvés de la ruine en 1993. L'église Saint-Barthélémy est construite sur une place adjacente en diagonale de la place centrale, comme il était d'usage pour les bastides. Inaugurée en 1844 en remplacement de la vétuste église Saint-Jean, elle a été grandement restaurée après 1918. Elle comporte une collection d'une vingtaine de vitraux des maîtres verriers Mauméjean. L'église présente en façade un monument aux morts avec mosaïque, ce qui est une rareté. Le bourg, baigné par le Néez, est implanté dans un écrin de verdure. Le panorama étendu, avec au premier plan les coteaux boisés ou les vignobles de Jurançon, offre beaucoup de charme. La vigne tient aujourd'hui encore une place importante dans l'économie locale, de même que le miel avec l'implantation en 1998 de la miellerie Michaud, leader sur les marchés français et européens des produits de l'apiculture. Parmi les nombreux châteaux du secteur de Gan, le château Tout-y-Croît (hameau de Gelos) est l'un des plus beaux. Jeanne d'Albret possédait une excellente terre sur laquelle elle aurait édifié un château et développé plus particulièrement la culture de la vigne. La légende veut qu'un jour la reine Jeanne se serait exclamée : " Mais tout y croît donc sur cette terre ! ".

Gan

Marguerite de Béarn fonde une bastide en 1302 sur un lieu occupé depuis l'âge de bronze. Il s'agissait,  pour la vicomtesse, de renforcer les frontières de son territoire face à la présence anglaise. Surnommé " Porte du Béarn ", Garlin est alors ceinturé de palissades et de fossés, l'accès à la ville-nouvelle ne se faisant que par trois portes fortifiées. Aujourd'hui limitrophe du département des Landes, Garlin, situé sur les rives du Lées et du Gabassot, signifierait " lieu humide et marécageux ". Le monument principal de la commune est le château Hiton (XVII et XVIIIe), acquis vers 1950 pour être transformé en mairie au centre du bourg. Son toit en tuiles plates du Vic-Bilh, sa cheminée armoriée, sa fontaine intérieure et ses boiseries Louis XV lui donnent une importante valeur patrimoniale. L'agréable parc, devenu lui-aussi municipal, abrite des arbres remarquables et les vestiges d'un pilier de l'ancienne bastide. Centre protestant très actif au XVI siècle, Garlin se catholicise progressivement à partir de 1696 avec la fondation d'un couvent de Capucins, qui fut transformé en mairie après la Révolution, puis en logements aujourd'hui. L'église romane Saint-Jean, démolie en 1860, montre encore la muraille de son abside au cimetière. Lui succéda l'église Saint-Jean Baptiste actuelle, au clocher carré, à la haute flèche élancée et aux intéressants vitraux. L'ancien hospice Saint-Pierre, aux murs blancs lumineux, a accueilli de nombreux blessés de la Première Guerre. Il porte sur son fronton le millésime 1883. Siège de la mairie en 1923, puis maison de retraite de 1967 à 2005, c'est depuis 2011 la médiathèque, lieu de vie incontournable de Garlin où rencontres et animations se succèdent pour le plaisir de ses habitants. A voir aussi à Garlin le passionnant musée associatif des vieux outils " L'Arasclet ", les fontaines, les lavoirs et une ancienne gare. Forte place taurine depuis au moins 1811, Garlin organisait des " courses " d'abord sur les places cernées de chars à foin, puis dans des arènes démontables. Les arènes en dur prennent place sur le site actuel en 1947. Outre la traditionnelle tauromachie, l'enceinte a accueilli des concerts de vedettes de la variété (Jo Dassin, Mireille Mathieu, Michel Fugain…)  et les fêtes scolaires. Le lac artificiel du Gabassot, avec son imposante digue, a été créé pour l'irrigation du maïs, culture dominante en Béarn. Devenu un lieu de promenade, son tour complet de 4 km s'effectue en une heure environ. Par moments, la vue se dégage sur le Pic-du-Midi-d'Ossau ou sur les sommets enneigés du Béarn et de la Bigorre. Chevreuils, écureuils et bien sûr poissons ont investi les lieux, pour le bonheur de tous.

Garlin

Ce petit village béarnais, situé à 5km de Navarrenx, présente un bel ensemble de demeures cossues et de belles propriétés près de son église Saint-Martin, dont le portail indique 1822, date de sa reconstruction. Au fil du temps, petits et grands événements ont forgé l'identité de Gurs pour lui donner son caractère unique. C'est un site isolé au sud-est du village qui est choisi au printemps 1939 pour y établir un camp d'internement. En à peine 40 jours, 13 îlots comprenant chacun 25 baraquements, surgissent au milieu de nulle part. C'est le camp de Gurs. 60000 hommes, femmes et enfants vont s'y succéder sous différents statuts (républicains espagnols, brigadistes d'abord puis indésirables et enfin juifs non français) mais tous connaîtront la souffrance et le malheur derrière les barbelés. C'est alors un des plus vastes camps d'internement en France, long de 2km, et la troisième  " ville " du département derrière Pau et Bayonne. Plus de 1000 personnes, notamment les plus âgées, vont mourir sur place, principalement de froid, de faim ou d'épuisement moral. De 1940 à 1944, de nombreux juifs internés à Gurs sont transférés à Drancy, puis au camp de la mort d'Auschwitz d'où ils ne reviendront jamais. S'il ne reste presque plus rien du camp d'origine démantelé en 1946, une visite libre du mémorial est aujourd'hui possible sur place. Un bâtiment d'accueil propose d'abord un film explicatif, puis un sentier de mémoire mène à l'émouvant cimetière. Des reconstitutions de baraquements et des panneaux explicatifs permettent de ressentir le traumatisme profond de ces pauvres gens. Compter deux heures pour une visite poignante et inoubliable. Le recueillement est favorisé par la beauté majestueuse des hauts sommets en arrière-plan. Ici, le passé et le présent s'unissent. Aux alentours, des paysages variés se succèdent mais forment en réalité les chapitres d'une même histoire, celle de l'humanité.

Gurs

Laàs, ancienne baronnie au sud d'Orthez, est un petit village à l'étymologie incertaine. Son histoire remonte à des temps lointains puisque la commune était déjà citée en l'an 1205. Tailleurs de pierre et ateliers de poterie ont longtemps fait la réputation de Laàs. Ponts, cathédrales, hôtels et autres casernes de la région ont bénéficié du savoir-faire de ces artisans d'exception. En 2014, manifestant son mécontentement d'intégrer les nouvelles Communautés de Communes, Laàs s'est érigée symboliquement en Principauté autonome ! Mais ici, tout se passe dans la bonne humeur et le sourire. Le visiteur est accueilli à l'entrée du village par un poste de douane et peut même se procurer passeport et monnaie de Laàs. Pour ne pas faire les choses à moitié, le petit village possède son drapeau, son " Laas vegas boulevard " et même le centre du monde devant l'église ! A Laàs, la devise est " Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles ".  Le village est fleuri, superbement entretenu et réserve d'excellentes surprises humoristiques et culturelles. Belle chapelle du IXe siècle restaurée récemment. Table d'orientation. Le fleuron de Laàs est son château, agrémenté de beaux jardins. Le droit d'entrée permet de participer à plusieurs heures d'énigmes en famille ou entre amis, ou d'admirer les superbes collections du musée. D'originales activités dans le parc du château se répètent chaque année : Les 3 heures de la brouette (course), la fête du maïs ou encore le festival musical Les transhumances, qui réussit à attirer les plus grandes personnalités de la chanson. Notre conseil : si vous ne passez pas par ici, passez par Lààs !

Laàs

Plusieurs historiens s'accordent pour voir dans le nom de Lembeye un dérivé de " l'enveja " (= l'envie). Dans une position stratégique de ville-frontière du Béarn face à l'Armagnac et à la Bigorre, Lembeye a été fortifié au cours du XIVe siècle, devenant la capitale du Vic-Bilh. Parmi les vestiges de cette époque subsiste une haute tour qui faisait office à la fois de porte de ville et de prison. Une herse métallique en bloquait l'accès. Le " chemin des hautes promenades " permet de déambuler sur l'emplacement des remparts disparus. Il est bien visible vu du ciel, allant de l'église à la haute tour. Lembeye s'est ensuite étendu dans toutes les directions, notamment vers l'Ouest avec une vaste place triangulaire destinée au marché. Cité protestante, Lembeye est incendié en 1569 par les troupes catholiques. Le patrimoine bâti du bourg est donc essentiellement postérieur à cette date. L'église Notre-Dame-de-l'Assomption est le plus grand édifice gothique du Vic-Bilh. Elle possède quelques éléments datant de la fin du XVe-début XVIe. A ses côtés est posé un imposant Monument aux morts, puis à quelques mètres le buste, signé Gabard, du docteur Doléris qui fut Président de l'Académie de médecine et ancien maire de 1900 à 1935. La place de Lembeye impressionne par ses dimensions. C'est dans une des maisons qui la borde que naquit en 1852 le docteur Doléris. L'Hôtel-de-ville, imposant bâtiment tout en longueur, date également de 1852. Il abritait autrefois la halle dont les arcades sont aujourd'hui vitrées ou murées. Une nouvelle halle, dont les alentours sont joliment fleuris, est plus centrale. Un peu plus loin, une croix métallique s'élève depuis 1773 sur son socle de pierre. Au nombre de sept et disséminés un peu partout dans le village, puits, lavoirs et fontaines sont appelés localement " canettes ". La promenade peut se terminer par le chemin de l'ancienne ligne de chemin de fer Lembeye-Pau transformé en sentiers de randonnée et qui permet de découvrir quelques ouvrages d'art. Les coteaux pentus et secs laissent observer une flore méditerranéenne, spécifique au secteur. Le dicton " Lembeye, tots que l'envejan " (Lembeye, tous l'envient !) prend ici toute sa valeur.

Lembeye

Lestelle, c'est l'étoile. Bétharram, c'est le beau rameau. D'après la tradition, une jeune fille tombée dans le Gave, invoqua la Vierge au moment où le torrent allait l'engloutir. Soudain un beau rameau se trouva miraculeusement sous sa main, et elle regagna la rive. En reconnaissance, elle plaça une branche d'arbre en or sur l'autel de la protectrice, et le nom de Bétharram fut adopté. Plusieurs légendes sont à l'origine de la dévotion à Notre-Dame en ce lieu. Voici le premier événement : Vers 1200, des jeunes bergers gardaient leur troupeau sur le bord du gave, lorsqu'ils aperçurent une lumière brillante à l'endroit où est aujourd'hui la chapelle latérale nommée " del Pastoure ". En s'approchant, ils virent une statue de la Vierge et furent d'abord terrifiés. Bientôt toute la population se rassembla. Malgré la difficulté du travail, on construisit un oratoire à cet endroit. La dévotion s'étendit rapidement, et le sanctuaire fut renommé pendant tout le moyen âge. Du plus loin qu'on apercevait la chapelle, on se jetait à genoux. On ne devait approcher qu'un cierge allumé à la main. Il s'agissait de Notre-Dame de l'Etoile (qui a donné son nom à Lestelle). Le sanctuaire est ravagé en 1569 par les huguenots de Montgomery. Mais un deuxième événement intervient en juillet 1616. Peu de temps après l'inauguration de nouveaux bâtiments et l'installation d'une grande croix sur le roc le plus élevé, un miracle saisissant arriva. Cinq ouvriers étaient assis sur un tertre, en face de Bétharram, et prenaient leur repos de midi. Tout à coup, un grand bruit se fit entendre et, dans un tourbillon violent, la grande croix se pencha jusqu'à terre. Mais la croix se releva aussitôt dans une lumière éblouissante. C'est Notre-Dame du Calvaire, à l'origine du beau chemin de croix, dont les bas-reliefs d'Alexandre Renoir, frère du célèbre peintre impressionniste, sont de véritables chefs-d'oeuvre. En 1845, le sanctuaire de Bétharram est placé sous la direction des pères de Garaison. Michel Garicoits, dernier supérieur du couvent de Bétharram, lui redonne vie et prospérité. Il s'y dépense sans compter. Dans tout le pays, Michel Garicoits est alors considéré comme un saint. Il a été canonisé le 6 juillet 1947. Le patrimoine religieux de Bétharram impressionne croyants et non croyants. Le village en lui-même mérite le détour. C'est une ancienne bastide fondée en 1335 avec sa grande place centrale et quelques bâtiments à l'architecture remarquable. A quelques kilomètres, en direction de Saint-Pé, les visiteurs se pressent pour les célèbres grottes de Bétharram. Ici, les eaux souterraines ont façonné la roche au cours des millénaires créant une collection impressionnnante de sculptures naturelles.

Lestelle-Bétharram

Sur un territoire vallonné nommé primitivement " Villam de  Luco " (du latin lucum : bois, forêt), à quelques kilomètres au nord-ouest d'Oloron, le duc Guillaume Sanche de Gascogne fonde vers 970 l'abbaye bénédictine Saint-Vincent. Lucq devient alors un village très important du Béarn et c'est ici que sont accueillis à plusieurs reprises, de 1287 à 1289, le roi d'Angleterre Edouard 1eret la reine, venus régler des différends territoriaux. En 1569, l'abbaye est saccagée par les troupes protestantes mais les ruines des bâtiments monastiques qui sont restées debout laissent deviner son importance et sa beauté, avec notamment une grande tour de 26 mètres, octogonale à la base puis cylindrique au sommet. L'église abbatiale Saint-Vincent est une construction qui s'est étalée du XIIe au XVIIe siècle. A l'intérieur, plusieurs œuvres se laissent admirer mais le joyau est un magnifique sarcophage chrétien en marbre blanc sculpté du Ve siècle, qui sert aujourd'hui d'autel. Plusieurs scènes de l'évangile y sont représentées comme la multiplication des pains, Adam et Eve ou Lazare dans son tombeau. Les historiens s'interrogent sur l'origine de cette pièce très ancienne dans l'église : le sarcophage provient-il d'un édifice disparu ou est-ce un apport extérieur ? Quant au bourg, il est composé de fermes béarnaises et de maisons anciennes qui s'étalent de la place à la grande-rue, formant avec la fontaine fleurie un ensemble pittoresque. La belle mairie-halle date du XIXe siècle.  Vers 1850, la commune va doucement péricliter avec un important exode vers l'Argentine. La perte de nombreux jeunes en 1914-18 va finir de lui enlever ses forces vives. A Lucq-de-Béarn, les occasions de s'arrêter ne manquent pas. Les vestiges du passé sont toujours là et les vielles pierres ne demandent qu'à parler.

Lucq-de-Béarn

Mascaraàs-Haron  est un paisible village longé à l'Ouest par les eaux de Lées et à l'Est par celles de la Boulise. Mascaraàs tire son nom du domaine antique de Mascarus et fusionna avec Haron en 1831. La visite du village, constitué par une poignée de corps de ferme du XVIIIe siècle, est rapide. Le château de plaisance, construit aux XVI et XVIIe siècles, s'affiche à juste titre comme le centre d'intérêt principal de la commune. L'ensemble du domaine, encore habité et ouvert à la visite à la belle saison, est inscrit aux Monuments historiques. L'intérieur d'une douzaine de pièces, composé essentiellement de salons, de chambres et d'une cuisine étonnante, présente un exceptionnel décor où marbres d'Arudy, cheminées, boiseries, œuvres d'art et papiers peints d'époque rivalisent d'excellence. Les jardins variés font goûter la douceur de vivre de la noblesse dans un temps où les principales valeurs s'exprimaient par le luxe, l'art et la galanterie. Très intéressant pigeonnier polygonal daté de 1886. Juste à côté du château, l'église du village s'est édifiée, sur un plan roman, à l'emplacement de l'ancienne chapelle du château. Elle porte le millésime 1780 en chiffres romains sur un côté de l'entrée. En poussant la porte, quelques curiosités attirent le regard comme une colonne en réemploi dans le bénitier, des fonds baptismaux au couvercle clouté ainsi que la pierre tombale des châtelains, inscrustée dans un mur.

Mascaraàs-Haron

Montaner est surtout connu pour son château qui protégeait autrefois le Béarn, à l'imposant donjon, haut de 40 mètres, émergeant du paysage au milieu des bois et des cultures. Dès le IXe siècle, un seigneur dénommé Aner, avait fait construire un " castellum " sur un mont, ce qui laissa son nom à la commune. Puis un château fort le remplaça, achevé en 1380 sur l'initiative du célèbre Gaston Fébus, et édifié notamment par une population de " rejetés " : les Cagots. C'est ce château que l'on peut visiter aujourd'hui. Au-dessus de la porte, le blason de Foix-Béarn porte la devise : " Fébus mé fé " : Fébus m'a fait. Les centaines de milliers de briques nécessaires à la construction du donjon, dont les murs sont très épais, étaient cuites sur place. C'est très rare pour l'époque et nous ne connaissons que peu d'ouvrages de cette importance entièrement construits en briques dans notre région (Châteaux de Montaner et Morlanne, Citadelle de Perpignan, églises de Toulouse). Ce matériau était plus utilisé en Espagne ou dans le nord de l'Europe. Un bel effort est à fournir pour venir à bout des cinq étages du château de Montaner à l'aide des 186 marches d'interminables escaliers en colimaçons, mais un magnifique panorama sera la récompense. Au mois de juillet, les Médiévales attirent un public qui repart ravi, enchanté par les spectacles et les animations dans la vaste enceinte circulaire. Prenez un peu de temps pour la visite du village de Montaner. L'église saint-Michel, remarquable par sa construction, abrite à l'intérieur des fresques de toute beauté, peintes du XVIe siècle. Cette église et plusieurs autres restent à découvrir dans les nombreux hameaux du territoire communal (pour les visites de l'église, se renseigner au château, départ à 14h).

Montaner

Morlaàs fut un temps la capitale du Béarn, après Lescar mais avant Orthez. Son âge d'or dura du Xe au XIIe siècle environ. Morlaàs disposait de ses propres droits et privilèges retranscrits dans un document appelé For de Morlaàs. On y frappait la monnaie dite " livre de Morlaàs ", très recherchée aujourd'hui par les collectionneurs. C'est une commune paisible, au cœur de beaux paysages de campagne. Les rives du Luy-de-France et du Luy-de-Béarn, les espaces cultivés variés le long de routes pittoresques offrent un cadre apprécié. Un ensemble bâti d'anciennes fermes, de moulins ou de demeures cossues, donnent un cachet indéniable. Des restaurants à la table réputée permettent de savourer la gastronomie locale. Quelques monuments méritent un coup d'œil comme les maisons anciennes en face de l'église ou le monument aux morts signé Gabard. A la sortie de la commune, après le rond-point (direction Lembeye), la fontaine du Paradis était utilisée autrefois par des exclus de la société, dont l'histoire passionne les chercheurs : les cagots . Aujourd'hui, le centre d'intérêt principal de la commune est son église romane Sainte-Foy avec un superbe portail classé monument historique dès 1841, tourné vers l'ouest. De nombreux curieux viennent l'admirer, notamment les pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Notre conseil : venir en fin d'après-midi afin de profiter d'une belle lumière au soleil couchant sur le portail et le clocher-mur à fronton triangulaire. Un centre d'interprétation de ce riche patrimoine, présentant de belles pièces d'archéologie, est indiqué à l'office de tourisme, place de la mairie.

Morlaàs

Communes du 64 à découvrir

autour de Pau

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Petite promenade hors des limites du 65 pour découvrir une sélection de 38 communes attrayantes des Pyrénées-Atlantiques autour de Pau (Béarn, Vic-Bilh…). Bonne visite !

Aren

Arricau-Bordes

Arudy

Arzac-Arraziguet

Asson

Aydie

Bellocq

Bescat

Bielle

Bosdarros

Bruges-Capbis-Mifaget

Cadillon

Coarraze


Conchez-du-Béarn

Gan

Garlin

Gurs

Laàs

Lembeye

Lestelle-Bétharram

Lucq-de-Béarn

Mascaraàs-Haron

Montaner

Morlàas

Morlanne

Navarrenx

Nay

Ogeu

Oloron-Sainte-Marie

Orthez

Pau

Rébénacq

Salies-de-Béarn

Sauveterre-de-Béarn

Taron

Thèze

Viven

Morlanne est situé en terre de Soubestre, entre Orthez et Aire-sur-l'Adour. Son nom viendrait du latin mor lana : sommet sur la lande. Des routes touristiques, bénéficiant de vues étendues, traversent des coteaux boisés et les rives du Luy-de-Béarn. Pendant la guerre de cent ans, Gaston Fébus met en place un réseau de fortifications. C'est à cette époque, en 1373, qu'il fait construire le château, destiné à son demi-frère Arnaud Guilhem de Foix, à la place d'une plus ancienne construction. Ce bâtiment, conçu sur un curieux plan heptagonal (sept côtés), présente un donjon tout en briques. Raymond Ritter, personnalité locale bien connue, et son épouse Hélène l'achètent en 1969. Le couple commence à le restaurer dès 1970  le sauvant ainsi de la ruine, puis ils le léguèrent au département qui le gère et l'entretient aujourd'hui. Le château est inscrit aux Monuments Historiques depuis 1975 et ouvert pour une visite intéressante à l'aide de présentations astucieuses et dynamiques. Riche collection d'œuvres d'art et d'objets anciens, beaux jardins à la Française et départ de sentiers balisés. La commune s'est développée dans la rue qui mène au château. Beaucoup de témoins de cette époque reculée se laissent admirer : des maisons anciennes des XVe et XVIe siècles, une résidence seigneuriale appelée " maison Belluix " ainsi que la très ancienne église Saint-Laurent. Cette église, de forme allongée, fut fortifiée au XIVe siècle avec un clocher crénelé et des tourelles à meurtrières. On y trouve plusieurs sculptures originales. A la saison estivale, le visiteur déambule dans les rues fleuries parmi les maisons à colombages aux toits caractéristiques du Béarn, se rafraîchit aux fontaines ou dans des cafés au style original, puis déguste peut-être des spécialités au marché rural du jeudi après-midi.

Morlanne

Navarrenx, qui signifierait limitrophe de la Navarre, est une bastide érigée en 1316 par les vicomtes de Béarn avec le droit de se fortifier. Henri II d'Albret améliora la protection de la cité entre 1538 et 1547 par une enceinte bastionnée et Navarrenx put ainsi résister les mois nécessaires pendant son siège des guerres de religion (1569). Etape importante sur le chemin de Compostelle, pèlerins et visiteurs découvrent avec émerveillement l'état de conservation de la cité et de ses remparts. De beaux édifices apparaissent en flânant au gré des deux rues principales et de leurs places. Navarrenx se classe parmi les plus beaux villages de France. Un arrêt s'impose dans l'ancien arsenal (1680) où se trouve le centre d'interprétation de l'histoire de la cité médiévale. L'église gothique Saint-Germain est achevée en 1562, mais son clocher est plus récent. Le Roi Louis XIII assista à une messe solennelle le 18 octobre 1620. Porte des cagots, parvis en " calade " de galets, belles maisons autour de l'église. En s'éloignant un peu des deux rues principales, on peut découvrir la poudrière (1580) et son canon, le théâtre des échos dans le bastion qui défendait l'ancienne porte St-Germain, une intéressante fontaine militaire en contrebas d'un escalier monumental de 21 marches. En passant par la belle porte Saint-Antoine, une promenade vous mène en cinq minutes sur les berges du Gave d'Oloron. Là apparaît le pont ancien à trois arches : daté de 1289, il fut reconstruit en 1583 puis élargi en 1988. Les amateurs de pêche sportive s'y réunissent régulièrement pour le championnat du monde de pêche au saumon. La promenade peut être culturelle ou romantique, tel Franz Liszt, le célèbre compositeur, qui eut ici en 1828 une liaison passionnée avec Caroline de Saint-Cricq, son premier amour de jeunesse. Navarrenx est un concentré d'histoire et de beauté au sein d'un territoire très attachant.

Navarrenx

Bastide créée en 1302 sur un lieu d'habitation déjà existant, Nay est presque entièrement détruite à l'époque médiévale par plusieurs incendies, mais tel le phénix elle renaît à chaque fois de ses cendres. A mi-chemin entre Pau et Lourdes, Nay offre un cadre de vie merveilleux avec vues sur les Pyrénées et architecture remarquable.  Les agréables mais néanmoins redoutées rives du Gave de Pau et du canal de la Gaou sont à l'origine de l'étymologie de Nay, pouvant signifier lieu humide. Le plan en damier de la vieille ville est régulier avec halle et place centrale à arcades. Depuis le XIVe siècle, un marché s'y déroule sans interruption et c'est un des plus importants de la région (mardi et samedi matin). Sur la grand-place, juste à côté de l'imposante mairie-halle datée de 1839, se dissimule un incroyable hôtel particulier du XVIe siècle dit " la Maison carrée ". Cette merveille architecturale de la Renaissance, qui a appartenu à un riche marchand drapier, est un lieu d'expositions temporaires. Elle abrite aussi un intéressant musée de l'industrie qui permet de découvrir une collection de machines de travail du textile et du bois. A visiter aussi au nord de la commune le musée du béret. L'église Saint-Vincent au clocher de 33 mètres, comporte encore un mur et une cloche qui sont antérieurs à la création de la bastide ! Sa position légèrement excentrée est destinée, à l'origine, à favoriser le commerce sur la place centrale. Le haut clocher a été utilisé comme tour de guet défensive, avec salle de garde et chemin de ronde. Le point d'orgue de la saison estivale à Nay, fin août, sont les célèbres fêtes qui durent cinq jours avec feu d'artifice quotidien sur les berges, bandas, défilé de chars… Bref beaucoup d'animations et de convivialité.  Inoubliable et attachante cité !

Nay

Le nom d'Ogeu, petit village à mi-chemin entre Oloron et Arudy, est connu de tous. En effet, la société Ogeu exploite des boissons minérales depuis 1820. L'histoire commence par la création d'un établissement thermal, la commercialisation de l'eau d'Ogeu puis l'acquisition d'autres sources sur le territoire national et leur exploitation sous différentes appellations. Les eaux d'Ogeu sont toutefois connues depuis longtemps, elles auraient été le secret de beauté de Diane d'Andoins, la maîtresse préférée d'Henri IV. La place de la mairie et de l'église forment le coeur agréable et central du bourg. La belle église est dédiée à Saint-Just et Saint-Pasteur, deux enfants martyrisés. D'origine ancienne, elle est entièrement rénovée en 1899 et on lui ajoute un porche. Une belle croix sur le parvis indique l'emplacement de l'ancien cimetière. Au hasard des rues, le visiteur peut découvrir des maisons anciennes (des XVIe et XVIIe siècles), un intéressant four extérieur en briques, une bascule publique, un lavoir couvert près du fronton et un joli pont en pierre près du passage à gué. Ogeu offre une grande diversité de panoramas. Dans cette région, l'eau est un élément qui influence depuis toujours la vie des habitants.

Ogeu-les-Bains

Oloron est une évolution de " Iluro ", divinité ibère, qui a aussi donné son nom à une peuplade reconnue par les Romains. Détruite, puis reconstruite avec découpage administratif, la commune réunit les deux bourgades d'Oloron et de Sainte-Marie le 18 mai 1858, mettant fin à des rivalités. La ville peut alors s'épanouir et se développer, voyant même l'arrivée du chemin de fer en 1883. En 2002, la ville est élue la plus sportive de France à la moitié de ses habitants licenciés dans un club ! Pays d'art et d'histoire, la cité présente quelques beaux monuments comme l'église Sainte-Marie, cathédrale jusqu'à la révolution, au clocher-porche abritant un portail roman et des trésors d'ornements. Le vieux quartier pentu de Sainte-Croix offre beaucoup de charme : tour de Grède, maisons anciennes, musée du patrimoine et surtout son église ancienne au clocher-beffroi carré. Panorama. Parcs et jardins, ponts fleuris, parcours de sculptures modernes. Au cœur d'un paysage vallonné, à la réunion des deux gaves d'Aspe et d'Ossau offrant des rives bucoliques (formant ensuite le gave d'Oloron), la cité inspire le poète. Deux d'entre eux reposent dans divers cimetières de la commune : Jules Supervielle et Tristan Derême. Après une marche de découverte patrimoniale, un bon goûter s'impose : Oloron est le berceau du gâteau réputé " Le Russe " et des chocolats " Pyrénéens ".

Oloron-Sainte-Marie

Orthez est une cité de caractère à la devise " Touches-y si tu l'oses " : Toquey si gausas. C'est la ville des fortes personnalités et des idées nouvelles. Orthez devint de 1242 à 1466 la troisième capitale du Béarn (succédant à Lescar et Morlaàs) sous l'impulsion de Gaston VII de Moncade. Ce dernier fit construire un château au point le plus élevé et jeta un pont sur le Gave de Pau. C'est entre ces deux édifices que trois bourgs fortifiés se développèrent, même si la cité protestante a beaucoup souffert durant les guerres de religion, surtout en 1569. Du château construit de 1242 à 1262, il ne reste principalement que le donjon pentagonal haut de 31m dit " Tour Moncade " (visites d'avril à septembre). C'est ici que Gaston Fébus est né en 1331. C'est aussi ici, selon Froissart, qu'il emprisonna et tua son fils. Au 14 rue de l'horloge se trouve l'Hôtel de la Lune, qui hébergea en 1388 le célèbre chroniqueur du moyen-âge Jean Froissart (Il décrivit la cour fastueuse de Gaston Fébus). C'est aujourd'hui une halte sur les chemins de Saint-Jacques. Le pont-vieux, remarquable ouvrage, est composé d'arches inégales et d'une tour centrale avec poterne : un escalier mène aux rives herbeuses du Gave de Pau. D'autres monuments méritent le coup d'œil : les arènes du Pesqué inaugurées en 1927, l'imposant hôtel de ville et sa grand-Place, l'église gothique Saint-Pierre et son parvis, le théâtre centre culturel… La maison Jeanne d'Albret, devenue musée, est un édifice Renaissance qui présente des fenêtres à meneaux, une tourelle octogonale, un pigeonnier à colombages. Enfin, les anciens auront une pointe de nostalgie en passant devant le halle mythique de la Moutète. C'est ici que le club de basket Elan Béarnais a forgé sa légende dans une rivalité intense avec le club de Limoges. Le club déménagea à Pau en 1991 pour se développer et se professionnaliser davantage.

Orthez

Il y aurait mille choses à écrire sur la capitale du Béarn. Si vous ne deviez visiter qu’une chose, choisissez le joyau de la cité : son château. On vous montrera même la carapace de tortue qui servit de berceau au futur roi Henri IV. Fabuleux panorama sur la chaîne des Pyrénées. Information moins connue, Pau a été un lieu majeur de l’histoire de l’aviation vers 1910 avec notamment les frères Wright et Louis Blériot.

Pau

Au creux d'un vallon arrosé par le Néez, Gaston Fébus jeune vicomte du Béarn âgé d'à peine 15 ans, fonde en 1347 une bastide. Il charge son lieutenant Roger de Rébénacq de signer l'acte de paréage. C'est donc de ce personnage que vient le nom du bourg nouvellement créé. On trouve encore le plan caractéristique des bastides autour de la place de la Bielle, un peu cachée dans le village. Les maisons y sont alignées côte à côte, autour d'une place carrée. Tout autour, plusieurs moulins et lavoirs tiraient partie du passage de différents cours d'eau. L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste est un peu à l'écart, comme il était d'usage dans beaucoup de bastides. Ainsi, cela libérait la place centrale permettant d'accueillir un marché assez vaste. L'église, d'origine ancienne, a été reconstruite presque entièrement à partie de 1875, sur des plans conçus par le curé lui-même ! Consacrée en 1891, on lui ajouta un porche et des fresques murales un peu avant 1900. C'est un très bel édifice. Les collines de Rébénacq semblent dialoguer à distance, se racontant l'histoire de leurs habitants. Sur l'une d'elle en direction de Lasseube, Jean-Baptiste Bitaubé un enfant du pays ayant fait fortune en Espagne, fit construire un remarquable château vers 1880. La petite route longeant le château invite à monter plus haut pour découvrir des panoramas toujours plus vertigineux. Ici, comme au pic de Rébénacq, la chaîne pyrénéenne offre des vues spectaculaires.

Rébénacq

La présence humaine à Salies est attestée dès l'âge de bronze (-3500). La commune tire son nom d'une source d'eau salée qui assura la prospérité de la cité par le monopole de son commerce. Cette source, aujourd'hui enfouie dans une magnifique crypte sous la place du Bayaa, peut se visiter. La découverte légendaire du corps d'un sanglier recouvert de cristaux de sel aurait révélé l'existence de cette source. Le sel, véritable trésor caché dans l'eau, était une denrée rare et recherchée, objet de convoitises. Après l'arrêt du commerce du sel, Salies s'est reconvertie en station thermale avec son établissement daté de 1857, au style mauresque. Cette terre fluviale est en effet riche en sels minéraux et les propriétés thérapeutiques des eaux ont fait la réputation de la cité. On trouve donc, dans l'architecture de la ville, divers témoins de ces différentes époques prospères. Le visiteur est d'abord attiré par la vieille ville aux ruelles tortueuses. Les maisons fleuries à colombage et à encorbellement offrent un cachet pittoresque. Il n'est pas rare de croiser quelques pêcheurs sur les rives de l'imprévisible Saleys, près des maisons à pilotis ou du vieux pont de pierre. Le surnom de " Venise béarnaise " n'est pas usurpé. Ensuite, l'œil est attiré  par les demeures cossues, les châteaux et les hôtels " belle époque " de l'âge d'or du thermalisme. La visite des différents musées et de l'église Saint-Vincent au clocher fortifié complètera la journée. Nombreuses animations tout l'été dont la " fête des sottises " aux alentours du 20 juillet et ses arts de la rue.

Salies-de-Béarn

N'ayons pas peur des mots, Sauveterre est un des plus beaux villages de France, surnommé " Perle du Béarn ". Bourg médiéval bâti sur une terrasse qui domine le Gave d'Oloron, il tire son nom de salva terra : terre sauve. Chaque endroit que le visiteur découvre est un enchantement : tours, remparts, portes, pont, pigeonnier, fontaines, hôtel de ville, maison des Arts, église … L'église romane fortifiée Saint-André date du XIIe siècle (restaurée au XIXe). Située sur une étape du chemin de St-Jacques-de-Compostelle, elle reçut la visite de deux rois de France. Très beau point de vue. Le camping et les berges du gave donnent à Sauveterre un air de station balnéaire à la saison estivale. Un vieux pont, en partie détruit, ne possède plus qu'une arche. S'il ne permet plus de traverser la rivière, à l'instar du célèbre pont d'Avignon, il est l'objet d'une légende tenace : En 1170, Sancie, reine de Béarn, est accusée d'avoir tué le bébé difforme qu'elle venait de mettre au monde. Niant le crime, elle subit l'épreuve de l'eau qui consistait à la précipiter, ligotée en robe blanche, du haut du pont. A lieu de couler à pic, elle flotta doucement jusqu'à la rive et fut innocentée. De l'ancien château remanié au XIVe siècle par Gaston Fébus, subsiste principalement le haut donjon rectangulaire à 4 étages, haut de 33 mètres, dit " tour Monréal ". Cette tour abrite un espace muséographique moderne et ludique sur l'histoire de Sauveterre (ouvert d'avril à octobre). C'est près de Sauveterre que Gaston Fébus va mourir en 1391, de retour d'une chasse à l'ours. Animations médiévales dans la cité au début du mois d'août.

Sauveterre-de-Béarn

Les amoureux du patrimoine religieux s'intéresseront à quelques villages des alentours de Mascaraàs-Haron où plusieurs églises romanes dévoilent leur beauté : Diusse, Saint-Jean-Poudge (autel en pierre avec agneau portant la croix, sarcophage, …) et surtout Taron avec ses mosaïques gallo-romaines exposées dans une chapelle latérale. Musée archéologique à Claracq un peu plus loin.

Taron

Thèze, situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Pau, est un village-rue établi sur une ligne de crête. Son nom vient du latin Tensa (=Terre défendue, interdite). Par sa position originellement défensive, Thèze domine la verdoyante campagne béarnaise, sur fond de paysages vallonnés et de sommets enneigés. Les premiers habitants de Thèze s'étaient établis sur une motte, aujourd'hui au nord-ouest du bourg : Le Mouta.  Son sommet est actuellement dominé par un oratoire dédié à la Vierge. Au pied du Mouta, un pigeonnier circulaire date du XVIIIe siècle. Puis le village se développe au XIIe siècle autour de son église. Thèze se voit alors doté de fortifications rendues nécessaires par la menace anglaise. Deux portes sont ajoutées pour garder les extrémités de la longue rue, la " carrère ". L'église Saint-Pierre attire le regard. Comme beaucoup d'églises médiévales, le clocher carré avait une fonction défensive de donjon. Epaulé par de puissants contreforts et une tourelle cylindrique, cela en fait l'un des plus originaux du Béarn. Le porche voûté abrite un beau portail Renaissance. Les murs de l'église, en pierres apparentes, donnent un cachet certain à l'intérieur. Le deuxième monument remarquable du bourg est sa mairie. Elle est installée dans l'ancien château de Fanget, du nom des propriétaires qui l'ont fait bâtir au XVIIe siècle. Deux lions sculptés se dressent au-dessus de la porte d'entrée. Quatre visages, représentant les 4 saisons, décorent les ouvertures en arcades. Comme leurs homologues du canton voisin d'Arzacq, les communes du canton de Thèze financèrent en 1922, en toute discrétion et pendant 30 ans, la reconstruction du village de Violaines, dans le Pas-de-Calais, détruit entièrement par le conflit mondial. Cela méritait bien un coup de chapeau.

Thèze

Viven est un tout petit village, au nord de Pau, qui tient son nom du domaine antique de Vibius. La seule visite de son château justifie le détour. Un château médiéval est déjà mentionné au XIe siècle sur ce site, entouré de cours d'eau, qui domine les coteaux boisés de cette partie du Vic-Bilh. Il est placé dans une position stratégique face à la Gascogne anglaise. Appartenant à la famille de Barzun, la seigneurie passe aux mains des d'Arros en 1576 par mariage. Bernard d'Arros rase le vieux château en 1608 et construit à la place une demeure plus confortable. En 1651, la seigneurie est érigée en baronnie en faveur de Jean d'Arros. Le Marquis de Mesplès réalise en 1756 et 1757 des travaux de grande ampleur et donne au château son allure actuelle. Toit à la béarnaise et belle façade ouverte vers le sud-ouest caractérisent celui qu'on appelle alors château Lamarche. Quelques vestiges du château primitif demeurent toutefois encore visibles pour un œil expert. En 1982, de nouveaux propriétaires font l'acquisition du lieu. Dès 1988 débute un travail de longue haleine de réhabilitation et d'embellissement des jardins courant sur 2,5 hectares. Ces espaces labellisés " Jardin Remarquable " en 2006 constituent à n'en pas douter le point fort du château. Bois fleuri, fontaines, tonnelle, roseraie, labyrinthe, potager et buis se répondent, accompagnés des sifflements des oiseaux, dans des senteurs enivrantes. Dans un coin du jardin, un très beau pigeonnier XVIIe repose sur six piliers d'angles et un pilier central. Cette harmonie parfaite est le résultat d'un travail titanesque (plusieurs milliers de buis taillés, 1200 rosiers …) mais surtout celui d'une passion. Passion qui peut être partagée de mai à octobre, lorsque le château s'ouvre aux visiteurs. Pas mal de légendes ont été rapportées sur les relations historiques entre le château de Viven et la franc-maçonnerie. Une symbolique croix de Malte, bien visible, taillée dans les parterres de buis entretient malicieusement le mystère. Fait rarissime, en 1847, un ancien esclave des Antilles affranchi, jardinier au château, était inhumé dans le caveau seigneurial aux côtés de son maître, preuve d'une grande amitié. L'histoire, ou la légende, rapporte que le maître était Jean de Navailles, haut fonctionnaire colonial des Antilles, auquel Napoléon 1er aurait donné le château de Viven pour avoir sauvé en  1810 le Trésor français lors de la prise de la Guadeloupe par les Anglais.

Viven

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