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Qui était Honoré Auzon ?

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Ecole Honoré-Auzon, rue Honoré-Auzon... Voici un nom que l’on entend régulièrement, mais peu de personnes savent vraiment qui était le Capitaine Auzon.


Honoré Auzon, né en 1899 (mort en 1980) est un maître d’école pas comme les autres, avec un destin hors du commun que nous nous proposons de raconter ici.

Honoré Auzon, fils d’aubergiste, est né dans cette maison à Arcizac-ez-Angles en 1899. La maison natale prise en photo ici en 2011 menaçait ruine et a été détruite en 2012.

Bon élève, Honoré Auzon est dirigé par son instituteur vers l’école normale d’Auch (les filles étaient à Tarbes et les garçons à Auch). Le diplôme obtenu, Honoré Auzon participe à la 1ère Guerre dans un régiment d’élite : « Quand je suis arrivé au front, j’ai compris que j’étais un mort en sursis. J’ai savouré toutes les années vécues depuis, pour moi c’est du rab ». Sa section était composée de paysans et de petits malfrats. Tandis que ces derniers étaient tétanisés au premier bombardement, les paysans solides et discrets, faisaient preuve d’un courage tranquille sous le feu. « Ce sont les paysans, rustiques et obstinés qui ont gagné la guerre, disait-il. Beaucoup d’officiers de carrière ayant été tués dès les premiers jours, l’encadrement était composé d’instituteurs, de curés et de petits commerçants. Plus proches des hommes, ils ont pu en obtenir davantage ». Après la guerre, Honoré Auzon obtient son premier poste à Sia, hameau de la vallée de Luz, puis il est nommé à Lourdes rue de Langelle où il finira par devenir directeur de l’école de garçons.

Honoré-Auzon est mobilisé en 1939 comme capitaine au 7e bataillon des chasseurs pyrénéens au secteur fortifié des Alpes-Maritimes. Il est ensuite chargé de l’Armée secrète de Lourdes après l’arrestation de Célestin Romain. Son surnom dans la Résistance était « Léon ».

Le groupe Auzon

C’est avec le grade de capitaine qu’il recevra la reddition du colonel Kulitzer et de 300 Allemands des postes de montagne. Il participera à la poursuite des colonnes ennemies jusqu’en Charente. Alors que beaucoup de résistants sont promus, Honoré Auzon a souhaité garder son grade de capitaine. Après la guerre, il sera élu à Lourdes au conseil municipal. Son caractère et sa moralité en firent un personnage important du Lourdes d’après-guerre.

Devant la gare de Lourdes.

Que reste-t-il de la mémoire d’Honoré Auzon  dans notre département ?

La rue principale d’Arcizac-ez-Angles, son village natal, porte son nom.

L’école où il fut directeur s’appelle aujourd’hui Groupe Scolaire Honoré-Auzon.

Les personnalités de Lourdes (ici le Maire M. Artiganave en 2010, 3e en partant de la gauche) viennent se recueillir sur la tombe d’Honoré Auzon lors de l’anniversaire de la Libération de Lourdes.

Cette page à été réalisée avec l’aide du Musée de la Résistance de Tarbes et du livre « Hommes et femmes célèbres des Hautes-Pyrénées » de Christian Crabot et Jacques Longué.

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Quelques images de cette période sombre de notre histoire :

Soldats allemands à Luz-Saint-Sauveur en 1943.

Prisonniers allemands au stade de Lourdes en 1944.

Départ de Lourdes des prisonniers allemands en 1944.

N’hésitez pas à visiter le Musée de la Résistance et de la Déportation à Tarbes ainsi que le Mémorial du Corps-Franc Pommiès à Castelnau-Magnoac. Vous pouvez aussi visiter nos deux autres pages (liens ci-dessous) :

Résistance dans le secteur Bagnères-Lourdes. Plaques et Monuments de la Seconde Guerre.