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Prisonniers de guerre

à Barèges

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De nombreux hommes ont été faits prisonniers après la seconde guerre mondiale : c’étaient des prisonniers de guerre Allemands ou des Français accusés de collaboration avec l’Allemagne.

Parmi eux, 250 ex-détenus politiques du Camp de Noé, près de Toulouse, qui ne s’étaient pas évadés, sont venus travailler à Barèges à l’édification de la station hydroélectrique.

Ces ouvriers travaillaient dans des conditions très difficiles, de 10 à 12 heures par jour. Ils touchaient toutefois un salaire élevé (environ 20 000 francs par mois) grâce à des primes de rendement. On leur versait la moitié de leur salaire, le reste étant constitué d’un petit pécule qui était la plupart du temps remis à leur famille, souvent privée de ressources.

Les détenus auxquels étaient mêlés des prisonniers de guerre et des travailleurs libres allemands, vivaient en quasi-liberté. Malgré cela, il n’y eut que très peu d’évasions, mises sur le compte du désir très vif d’un prisonnier de rejoindre un être cher.

Il n’y avait pas de prisonniers de marque sur le camp-chantier de Barèges. Mais on trouvait l’ex-compagnon d’armes (en 1939) du Général de Gaulle, condamné pour collaboration économique ; ce dernier intervint en sa faveur et la peine fut réduite de 10 à 5 ans. On trouvait aussi parmi les détenus un ex-journaliste mondain, secrétaire général des « Nouveaux temps », qui estimait qu’il n’était pas plus coupable que nombre de journalistes qui collaboraient après la guerre à des journaux de Paris.

Les détenus avaient le droit de se chauffer étant donné la température rigoureuse qui règne à cette altitude (2000 mètres)

La nourriture était très bonne (la même que celle des gardiens et des travailleurs libres). Les ouvriers modèles pouvaient bénéficier de réductions de peine.

D’autres chantiers dans les Hautes-Pyrénées ont vu l’apport de prisonniers :

Des prisonniers allemands ont effectué des travaux pour la ligne de chemin de fer Lannemezan-Auch, qui finalement n’a jamais vu le jour...

D’autres prisonniers étaient ouvriers dans des mines, ici à Pierrefitte.

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