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Peuplement basque de la vallée de Barèges

Traces toponymiques et physiques

(par François Pujo)

XI° siècle : 1080 Construction du prieuré de Sainte Marie (proche de l'actuel du château)  par les moines de Saint Savin (moine Jean).  Difficulté d'accès à la vallée de Gavarnie (Arriù maù). Rayonnement maximum des basques (on parlait basque à Huesca à cette époque). La fin du peuplement Basque  s'expliquerait  par la peste de 1348.


Aguila : Vallée suspendue rive droite de Héas, on pourrait penser à " aguiles " aigles, la montagne des aigles mais Hêche / Rondou pensent à une déformation du basque " iguila " grenouilles. Il y a de nombreuses grenouilles au printemps dans ce secteur-là.


Aran (val d') : en toponymie ce nom peut provenir de " ara, aran ", vallée en basque.


Ardiden : du basque " Ardia ", brebis


Arméntiù : sommet de l'Ardiden, de " arias ", granit et " mendi ", montagne en basque. La montagne de granit ?


Aspè (éra bat) : vallée d'Aspé, prolongement de Saugué. On trouve " Asp " en basque qui veut dire derrière. Aspé serait donc la vallée derrière Saugué.


Asté : pointe rocheuse en basque. Voir Astés, Astazou et Astos


Astazou : sommets qui encadrent le couloir Swan, de " asté ", pointe rocheuse en basque ? A noter le lac de l'Astazou (Néùbielhyo), surmonté d'un piton rocheux.


Astés (origine du nom) : on trouve " Asté Sans " sur les archives en ligne du  65. Une contraction du nom de deux propriétaires? Comme Sia, Sio (Salles Andiole) ? Sans est la partie des Astés qui donne sur le pont Napoléon. Asté pointe rocheuse en Basque, particulière évident dans ce cas-là vue de Saint Sauveur.


Astos : Lieu-dit du massif de l'Ardiden, de " asté, asta ", pointe rocheuse, ou rocher en basque ?


Baï-ar : Danse pratiquée en pays Toy, d'origine basque, de " Baï ", danse et " ar ", vérité en Basque. Dansée pour la dernière fois en 1942 (filmée par Jean Lods sous le titre Pyrénées terre de légendes), elle possède la cantinière (Kantinéra), un personnage comme le Zamalzaïn basque à la fois cheval et cavalier, et les danseurs avancent au son de flûtes et tambours comme le Moutchicou, basco béarnais.


Bastan : torrent qui descend du Tourmalet et se jette dans le Gave de Pau à Sassis. En toponymie, se rapproche d'une vallée basque " Baztan " (prononcé " Bastan " par les basques) qui voudrait dire " endroit sauvage ". " Bastan "  veut dire " fermer " en persan. Dans ce cas, " Bastan " serait donc un mot " fossile " venu avec une migration. Donc la vallée fermée (et sauvage). A noter le pic et lacs du Bastan entre Aygues Cluses et Saint-Lary. Endroit sauvage et vallée fermée s'appliquent là. On trouve le mot " batan "  deux fois. Le premier est le foulon, un instrument qui " bat ", qui tape. Donc le Bastan serait la rivière qui " tape ", c'est vrai lors des crues, le bruit des pierres roulées par l'eau est impressionnant. A noter le rocher du Basta à Biarritz, l'endroit où la mer vient taper la côte avec le bruit du choc des vagues (également endroit sauvage). Le deuxième veut dire une grosse arrivée comme dans une " bat ", vallée. " Batalh ", battant d'une cloche ramène aussi aux chocs.  De " bas ", bassin ? De " basta " faufiler ? Toponymie obscure néanmoins.


Bayesse : lieu-dit (sous la station de ski de l'Ardiden, au pont). De " ibaia ", rivière en basque, qui a également donné " Baïse " et Bayonne?


Betpouey : Betpouey (Betpoey dans certains vieux actes mais avec le " o " prononcé " ou ") : beau (bet) point de vue (pouey), Sent Sébastia, sobriquet des habitants " éts Ahumats ". Dingue la dangue de Betpouey ! Il existe une prononciation très commune dans le pays : " Batpouey ". Dans ce cas, ce serait le " pouey ", point dans la " bat ", vallée ? A noter les nombreuses présences de " lauburu " croix basque sur les " arréboussudes " linteaux des maisons.


Biscos : Viscos : Sent Pierre, sobriquet des habitants " éts crabouniés ". Lieu où il y avait des "bisouert", sorbier, ou lieu où l'on taillait les "bisquèro", panne faîtière, ou les deux? Voir " biscor (dé) " également ? A noter le basque " biscar ou biskar " colline ou " sarrat ". Cela a pu donner " bisquèro " puis " Biscos "? Comme " Biscarosse " ?


Bisos : Vizos : Sent Miquéù, sobriquet des habitants " éts aragnous o éts Caps dé Sarpô ". Voir "Biscos" pour origine du nom.


Bôlou : Bolou : torrent qui déscend de la vallée du même nom et qui se jette dans le Bastan, en amont de Betpouey. En basque " bolou " veut dire " meule de moulin ".


Calaco, calacou (so dé) : roseau (basque)


Chourrugues : falaises de calcaire gris clair rive droite d'Estaubé les Gloriettes, de " xuri " prononcé " chouri ", qui veut dire " blanc ".


Goriz, Goritz (refuge de) : situé côté espagnol du Mont Perdu, en toponymie, du basque " gorri ", rouge, un massif sud-ouest du refuge (Fraucata), détonne par sa couleur rouille dans ce massif de calcaire blanc.


Guiche (so dé 'ra) : viendrait de " etche " maison et " eguy " soleil, maison exposée au soleil (basque).


Larise : prémés prats après ét pount d'éra Reyno. De " larria ", pâturage en basque ?


Larrue (pic de) : Larruo, arruo (én-à 'ruo qué disébé Simone tabé). Lieu-dit et sommet de Coumély, du basque " larria ", pâturage ? De " arruo ", torrent momentané ?


Lary (pic de ou " soum dé) : pic rive gauche de la station de ski de Gavarnie, De " larria ", pâturage en basque ?


Lastou : paille en basque, chez nous herbe des montagnes, fine et longue, peu  appréciée du bétail, je n'en connais pas hélas, le nom français...Brachypode ? molinia caerulea moench ?


Lauburu : croix basque très présente à Betpouey. Lau (quatre) buru (tête). Variante du svastika (croix gammée) connue dans la région de l'Indus 2000 ans avant Jésus Christ. Aurai pu donner " Lau Balagnas " les quatre " Balagna " (A noter la région de Balagne en haute Corse. La région tirerait son nom du mot grec balanos signifiant " gland " ou " fruit du gland ", allusion à la forme de l'olive et aux oliveraies qui couvraient jadis les plaines et les collines).


Lurtet (col et pic) : rive gauche d'Escoubous donnant sur la vallée de la Glère, de " lur ", terre en basque (lui-même de " lurt ", pré indo européen), le col est effectivement herbeux jusqu'en haut.


Luz Sent Saùbur : Luz Saint Sauveur. Par analogie avec Saint Jean de Luz, et compte tenu du nombre de toponymes du pays issus du basque, " Luz "peut venir de " lohitzun ", lieu d'alluvions. La plaine alluviale (la Nivelle) pour Saint Jean de Luz, est pour Luz Saint Sauveur la plaine créée par le Bastan, le Gave et l'Yse. Notons le " Luzoué ", rivière de Mourenx, un argument de plus en faveur de la racine Basque. Ou de " lutz ", lumière, par contraste avec la pénombre des gorges de Pierrefitte? Plus osé, " Luz " peut venir de dieux celtes " Lug " le lumineux, dieu suprème du panthéon celtique, ou de " Luxsa ", déesse thermale (qui a donné Luxeuil par ex.).


Sardey, Sardeilh : toponymie obscure, langue basque (sardia,  fourche) ?

Ci-dessous quelques " lauburu " de Betpouey tirées du site www.pyreneesride.com :

On a donc parlé basque dans notre vallée. Les traces toponymiques et physiques sont trop nombreuses. Quand ??? - Pujo François.

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